Collin Sexton gonfle tout le monde à Cleveland, les Cavaliers devraient se poser des questions

Clairement pas le joueur le plus altruiste du championnat, Collin Sexton agace ses coéquipiers en se la jouant individualiste.

Collin Sexton gonfle tout le monde à Cleveland, les Cavaliers devraient se poser des questions
Les supporteurs des Golden State Warriors adoraient Monta Ellis. Le chouchou du public de l'Oracle Arena. La décision des dirigeants de le transférer - en échange d'Andrew Bogut - a été très mal accueillie. Et pourtant, quatre ans après, la franchise californienne lançait une des dynasties les plus brillantes de l'Histoire avec un Stephen Curry libéré. Aujourd'hui, les fans des Cleveland Cavaliers défendent Collin Sexton bec et ongles. Sans vouloir leur donner l'envie de se débarrasser de leur jeune joueur, et encore moins celle de leur faire croire que l'avenir de leur organisation pourrait être aussi radieux que celui des Dubs à l'époque, il serait temps que l'Ohio ouvre les yeux au sujet du huitième choix de la draft 2018. Oui, il est talentueux. Oui, il est encore prometteur. Mais peut-il mener cette franchise autre part que droit dans le mur ? C'est déjà nettement moins sûr. Parce que même s'il score à profusion, Sexton reste d'abord un joueur individualiste dont la principale force reste de scorer, scorer et scorer. Ou surtout jouer pour lui, jouer pour lui, jouer pour lui. Comme Ellis à l'époque. Sauf que ça agace sérieusement ses coéquipiers aux Cavaliers. Selon The Athletic, ses camarades sont de plus en plus gonflés de le voir dominer la balle encore et encore. Soir après soir.

Collin Sexton et Darius Garland, est-ce que ça peut vraiment marcher ?

Les plus optimistes répètent que Collin Sexton jouera différemment quand il y aura des meilleurs joueurs autour de lui. Mais c'est loin d'être une garantie en réalité. Avec son 1,85 mètre, il est trop petit pour jouer arrière. Il fait doublon avec Darius Garland, un gestionnaire plus complet et moins gourmand que lui. Un joueur que les Cavaliers ont drafté... un an après. En monopolisant la balle, Sexton ralentit le jeu et il n'est pas sûr qu'il parvienne à s'adapter à un système avec plus de mouvements et de circulation. Son pourcentage à trois-points (37%) est encourageant mais ne constitue pas non plus la promesse qu'il acceptera de jouer plus souvent sans le cuir entre les mains. Les échantillons sont faibles mais les Cavaliers jouent mieux avec Garland seul que lorsque les deux jeunes joueurs sont associés. Ils coulent quand Sexton est aux commandes sans son partenaire. Il est encore temps pour redresse la barre mais il va falloir réfléchir. Aller au-delà des statistiques - 24 points par match - et du potentiel hypothétique de Collin Sexton. Il va falloir se poser des questions sur l'alchimie du groupe et la direction que veut (enfin) prendre la franchise. Alors ça ne veut pas dire qu'il faut se débarrasser du bonhomme comme les dirigeants l'ont fait avec Kevin Porter Jr. Mais il serait utile de le mettre devant ses responsabilités. De forger son jeu pour ne pas le laisser devenir un Kyrie Irving du pauvre ou même... un nouveau Monta Ellis. Collin Sexton valide un tweet violent envers Kevin Love, bonjour l’ambiance aux Cavs !