La fin du one-and-done en 2021 ?

En profitant des accusations de corruption qui secouent la NCAA, la NBA pourrait changer ses règles d'éligibilité et étendre sa zone d'influence à la formation.

La fin du one-and-done en 2021 ?
La NBA a envoyé un mémo à chacune des trente équipes de la ligue pour leur indiquer que les règles d’éligibilité à la draft pourraient être modifiées à partir de 2021 (mais pas plus tôt). Concrètement, la règle du « one-and-done » pourrait donc disparaître. Cette orientation s’inscrit,  d’après ESPN qui se serait procuré une copie du mémo, dans la réflexion menée depuis plusieurs mois par la NBA sur « le développement des joueurs et les enquêtes sur la corruption dans le basketball universitaire. » Le mémo ne mentionne pas explicitement le one-and-done, mais il vise à rappeler aux équipes que la ligue et le syndicat des joueurs pourraient se mettre d’accord pour y mettre fin avant l’expiration de l’accord collectif (collective bargaining agreement) qui régit la NBA jusque 2024. Le changement pourrait donc intervenir entre 2021 et 2024. Si ce mémo est envoyé maintenant et si les changements d’éligibilité n’interviendront pas avant trois ans, c’est pour que les équipes puissent les anticiper. Les franchises NBA qui envisagent de trader des futurs picks doivent pouvoir prendre ces potentiels changements en compte. Surtout à l’approche de la Draft (jeudi prochain) qui est traditionnellement un moment où les équipes font pas mal de trades. La fin du one-and-done permettrait donc le retour des lycéens à la draft - avec pour la première année la possibilité d’avoir deux générations consécutives de lycéens dans la même draft. Mais cette évolution s’inscrit dans une réflexion bien plus large de la NBA sur son rapport avec les jeunes talents. La ligue peut en effet profiter des actuelles enquêtes fédérales sur la corruption en NCAA et en high school pour étendre son influence sur la formation. La ligue avait réfléchi à la mise en place d’académies et de centres de formation, un peu à l’image de ce qui se fait en Europe. Si elle a changé de stratégie, elle compte quand même des académies dans différents pays et elle réfléchit à être plus présente dans le parcours des lycéens via des camps et des tournois. Mais c’est surtout via la G-League que la NBA pourrait étendre son champ de compétence à la formation des jeunes. Une G-League avec de vrais salaires permettrait en effet d’offrir à des jeunes prospects une alternative intéressante aux universités ou aux ligues étrangères.