L’équipe de France se fait peur, mais se console face au Liban

L'équipe de France est péniblement venue à bout du Liban ce mardi, pour son dernier match de phase de groupes (85-79).

L’équipe de France se fait peur, mais se console face au Liban

La rencontre a été pénible et la victoire laborieuse. Déjà éliminée, la France n’avait rien d’autre à gagner que le match en lui-même. Elle devait donc composer avec le manque d’envie que cela implique et sans Rudy Gobert (cheville), Moustapha Fall (dents), ni Mathias Lessort, qui sera ménagé jusqu’à la fin de la Coupe du monde. Les nerfs n’ont toutefois pas lâché et les Bleus ont résisté au Liban (85-79).

Compte tenu du naufrage des deux premières confrontations et des 10 points de retard des hommes de Vincent Collet dans le deuxième quart-temps, la défaite était un scénario tout à fait plausible. Mais le discours du sélectionneur lors d’un temps mort — dont on se souviendra sans doute longtemps — et le regain de volonté des joueurs ont insufflé juste assez d’énergie au groupe pour le lancer vers la victoire.

« N’écoute pas Élie (Okobo). Il ne veut pas jouer, mais ne fais pas comme lui s’il te plaît », a lancé l’entraîneur à Sylvain Francisco. Des mots sévères, mais qui ont certainement contribué à mobiliser les troupes, au-delà des guerriers comme Guerschon Yabusele (meilleur marqueur de l'équipe avec 18 points) qui n'ont jamais semblé baisser les bras. Ils n’ont pas non plus empêché Okobo de revenir plus tard dans le match dans de meilleures dispositions et de briller (12 points et 5 passes à 4/8 aux tirs). Il y a eu plus de peur que de mal.

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L’équipe de France se reprend dans le dernier quart-temps

Les forces étaient équilibrées entre les Libanais et les Français — phrase qui aurait paru totalement invraisemblable quelques jours plus tôt. +1 à la mi-temps, puis -1 dix minutes plus tard, avant un début de quatrième quart-temps disputé. Ensuite, le réveil, des deux côtés du terrain.

Ironiquement, c’est grâce à un layup difficile marqué par Élie Okobo que les Bleus ont été en mesure de rattraper leurs adversaires (65-65). C’est sa passe, après une interception de Nicolas Batum, qui a permis à Isaïa Cordinier de prendre l’avantage sur l’action suivante (67-65). Une claquette de Terry Tarpey, un drive incisif de Sylvain Francisco (and-one) et un dunk d’Okobo plus tard, ils disposaient d’une avance confortable pour finir le match (74-65).

Les exploits de Wael Arakji, auteur d’une performance spectaculaire avec 29 points (11/17 aux tirs) et 4 passes décisives, n’auront pas suffi aux blanc et rouge. Plus combatifs, les tricolores ont repris des couleurs. À l’image d’Élie Okobo, ils ont retrouvé leurs standards pour s’offrir une courte victoire — morale avant tout — de justesse, scellée par le trois points de Batum à 30 secondes du terme. Une issue logique et à peine satisfaisante sur le papier, mais exaltante sur le terrain.

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Le boxscore du match :