Bousculé, chahuté et agressé, le Heat a totalement déjoué…

Totalement dominé par les Los Angeles Lakers sur le Game 1 des Finales NBA, le Miami Heat n'a pas réussi à jouer son jeu.

Bousculé, chahuté et agressé, le Heat a totalement déjoué…
On a reconnu le Miami Heat pendant 6 minutes et 30 secondes. Sur l'entame de la partie, les Floridiens ont été fidèles à ce qu'ils ont affiché depuis le début de ces Playoffs. Une énorme rigueur défensive. Avec des variations entre du un-contre-un et une zone en match-up. Et surtout une attaque collective et particulièrement fluide. Avec en plus un Jimmy Butler agressif, un Goran Dragic inspiré et un Jae Crowder adroit. Après ce début de match, les Los Angeles Lakers savaient exactement pourquoi le Heat avait réussi à se qualifier pour les Finales NBA. Puis la débandade... Finalement, les Floridiens se sont totalement écroulés par la suite. Même si Kendrick Nunn a sauvé l'honneur dans le dernier quart-temps pour limiter l'écart, le Heat n'a pas rivalisé avec les Lakers pour s'incliner largement (98-116) sur ce Game 1. Comment expliquer un tel écroulement ? Tout d'abord, le réveil des Lakers a été terrible avec notamment une adresse insolente sur le deuxième quart-temps. Mais en réalité, le Heat a été essentiellement dépassé par l'intensité physique imposée par les Angelenos.

Le Heat n'avait pas de quoi répondre et a perdu son jeu...

Car sur ce Game 1, la vraie différence entre les deux équipes a été effectuée dans ce domaine : l'intensité. Et pourtant, on s'attendait à une équipe de Miami très forte dans ce secteur. En tout cas, il s'agissait d'un point essentiel pour rivaliser. Et les hommes d'Erik Spoelstra n'ont absolument pas fait le poids. Au contraire, les Lakers ont été un (ou même plusieurs) ton au-dessus à ce niveau. LeBron James a toujours pris le meilleur sur son adversaire direct. Le King s'est régalé face aux principes défensifs du Heat et a ciblé le pauvre Duncan Robinson, jamais en mesure de le stopper. Face à Jae Crowder, Anthony Davis a fait parler sa puissance et sa mobilité. Dwight Howard a aussi participé à ce chantier en bousculant Bam Adebayo. Chahuté et agressé, Miami n'a jamais donné le sentiment de pouvoir répondre. La sanction a été terrible, notamment aux rebonds : 54 pour les Lakers, 36 pour le Heat. En perdant le combat physique, le Heat s'est immédiatement mis dans le rouge. Dominés, ils ont ensuite déjoué en perdant totalement la force collective de leur basket. La rigueur défensive a volé en éclat et l'attaque fluide est devenue rapidement brouillonne.
"Nous avions évoqué le fait qu'il fallait être quasiment parfaits dans notre jeu. Et nous avons été très loin de ça. Il n'y a rien de plus à dire. Nous pouvons regarder toutes les images, nous le comprenons et nous savons déjà ce que nous n'avons pas fait", a estimé Jimmy Butler face à la presse.

"Nous avions parlé des ingrédients à mettre dans ce match, nous n'avons rien fait. Au final, nous n'avons pas été présents aux rebonds, nous n'avons pas été agressifs pour les gêner aux tirs, nous n'avons pas rivalisé.

Tous ces éléments ont créé la différence et nous en sommes en partie les responsables."
Anthony Davis a fait aussi fort que le poissard Elgin Baylor Jimmy Butler a effectivement raison. Le Heat, pour avoir une chance de rivaliser, se doit d'être irréprochable dans l'engagement. Car sur le parquet, il faut le reconnaître, les deux joueurs les plus talentueux sont chez les Lakers : James et Davis. Pour compenser, il faut une réponse collective. Il faut une réponse dans le combat et l'intensité. Il faut ainsi prendre le dessus en tant qu'équipe. Et sur ce Game 1, le collectif des Angelenos, avec un vrai impact des joueurs du banc, a été finalement supérieur. Et quand on ajoute à cela les grosses performances des stars californiennes, ça donne un vrai blowout.

Les blessures ne sont pas des excuses

Bien évidemment, un autre élément peut aussi expliquer le manque de répondant des champions de la Conférence Est : les blessures. Miami n'a pas été épargné par la poisse sur ce premier match. Goran Dragic a seulement joué 15 minutes en raison d'une déchirure au pied. Bam Adebayo, auteur d'un match très difficile, a été encore gêné par son épaule, mais aussi son poignet. Et de son côté, Jimmy Butler a été victime d'une vilaine entorse de la cheville dès le deuxième quart-temps. L'ancien des Chicago Bulls a été le seul à serrer les dents jusqu'au bout, mais a été clairement limité. Pour autant, il a refusé d'utiliser les blessures comme excuses.
"Il faut être prêt à combattre, avec ou sans Goran. Bien sûr, il représente une grosse partie de ce que nous voulons réaliser, mais tant qu'il n'est pas de retour, nous devons nous battre encore plus fort. Nous devons tenter de combler son absence et tout donner pour ça. Nous sommes capables de le faire. Il faut avancer, avec ou sans lui, il faut le faire vite et égaliser à 1-1", a lancé Butler.
Bam Adebayo et Goran Dragic blessés, soirée cauchemar pour le Heat Il est forcément plus difficile de réagir avec l'un de ses meilleurs éléments à l'infirmerie. Et la sortie d'Adebayo n'a rien changé car le Heat avait déjà coulé à ce moment de la partie. Mais même avec des pépins physiques, le Heat peut - et doit - clairement faire mieux.
"Nous sommes meilleurs que ce que nous avons montré", a pesté Spoelstra.
On rejoint totalement cet avis de la part du coach de Miami. Le problème, c'est que les Lakers sont également probablement meilleurs que toutes les équipes rencontrées jusqu'à maintenant par les Floridiens. Notamment sur le plan défensif et dans l'impact physique. Le Miami Heat peut faire mieux, mais est-ce que ça sera suffisant ? En tout cas, ça sera indispensable pour donner de l'intérêt à la suite de ces Finales NBA !