Nicolas Batum : « Les gens attendent énormément de moi »

L'ailier français Nicolas Batum veut prendre une nouvelle dimension pour relancer les Blazers.

Nicolas Batum : « Les gens attendent énormément de moi »
Comme pour tous les effectifs NBA, la reprise est imminente pour les Blazers de Nicolas Batum. Alors que Minnesota espérait bien engager l'ailier français cet été en lui proposant près de 47 millions de dollars sur quatre ans, Portland s'est finalement aligné pour le conserver. Et avec un tel contrat, le Normand est conscient qu'il a maintenant pris une nouvelle dimension à Rip City.
« Les fans de cette ville connaissent ce sport. Ils ont eu beaucoup de grands joueurs ici. Donc avec le contrat que j’ai obtenu, les gens attendent énormément de moi et je le comprends », a indiqué le joueur de 23 ans sur le blog des Blazers. « Je ne veux pas les décevoir. Je veux donner le meilleur de moi-même tous les soirs. Je connais mon jeu. Je sais que je peux faire de bonnes choses. Je sais qui je suis et je sais ce que je peux faire mais je dois travailler plus dur pour être un grand joueur. »
A l'heure d'attaquer sa cinquième saison outre-Atlantique, Batman est prêt à franchir un cap pour devenir un leader dans son équipe et un joueur majeur en NBA.
« Je veux devenir quelqu’un dans cette ligue. C’est pour cela que je suis ici. Je vais avoir des mauvais soirs de temps en temps. Tout le monde peut avoir un jour sans, mais je vais essayer d’avoir autant de grands soirs que possible. »
Ambitieux ces dernières années, les Blazers ont perdu sur blessure  Greg Oden ou Brandon Roy qui auraient dû devenir les piliers de Portland. Après une nouvelle intersaison agitée, marquée par la nomination d'un nouveau GM, Neil Olshey et d'un nouvel entraîneur, Terry Stotts, la franchise de l'Oregon va maintenant devoir reconstruire.
« Je pense que c’est bien de redémarrer comme ça. Avec ce qui s’est passé les quatre ou cinq dernières années, toutes ces blessures, la situation du staff, la situation des GM, tout est devenu un drame. Aujourd’hui, je pense que nous sommes bien. Nous vivons un nouveau départ. Les gens de cette ville méritent une bonne équipe donc nous allons essayer de montrer qu’ils peuvent nous faire confiance, qu’ils peuvent venir tous les soirs pour nous soutenir et nous essaierons de faire en sorte qu’ils soient fiers de nous. »
Nicolas Batum est également revenu sur son geste d'humeur en quart de finale des J.O. face à l'Espagne. Frustré de voir la demi-finale olympique s'envoler et irrité par les provocations incessantes des joueurs de la Roja, le Français s'était rendu coupable d'un geste d'humeur sur Juan Carlos Navarro dans les derniers instants du match. Un évènement malheureux qu'il regrette aujourd'hui.
« J’ai quitté Londres dès le lendemain. Je suis retourné chez moi et je me suis reposé un peu. J’ai vu ma famille, j’ai essayé de voir autre chose. Je suis allé en vacances en Grèce, j’ai passé dix jours en Grèce, pour apaiser mon esprit, voir autre chose. » « Ce qui me rend fou, c’est l’image que j’ai montrée de moi et de mon sport aux gens. Je me suis senti mal parce que ce n’est pas moi. Je suis humain. »
Batum reconnaît également que sa réaction pourrait lui valoir une suspension.
« On ne veut pas voir ce type d’action. Je n’ai pas le droit de faire cela. On ne peut pas voir cela sur le terrain. Si la FIBA ou le comité olympique veut me suspendre plusieurs matches, je l’accepterai. Je ne dirai rien. »