Karl-Anthony Towns, un symbole de l’évolution des intérieurs en NBA

Vainqueur du Skills Challenge, Karl-Anthony Towns est à l'image de ses intérieurs capables de jouer aussi bien dos au panier que derrière la ligne à 3-pts.

Karl-Anthony Towns, un symbole de l’évolution des intérieurs en NBA
La ligue n'a pas été tendre avec ses acteurs les plus grands et les plus larges. Les pivots dominants ne sont plus légion en NBA et le jeu au poste bas a connu ses gloires avant de laisser la place à du basket plus rapide. Symbole de cette évolution, la décision prise "d'évincer" les centers des cinq majeurs des deux Conférences pour le All-Star Game. Les pivots étaient listés parmi les ailiers et c'est ainsi que Paul George, LeBron James, Carmelo Anthony, Draymond Green, Kawhi Leonard et Kevin Durant - des postes trois de formation - ont été élus par le public.
"C'est un manque de respect pour les grands", commentait DeMarcus Cousins à Yahoo! Sports fin janvier.
[superquote pos="d"]"Il ne s'agit pas seulement de moi. Cette victoire est pour tous les grands." Karl-Anthony Towns[/superquote]Les dirigeants NBA ont conscience du changement de style de jeu de la ligue et c'est ainsi qu'ils ont voulu saluer la polyvalence accrue des big men en les invitant au Skills Challenge. Le parcours nécessitant adresse, dextérité, agilité et vitesse est traditionnellement réservé aux meneurs. Conviés par la NBA, Draymond Green (un cas à part, il jouait ailier lors de sa première saison dans la ligue), Anthony Davis, DeMarcus Cousins et Karl-Anthony Towns ont fait plus que de la simple figuration. Le rookie star des Minnesota Timberwolves est reparti avec le trophée en battant Isaiah Thomas en finale.
"Je suis content d'avoir pu aider les intérieurs à remporter le trophée. Il ne s'agit pas seulement de moi. C'est aussi pour tous les grands. C'est une façon de montrer qu'avec les évolutions du jeu, les grands sont aussi capables de rivaliser avec les arrières en termes de technique", explique le jeune homme.

Vers une nouvelle race de pivots

Comme il le reconnaît lui-même, la victoire de 'KAT' le dépasse. La célébration des grands illustre bien cette satisfaction d'avoir prouvé qu'eux aussi sont en mesure s'exprimer balle en main.
"Les pivots jouaient traditionnellement tout près du cercle. Ce n'est plus le cas aujourd'hui", remarque le coach des Timberwolves Sam Mitchell. "Ils sont techniques. Ils shootent à trois-points. Ils remontent la gonfle. Le jeu a tellement changé."
Aujourd'hui, des monstres de la nature comme Towns, Davis ou Cousins ne se contentent pas de dominer en prenant avantage de leur physique ou de leur taille. Ils travaillent leur aisance balle en main et leur tir extérieur. La superstar des Sacramento Kings a déjà tenté 149 shoots derrière l'arc cette saison (pour 52 réussis, 35%) contre 69 lors de ses cinq premières années dans la ligue. 'Brow' jouait arrière au lycée avant de pousser d'un coup et il a conservé cette habitude de jouer face au panier. Karl-Anthony Towns s'est entraîné durement avec son père pour acquérir les rudiments du jeu des arrières et des ailiers. Les pivots n'ont pas disparu en NBA, ils se sont simplement réinventés.