San Antonio a fêté El Manu

Le numéro 20 de Manu Ginobili n'est plus disponible à San Antonio. Gregg Popovich et Tim Duncan, entre autres, ont rendu hommage à l'Argentin.

San Antonio a fêté El Manu
Comme on pouvait s'en douter, l'émotion était au rendez-vous à la mi-temps du match entre les San Antonio Spurs et les Cleveland Cavaliers. Manu Ginobili a vu son numéro 20 s'élever dans les hauteurs de l'AT&T Center pour l'éternité. Revoir Gregg Popovich, Tim Duncan et Tony Parker au côté de l'Argentin a ravivé la nostalgie des fans et il y avait clairement de la poussière dans les yeux des uns et des autres au moment d'évoquer la carrière du génie de Bahia Blanca et son importance dans la dynastie texane. Gregg Popovich a pris la parole et marqué les esprits. "On avait tous besoin l'un de l'autre, mais sans Manu Ginobili, il n'y aurait pas de titres. Tout ça ne serait pas arrivé sans lui. Son sacrifice d'accepter de sortir du banc et sans doute la chose la plus importante qui soit arrivée pour la franchise pendant cette période. Ca n'a l'air de rien, mais ça nous a rendu plus puissants et dangereux. Il n'aimais pas ça, il m'a détesté et ne voulait pas le faire, puis il a réfléchi. Et heureusement pour moi et pour l'équipe, Manu est extrêmement intelligent et il a vu ce que cela représenterait pour l'équipe. Il va entrer au Hall of Fame alors qu'il sortait du banc". Puis Tim Duncan, avec un look et une coupe bien frais, a forcé un peu sa nature. "Juste une petite histoire, rapidement. Un jour Pop m'appelle pour me dire de regarder la Draft. Tous les ans, je dis que je ne vais pas la regarder. Je me retrouve dans mon canapé, à voir un mec dont je n'ai jamais entendu parler : (il prend une voix solennelle) Ema-nu-el Gino-bili'. Je dis à Pop : 'qui est-ce qu'on vient de prendre là ?' Il me répond de ne pas m'inquiéter. OK Pop, c'est ça... Il se pointe deux ans ans après, en plein été pendant un pick up game. Bruce Bowen le voit et décide de s'en occuper. Il lui fait chaque coup tordu possible, le pousse, l'attrape... Manu n'a pas cligné de l'oeil. Il n'a pas modifié son jeu ou pleuré. C'est là que j'ai su qu'on avait drafté un vrai joueur. Année après année, tu m'as impressionné Manu. C'était tellement plaisant de jouer avec toi et de s'asseoir avec toi pour regarder Pop marcher en se plaignant de ce que tu avais fait sur le terrain juste avant (rires). Tout ce que tu faisais, c'était du génie. Tu voyais les choses avant tout le monde. Tu  faisais ce que personne ne pouvait faire. C'est un honneur d'avoir joué avec toi". Il nous manque, El Manu !