Josh Smith : « Je suis une cible facile »

Décevant pour sa première année à Detroit, Josh Smith refuse d'assumer à lui seul les mauvais résultats des Pistons, une nouvelle fois privés de playoffs.

Josh Smith : « Je suis une cible facile »
On attendait cette saison la résurrection des Pistons, emmenés par leur nouveau tandem Brandon Jennings - Josh Smith. Un duo venu épauler la jeunesse montante incarnée par Andre Drummond et qui devait permettre à Detroit de retrouver les playoffs, dix ans après le dernier titre de champion de la franchise. Six mois plus tard, c'est finalement la déception qui l'emporte après une année marquée par le renvoi de Mo Cheeks et une non qualification pour les playoffs, objectif affirmé de la franchise en début de saison. Symbole de ce fiasco, Josh Smith n'a jamais évolué au niveau qu'on attendait de lui même s'il refuse aujourd'hui d'endosser toute la responsabilité d'un échec qu'il considère comme collectif.
« Je suis la cible facile à blâmer. Je suis très franc. Je suis un joueur émotif donc je suis une cible potentielle tous les soirs », a-t-il déclaré.   « Si vous avez pratiqué ce sport et que vous connaissez comment ça fonctionne, tout n’est pas de ma faute. Je ne vais dire que je suis parfait mais je ne suis pas le seul mec qu’il faut pointer du doigt. »
Brandon Jennings estime quant à lui que J-Smoove s'est retrouvé sous le feu des critiques car il est le plus gros contrat du club.
« Je pense qu’en général, on attend du joueur le mieux payé de l’équipe qu’il soit le franchise player et qu’il soit productif. Regardez Paul George. Il a signé un contrat de 90 millions de dollars. S’il ne répond pas aux attentes, que vont dire les gens à son sujet ? Quand vous êtes le joueur le mieux payé, vous devez être prêts tous les soirs. Vous ne pouvez pas prendre de jour de repos. Tout le monde s’en fout, personne ne veut entendre ça. »
Avec des moyennes de 16,5 points, 6,9 rebonds à seulement 41,9% et surtout 26,2% à 3 points, Josh Smith n'a pourtant jamais prouvé cette saison qu'il valait les 56 millions de dollars que les Pistons ont investi sur lui. Mais pour l'ancien Hawk, le problème est se situe davantage du côté des jeunes pousses de Detroit qui n'ont pas été capables d'évoluer au niveau d'une équipe de playoffs.
« Beaucoup de jeunes joueurs ne comprennent pas l’importance de connaître le jeu de l’adversaire. Pour eux, ça reste un jeu. Mais ce que nous devons comprendre, c’est que c’est cool de prendre du plaisir mais il faut avoir conscience de la gravité de la situation. Jouer les playoffs, c’est addictif. Je l’ai fait à six reprises et je veux revivre cette sensation qui n’est semblable à aucune autre. »
Une saison à oublier en attendant un avenir meilleur ? Espérons que la prochaine sera enfin la bonne pour une équipe privée de playoffs depuis 2009 et qui attend toujours de renouer avec son glorieux passé. Sources : Detroit News, CBS Sports