Comment reconstruire efficacement les New York Knicks en 5 étapes

Comment reconstruire efficacement les New York Knicks en 5 étapes

Franchise mythique qui stagne depuis… trop longtemps, les New York Knicks peuvent repartir de l’avant en suivant ces décisions.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Analyse
BS passe en mode GM. Avec cette saison NBA qui est suspendue et qui ne reprendra probablement pas, autant se projeter dans le futur. Comme le font déjà les Golden State Warriors par exemple. Steve Kerr et son staff se prépare déjà pour la suite. Nous avons souhaité faire de même, en nous mettant dans la peau d’un dirigeant d’une franchise. Et après nous être essayé sur les Chicago Bulls, place aux New York Knicks. Comment reconstruire efficacement les Chicago Bulls en 5 étapes La franchise de Gotham est mise à l’honneur dans les épisodes du jour de « The Last Dance ». Le documentaire permet de se replonger dans les duels épiques et virils entre les Bulls de Michael Jordan et les Knicks de Patrick Ewing, John Stark, Anthony Mason ou encore Charles Oakley. Ça c’était une équipe qui avait de la gueule ! Des guerriers, durs sur l’homme, prêts à tout pour gagner. Ça fait bien trop longtemps que New York n’a pas eu une vraie formation plaisante à supporter. Il est donc temps de reconstruire pour de bon l’organisation. C’est d’ailleurs le défi qui attend Leon Rose, le nouveau Président.  

1) Accepter la situation

Kevin Durant l’a dit, sans doute avec un brin de mauvaise foi vu qu’il a signé aux Brooklyn Nets, les Knicks « ne sont plus à la mode. » Il ne suffit plus de vendre New York, sa ville-monde et ses gratte-ciels pour convaincre les superstars NBA d’y mettre les pieds. Les meilleurs joueurs veulent une opportunité de gagner. Et ça, la franchise ne peut pas l’offrir. Elle en est même loin. Alors autant se reconstruire en silence, étape par étape. La première consiste à arrêter d’être ridicule. Il faut une culture. Une identité digne de celle des glorieux aînés qui ont porté la tunique bleue, orange et blanche. Ça passe par de nombreux changements.

2) Nommer Kenny Atkinson sur le banc

Les New York Knicks vont encore changer de coach. Encore une fois. L’expérience David Fizdale était catastrophique. Son assistant, Mike Miller a plutôt bien assuré l’intérim et il a quelques partisans au sein de l’organisation. Nous sommes favorables à son maintient dans le staff… mais pas en tant qu’entraîneur en chef. Plutôt un rôle de second. Les candidats pour diriger les Knicks sont nombreux, même sous Dolan. Mais il faut faire le tri. Mark Jackson n’inspire pas confiance. Tom Thibodeau non plus, pas avec les jeunes. Pas pour une reconstruction. Jeff Van Gundy est éloigné des parquets depuis trop longtemps et il aurait été plus intéressant si l’équipe était déjà compétitive. Il y a un autre homme qui nous intéresse. Surtout qu’il vient de se retrouver sur le marché et demande une deuxième chance. Kenny Atkinson. Son pedigree parle pour lui. Il a été l’une des acteurs majeurs du renouveau des Nets – une franchise qu’il ne faut pas avoir peur de s’inspirer malgré la rivalité locale. C’est peut-être l’homme idéal pour le job. Surtout qu’il sera probablement déterminé à faire payer Kyrie Irving Brooklyn.

3) Sonder le Thunder à propos de Chris Paul

Ce n’est un secret pour personne : Leon Rose veut frapper un grand coup dès ses premiers pas à la tête des Knicks en enrôlant son ancien client, Chris Paul. L’ancien agent a un très bon contact avec le meneur All-Star et ça facilite évidemment la connexion. Pour nous aussi, CP3 serait un bel atout pour New York. Pas seulement pour son jeu mais aussi pour redonner un peu d’attrait à la franchise. Malgré son affection pour Oklahoma City, nous sommes prêts à parier que le vétéran s’imagine dans un plus grand marché… et sur la cote Est, lui qui a grandi en Caroline du Nord et qui a toujours revendiqué son envie de se rapprocher de ses racines. Quitte à être le mentor d’une reconstruction, autant être celui d’une organisation prestigieuse comme les Knicks. Ça claque plus sur un C.V. Paul, comme tous les autres grands joueurs, a bien conscience que sa carrière sera jugée dans les moindres détails et c’est un aspect à ne jamais sous-estimer dans les prises de décisions des superstars. Les pros font attention à tout ça. Le Thunder peut se féliciter d’avoir eu un meneur d’expérience motivé pendant une saison… mais la franchise voulait se reconstruire. Elle ne cherchait pas à avoir Paul, elle l’a obtenu pour refourguer Russell Westbrook et ainsi repartir de zéro. Même si les résultats étaient bons avant la suspension de la saison, les ambitions d’Oklahoma City à court termes sont différentes. Un échange impliquant Dennis Smith Jr et/ou Kevin Knox, ainsi que Julius Randle et un second tour de draft peuvent-ils faire l’affaire ? Il y a dans ce lot un joueur à 20 points et 10 rebonds qui évolue sur un poste faible du Thunder (ailier-fort) et un ou deux jeunes au potentiel encore inexploité, même si peu certain. Pas sûr que les dirigeants d’OKC acceptent. Mais c’est encore moins sûr qu’il soit un jour en mesure d’obtenir plus pour Chris Paul. Surtout qu’il prend de l’âge et que son salaire augmente de quelques millions chaque année. Accepter le trade peut aussi être une manière pour le Thunder de remercier le vétéran pour s’être plié au jeu en servant de mentor à Shai Gilgeous-Alexander. Les stars apprécieront le geste fait au Président du Syndicat des joueurs. Le montant exorbitant du contrat de CP3 peut faire grincer des dents les supporteurs des Knicks : 41 millions en 2020-2021 et 44 millions en option pour 2021-2022. Mais la franchise a besoin d’un vétéran pour guider les jeunes troupes. Deux ans, ce n’est pas si long. C’est le temps qu’il faut pour se remettre d’aplomb. Et peut-être même profiter de la présence de la superstar pour signer un gros poisson en 2021. Paul a aussi une relation avec Frank Ntilikina – ils ont partagé le même agent, Leon Rose. Une autre piste peut mener à Victor Oladipo mais un deal paraît plus difficile à mettre en place.

4) Une draft qui dépend de CP3

Ne soyons pas naïfs, les franchises négocient ou discutent d’échanges bien en amont, même avant l’ouverture du marché. Chris Paul est sous contrat. Le Thunder et les Knicks peuvent donc discuter d’un éventuel transfert le soir de la draft. Ce qui signifie que les dirigeants peuvent sentir s’ils sont en mesure de récupérer le meneur ou non. Et même si c’est assez risqué d’agir de la sorte, nous serions tentés de prendre différentes hypothèses en considération. Si jamais les Knicks peuvent ou même mettent la main sur CP3, alors drafter un meneur perd en intérêt. Ils disposeront a priori d’un choix autour de la sixième place. En cas d’arrivée imminente de Paul, nous opterions pour le prospect israélien Deni Avdija. Un ailier polyvalent capable de s’intégrer dans plusieurs systèmes différents. Autour de R.J. Barrett, ça peut servir. Le joueur de 19 ans a déjà goûté à l’Euroleague et il est susceptible de contribuer dès ses débuts en NBA. C’est un vrai plus. Avdija est une piste même sans transfert de Paul. Mais dans ce cas-là, la question d’un meneur peut se poser – surtout en cas de départ de Dennis Smith Jr. Les pistes ? Cole Anthony – ça serait peut-être un reach en 6 – ou Tyrese Haliburton. Ce dernier a un jeu qui colle bien au basket moderne. Mais Anthony est originaire de New York et il est le fils d’un ancien joueur des Knicks (Greg Anthony). Puis un Anthony aux Knicks, ça claque. Surtout qu’il a l’air mature et prêt à aller au charbon.

5) Viser Bogdan Bogdanovic à la FA

Il n’y a pas beaucoup de joueurs très intéressants disponibles sur le marché cet été. Et peu d’argent à distribuer en raison de la suspension de la saison. Mais nous avons justement insisté sur le fait que les New York Knicks n’étaient pas à la chasse aux superstars. Il y a d’autres profils qui peuvent coller. La priorité peut être donnée à Bogdan Bogdanovic. L’arrière serbe serait un joueur idéal pour construire une équipe correcte qui joue au basket de la « bonne manière ». Seul hic, il est free agent protégé et les Sacramento Kings auront sans doute à cœur de le garder. Les Knicks peuvent tenter de les décourager en proposant un contrat très onéreux… mais sur peu de saisons. Sur trois ans par exemple. Au-delà de ça, des bons vétérans – mais des modèles, pas des Bobby Portis (qu'il ne faut pas conserver) ou des Marcus Morris – peuvent être recherchés. Jae Crowder, Aron Baynes, Derrick Favoris, entre autres. Ça ne fait pas rêver mais ce n’est pas le but. Le but, c’est de faire le boulot.  

L’effectif des New York Knicks après la reconstruction

  Nous misons sur un groupe avec Chris Paul, Elfrid Payton en back-up à la mène. Bogdan Bogdanovic si possible. Frank Ntilikina dans un environnement plus stable (peut-être la dernière chance). Wayne Ellington, Mo Harkless, Reggie Bullock et peut-être Jae Crowder en 3 and D. R.J. Barrett en star de demain, Deni Avdija ou Cole Anthony dans le même rôle. Un Mitchell Robinson responsabilisé et nouveau titulaire au poste de pivot, peut-être même le pivot du futur en NBA. Taj Gibson et Derrick Favors ou Aron Baynes pour mettre des coups dans la raquette. C’est plutôt solide. Bien coaché, ça peut viser autour des 35 victoires. C’est un bon début pour les Knicks. Peut-être même un peu plus en cas de réussite. Après tout, c’est la Conférence Est. Ce serait une bonne première étape pour un retour vers la gloire.
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