L’intersaison des New York Knicks à la loupe

Les New York Knicks ne se sont pas aussi mal débrouillés qu'il n'y parait durant cette free agency. On vous explique pourquoi.

Shaï MamouPar Shaï Mamou  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
L’intersaison des New York Knicks à la loupe
Évidemment, lorsque les fans des Knicks ont vu la grande silhouette de Phil Jackson débarquer au Madison Square Garden, ils se sont mis à rêver de lendemains meilleurs. D’une équipe où Carmelo Anthony ne serait pas la seule star, et qui pourrait s’appuyer sur des joueurs d’un calibre All-Star ou ou au moins digne du standing de Big Apple. Rapidement, on a compris que cette saison ne serait pas celle de New York. Entre blessures, incapacité à assimiler les préceptes du triangle et manque d’équilibre dans le groupe, la franchise de Big Apple a vite fait le tri et laissé filer en espérant toucher le gros lot pendant la Draft. Manque de pot, alors que le Zen Master espérait l’un des deux premiers choix, c’est avec le 4th pick qu’il a dû composer. Voici les joueurs qui ont débarqué à NYC depuis la loterie.

Kristaps Porzingis

Qualité du choix : 7.5/10 Avec le 4e choix, les Knicks avaient de toute façon une marge de manoeuvre très réduite. Sans aucun atout pour un trade-up (à part Carmelo Anthony, qui est l'un des seuls joueurs de la ligue à avoir une clause qui lui permet d'annuler un trade s'il ne lui plait pas), Phil Jackson a donc dû faire le choix qu'il estimait le meilleur à cette position. D'aucuns auraient peut-être sélectionné Emmanuel Mudiay et son potentiel athlétique, ou Mario Hezonja et son profil de surdoué à grande bouche qui aurait pu plaire aux fan. Le Zen Master a retenu ce Letton qui ne paye pas de mine, mais qui possède un arsenal de basketteur assez effrayant. Porzingis, qui parle très bien anglais au demeurant, ce qui n'est pas du luxe, peut théoriquement se défaire de n'importe quel défenseur en lui shootant sur la truffe, en utilisant ses qualités athlétiques pour monter au cercle ou en utilisant son impeccable technique près du cercle. Il y a toujours du scepticisme autour des Européens qui débarquent en NBA avec ce profil. On a quand même bon espoir que Kristaps Porzingis, qui a quand même un rap à son honneur au pays, épouse plus la trajectoire de Dirk Nowitzki que celle de Jan Vesely...

Jerian Grant

Qualité du choix : 7.5/10 Ce move des Knicks est passé un peu inaperçu. Normal, il impliquait Tim Hardaway Jr, un joueur sympathique mais pas exceptionnel, et Jerian Grant, un meneur senior dont on n'a presque pas entendu parler à moins d'avoir suivi assidûment la saison NCAA. Comme c'est notre cas, on peut vous assurer que Grant est bien l'un des meilleurs point guards de cette cuvée. Moins explosif que son frangin Jerami ou que son oncle Horace, Jerian a en revanche de vrais atouts en terme de taille, de qualités athlétiques et de flair. Son jeu devrait parfaitement se transposer en NBA après de belles saisons à Notre Dame et il y a fort à parier qu'on le retrouve au rayon des révélations en fin de saison.

Arron Afflalo

Qualité du choix : 8/10 Lors de la saison 2013-2014, il faut se souvenir que certains avaient réclamé sa sélection au All-Star Game. Orlando avait des résultats trop faibles pour que ce soit le cas, mais le niveau de jeu de l’ancien Nugget était effectivement élevé. Dans un rôle de 3 and D, on l’a moins vu à son avantage ensuite à Denver et lors de sa pige à Portland, mais sa venue ressemble à un excellent coup pour les Knicks. On supposait qu’un contender tenterait d’en faire son 6e homme ou même un titulaire, mais New York a été vif pour l'enrôler, avec un contrat de 16 millions de dollars sur 2 ans. Le risque est minime pour les deux camps et l'opération parait excellente.

Robin Lopez 

Qualité du choix : 7/10 LaMarcus Aldridge a mis un vent monumental aux Knicks en annulant l'entretien prévu avec eux, DeAndre Jordan n'a écouté que d'une oreille les arguments de la franchise et Greg Monroe, troisième option chez les big men intéressants sur le marché, a opté pour Milwaukee (des joueurs qui préfèrent le Wisconsin à NYC, les temps ont changé...). Du coup, le seul pivot digne de ce nom qui restait encore disponible était RoLo. On ne s'enflammera pas pour le jumeau de Brook, qui n'a pas le talent offensif de son frère où les aptitudes techniques des cibles précédentes des Knicks. Mais avec Lopez, Phil Jackson offre à Derek Fisher un vrai poste 5 qui protège le cercle mieux que la plupart de ses homologues et dont la combativité ne fait aucun doute. Son côté loufoque (voire ses bastons avec les mascottes) devrait aussi plaire au Madison Square Garden si ses prestations suivent sur le terrain. Son contrat est quand même copieux puisqu'il touchera 54 millions de dollars sur 4 ans.

Kyle O’Quinn 

Qualité du choix : 7/10 Peu de gens connaissent bien Kyle O'Quinn. Normal, il n'était que remplaçant à Orlando, une équipe qui n'était pas forcément la plus médiatisée ces dernières saisons. Epais mais doté de bonnes mains en plus d'une agressivité certaine des deux côtés du terrain, ce New Yorkais pur jus fera parfaitement le nombre de la rotation et devrait offrir des minutes de qualité à Phil Jackson. 4 millions par an sur quatre ans, ça n'a rien de scandaleux et cette opération réalisée via un sign and trade sent plutôt bon.

Derrick Williams 

Qualité du choix : 4.5/10 A part pour le côté spectaculaire de ses dunks, on ne voit pas trop pourquoi les Knicks ont tenté le coup. Grosse déception après avoir été drafté en 2e position, il pourra amener un peu de folie dans les matches mais guère plus. A moins qu'il ne développe un QI basket jusqu'ici sacrément bien caché... Il y avait peut-être mieux à faire avec 10 millions de dollars. Les joueurs qui restent et ce que l’on attend d’eux Carmelo Anthony Les statistiques seront là, on ne se fait pas trop de souci pour Melo. Maintenant, il lui faudra prouver qu’il est capable d’être un leader inspirant et décisif. José Calderon S’il évite les blessures et n’est pas envoyé ailleurs, l’Espagnol sera un très bon mentor pour Jerian  Grant. S’il débute les matches, il devra avant tout fluidifier le jeu et rentrer un ou deux shoots extérieurs à l’occasion. Langston Galloway Bonne surprise l’an dernier, il devra apporter son enthousiasme et son agressivité au backcourt en sortie de banc. Andrea Bargnani On sait pertinemment que l’ancien n°1 de Draft ne sera pas l’atout défensif principal des Knicks… Mais s’il pouvait au moins retrouver les formidables qualités offensives qui ont fait sa réputation, ce sera déjà bien. Cleanthony Early A 24 ans, le Sophomore n'aura pas de temps à perdre dans une équipe qui aura toutefois besoin de ses qualités offensives en sortie de banc. Il a clairement un coup à jouer au poste 3 pour grapiller des minutes.

Le roster des New York Knicks actuellement

Meneurs : José Calderon, Jerian Grant Arrières/Ailiers shooteurs : Arron Afflalo, Carmelo Anthony, Langston Galloway, Cleanthony Early Ailiers forts : Kyle O’Quinn, Kristaps Porzingis, Derrick Williams, Andrea Bargnani Pivots : Robin Lopez Dans le flou Quincy Acy, Lance Thomas, Alexey Shved, Cole Aldrich, Ricky Ledo, Lou Amundson  
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