Les Bulls ne vont pas lâcher Luol Deng

Les Chicago Bulls devraient conserver Luol Deng dans leur effectif jusqu'à la fin de la saison. Quitte à prendre le risque de le perdre sans contrepartie.

Les Bulls ne vont pas lâcher Luol Deng
[caption id="attachment_114891" align="alignleft" width="300"] Luol Deng, l'un des rares joueurs capables de "freiner" LeBron James.[/caption] Jerry Reinsdorf, le propriétaire des Chicago Bulls, n’aime pas payer la Luxury Tax. C’est un fait avéré. Le milliardaire intègre cette catégorie de propriétaire qui ne veut pas dépenser sans compter. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’il est prêt à tout – comprendre ici détruire son effectif – pour assainir les comptes de la franchise. Actuellement, les Bulls s’apprêtent à payer « l’impôt sur la fortune » à la fin de la saison. Certains spécialistes ont donc trouvé judicieux d’imaginer un échange entre Luol Deng (14 millions de dollars cette saison) et Andrew Bynum afin de libérer de la masse salariale à Chicago. En effet, les Cavaliers courent après un ailier polyvalent depuis le départ de LeBron James et les Bulls auraient la possibilité de couper le pivot afin de réaliser près de 20 millions de dollars d’économie.

Une vraie chance de le prolonger ?

Une belle opération financière, certes. Mais autrement dit, les Chicagoans se sépareraient de leur troisième meilleur joueur sans contrepartie ! Tout simplement inconcevable. Comme l’explique K.C. Johnson, le reporter très bien renseigné du Chicago Tribune, les Bulls ne veulent pas brader Luol Deng. Les dirigeants espèrent toujours le convaincre de prolonger son séjour dans la Windy City – là où il a débuté sa carrière professionnelle en 2004 – à l’expiration de son contrat cet été. Effectivement, le Sud-soudanais pourrait tout de même quitter la franchise sans contrepartie lors de la free agency. Et sans réduction des taxes. Mais la réalité du marché est telle que les Bulls conservent une chance – réelle – de resigner leur homme à tout faire. Selon ses coéquipiers, deux traits de caractère définissent parfaitement Luol Deng : « loyal » et « c’est un gagnant », comme le rappelle Taj Gibson. Les Bulls n’ont pas gagné de titre significatif depuis l’arrivée de l’ancien joueur de Duke en NBA mais ce dernier a tout le profil de l’ailier taillé pour un candidat au titre. Il défend dur, sur plusieurs positions, il n’est pas égoïste, il peut s’intégrer à n’importe quel système, c’est un bon passeur, un très bon rebondeur pour son poste et il est capable de contribuer au scoring. Ça tombe bien, Deng veut gagner des titres et il veut donc rejoindre une formation de haut standing. Voilà pour les ambitions sportives. D’un point de vue financier, son agent réclame 12 à 13 millions de dollars annuels. Les Spurs, le Heat, les Pacers, les Rockets, bref les grosses cylindrées ne peuvent pas offrir un tel salaire à Deng. Les Bulls proposeraient 8 millions de dollars, selon le Chicago Sun. Les autres grosses formations seront sur ses bases à priori similaires. Peut-être que des formations comme Cleveland ou Dallas, pas vraiment des favoris pour le titre donc, proposeront plus d’argent. Luol Deng devra donc faire un choix. Sa fidélité pourrait donc éventuellement le pousser à rester à Chicago.

Luol Deng ne sera pas transféré sauf si…

On reste tout de même dans le domaine de l’hypothèse. Les dirigeants ont tout de même « fixé » un prix pour leur joueur de 28 ans. Toute franchise qui aimerait acquérir le leader de la sélection britannique devra proposer un joueur de rotation (si possible un jeune) et un tour de draft. Seule une formation voulant jouer le titre dès cette saison serait en mesure de se séparer d’un choix de draft en 2014. Le Thunder n’a pas vraiment un grand intérêt à acquérir un ailier supplémentaire. Les Spurs n’ont pas vraiment de jouer à proposer. Les Pacers n’ont plus de tour de draft. Bref, un transfert de Luol Deng semble difficile à mettre en place.