LeBron James-Evan Turner, l’histoire d’amour

Evan Turner s'est fait une raison. Il ne sera jamais l'égal de LeBron James. En revanche, tenter de lui pourrir la vie est une mission acceptable pour l'arrière des Celtics.

Evan Turner n'est pas n'importe qui. Du moins, l'arrière des Boston Celtics a toutes les raisons de le penser. Après tout, être le numéro 2 d'une classe de Draft où figurent également John Wall (1#), DeMarcus Cousins (#4), Gordon Hayward (#9), Paul George (#10) ou Eric Bledsoe (#18), ça doit vouloir dire quelque chose. Malheureusement, l'ancien joueur d'Ohio State est l'une des déceptions de cette cuvée et tente aujourd'hui de se refaire une santé chez les Celtics pendant que ses camarades de promo sont des cadres de Team USA ou sont sur la bonne voie pour décrocher une sélection au All-Star Game quand ce n'est pas déjà le cas. S'il reste capable de frôler le triple-double ou de faire la différence offensivement à l'occasion, son passage chez les Pacers a considérablement amoché sa cote de popularité et peu de GM miseraient aujourd'hui gros sur lui. Que reste-t-il alors à ce joueur pas dénué de talent pour faire parler de lui ? Devenir une source d'emmerdes et d'agacement pour les stars de la ligue. Visiblement, Turner a fait son choix depuis quelques années déjà lorsqu'il a fallu se trouver une cible. A chaque affrontement avec Miami, puis Cleveland, l'ex-Buckeye s'est donné pour mission de rentrer dans le lard de LeBron James, d'essayer de le déstabiliser avec un peu de trashtalk, ou de lui coller un dunk sur la truffe. Le 18 janvier 2014, quelques jours avant d'être tradé vers l'Indiana pour permettre aux Sixers de booster leur opération tanking jusque-là inefficace, le natif de Chicago balançait ainsi son aîné du Heat au sol de manière aussi inutile que flagrante. La plus visible de ses tentatives pour attirer l'attention. https://www.youtube.com/watch?v=_BCnUxnwWdc Le game 3 de la série du 1er tour des playoffs entre les Cavs et les Celtics a remis au goût du jour ce défi personnel vain que s'est lancé Evan Turner. A quelques secondes de la pause, alors que le "Chosen One" se ruait vers la panier pour l'une de ses contre-attaques classiques façon badaboum pan-pan, le numéro 11 de Boston s'est rappelé à son bon souvenir en l'envoyant valser pour l'empêcher de scorer. Le seul résultat tangible de ce sale coup : un LeBron fâché et avec un quart d'heure de pause pour réfléchir à sa vengeance. https://www.youtube.com/watch?v=eqkoVck2aIk Vengeance il y a bien évidemment eu, lorsqu'après plusieurs accrochages tout sauf anormaux, James a pu scotcher l'avorton sans même avoir besoin de commettre une faute. Lorsqu'il s'est lancé dans un drive vers le cercle et qu'il a décollé, Turner savait pertinemment qui il trouverait sur son chemin. L'action était à double tranchant. Numéro 1 du top 10 ou cagade.  "You tried ! You tried ! How about it ?" ("Tu as essayé ! Tu as essayé ! Et alors ?), lui a lancé LeBron en se relevant après lui avoir interdit l'accès au panier. On ne voit pas si souvent le All-Star se lancer dans ce genre de petits jeux et constater qu'il prend du plaisir à dominer des adversaires est plutôt rassurant pour les fans des Cavs. https://www.youtube.com/watch?v=cqTOiHUNfcE C'est probablement en restant un all-around player de bon niveau, sans essayer d'être un "LeBron stopper" (un statut dont très peu de joueurs peuvent se vanter si ce n'est le vénérable Paul Pierce), qu'Evan Turner sera le plus utile à son équipe. A 26 ans et alors qu'il ne lui reste qu'un an de contrat dans le Massachusetts, il lui faut renoncer à être l'égal des Wall, Cousins ou George. Néanmoins, aucun d'entre eux n'a gagné la moindre bague NBA pour le moment. En choisissant bien sa future destination,"ET go home", comme le surnommaient les fans des Sixers pour moquer son élocution (il a souffert de troubles de la parole durant son enfance) a peut-être une chance de les dépasser dans ce domaine...

Bonus Track suggéré par Dadio 29 : Le jour où Turner a postérisé LeBron

https://www.youtube.com/watch?v=bXOxapKHodE