L’année de Kobe ?

A 34 ans, l'éternel n°24 des Lakers pourrait bien profiter des arrivées de D12 et Steve Nash pour marquer de son empreinte la saison 2012-2013.

L’année de Kobe ?
2008-2013. Cinq ans après son premier - et unique - sacre de MVP (28,3 pts, 6,3 rbds et 5,4 assists de moyenne), Kobe Bryant pourrait bien de nouveau soulever au printemps le trophée Maurice Podoloff, tandis que se joueront les savoureux playoffs post-"premier titre de LeBron". Au classement des MVP de l'histoire, le n°24 rejoindrait ainsi un quatuor composé de Tim Duncan (Spurs), Karl Malone (Jazz), Bob Pettit (St-Louis Hawks) et... Steve Nash, l'un de ceux qui, du fait de son arrivée chez les Lakers, devrait permettre au Black Mamba de tutoyer une enième fois les sommets avec la (sa, en fait) franchise californienne. De fait, l'ombre de Kobe plane déjà au-dessus de la saison 2012-2013. Son regard perçant aiguisé comme jamais après les deux sorties de route successives en demi-finales de conférence (0-4 contre Dallas en 2011, 1-4 face à OKC en mai dernier). "Mais où s'arrêtera Kobe?" questionnait-on l'an passé, alors que ce dernier affolait les compteurs, sans pour autant pouvoir mener son équipe vers les sommets. Quelques mois plus tard, l'horizon collectif s'est nettement dégagé pour le double champion olympique.

Une 6e bague comme MJ ?

Avec les arrivées conjuguées de Dwight Howard et Steve Nash, Kobe a des allures de gagnant du loto. On pourra toujours discuter du manque d'équité sportive que revêt le trade de D12 à L.A. (mais l'équité sportive a-t-elle jamais existé en NBA ?), voilà la team de Mike Brown parée à offrir un 17e titre à Los Angeles, donc à égaler le record des Celtics, n'en déplaise au néo-green Jason Terry. Ces derniers mois, on restait sur des images d'un Kobe parfois brillant, parfois brouillon. Et souvent frustré. De son équipe malmenée en postseason, par exemple par des joueurs comme CP3 (remember 2011), qui aujourd'hui semble craindre l'armada des Lakers, malgré un discours "non, non, pas du tout" peu crédible. A 34 ans et pour ce qui sera sa 17e saison dans la ligue, "Monsieur 81 points" a l'occasion de glaner une sixième bague (comme qui vous savez), après le back-to-back de 2009 et 2010. Ses Lakers montés façon commando auront probablement besoin d'un temps d'adaptation - surtout avec les débuts différés de D12 - s'ils souhaitent ressembler à un rouleur compresseur version Phil Jackson, mais ils ont déjà le profil d'une équipe à 60 victoires ou plus.

Des solutions en pagaille

"Je vais encore jouer deux, peut-être trois saisons de plus... après ce sera son équipe", confiait Bryant durant les JO, au sujet de l'arrivée d'Howard.
Kobe a tout dit. Insatiable, inclassable, le n°24 a la possibilité de briller individuellement et collectivement pendant encore une ou deux saisons. La présence du créateur Nash à la mène et de l'effrayant duo de twin towers Howard-Gasol dans la peinture devrait lui permettre d'avoir davantage de tirs ouverts, donc, notamment, de ré-hausser son pourcentage au shoot (43% l'an passé). S'il se décide à moins monopoliser le ballon, à fluidifier son jeu, Kobe, habile passeur, pourra même jouer les facteurs de luxe, comme au temps où il arrosait le Shaq. Bref, Kobe, pièce maîtresse de LA, a toutes les cartes en main pour s'éclater avec ces Lakers redevenus compétitifs en un clin d'oeil bien hollywoodien. De là à être élu MVP ? Après tout, avec Kevin Durant, il semble le plus apte, y compris (où surtout ?) au niveau de la hype, à succéder à un LeBron James que David Stern ne souhaite probablement pas voir tout dévorer sur son passage outre mesure. Qu'on se le dise, dans les mois qui viennent, Kobe ne devrait pas faire rire grand monde, à part Dwight "Canteloup" Howard. Finalement, il ne manque plus qu'un come-back du Zen Master pour que le tableau soit complet...   [youtube]http://www.youtube.com/watch?v=_IYPJdKm624&feature=fvst[/youtube]