Droits TV : une réussite qui peut encore s’améliorer

Un an après l’application du nouveau marché conclu entre la NBA et ses diffuseurs nationaux ESPN et ABC, le constat est plutôt positif.

Droits TV : une réussite qui peut encore s’améliorer
Au vu des sommes vertigineuses dépensées par les chaînes de télévision pour obtenir les droits de retransmission (un contrat à 24 milliards de dollars sur 9 ans !), ces dernières attendaient un retour sur investissement. Elles n’ont pas été déçues. Les premiers chiffres communiqués sont satifsaisants. Cette saison, le nombre de téléspectateurs a progressé de 3%, alors que dans le même temps, le nombre total d’heures passées à regarder un match est en hausse de 6%. Ces améliorations restent forcément liées aux 19 matches supplémentaires diffusés sur le réseau national. Au cours d’un entretien à l’agence Associated Press, Bill Koenig, en charge de toute la partie concernant la diffusion NBA et ses médias, a expliqué que la ligue est en constante progression grâce à ces nouvelles stratégies.
"Je pense que le jeu attire de plus en plus de jeunes, plus en phase avec les dernières technologies, des fans de cultures multiples. Ces chiffres continuent de grandir", explique-t-il.

Un virage technologique réussi

Si la NBA continue d’être de plus en plus regardée, c’est en grande partie grâce à tout le travail fait sur les nouvelles technologies, notamment avec les réseaux sociaux, qui représentent un moyen de communication conséquent.
"Je ne dirais pas que c’est plus important cette année que les années précédentes mais avec le temps, nous disposons d’un arsenal plus complet pour orienter l’audience", décrit Koenig.
La stratégie est encore loin d’avoir été totalement appliquée. Par exemple, l’un des principaux chantiers reste celui de la diffusion des matches sur mobile. La NBA envisage actuellement de trouver des nouveaux angles de vue pour ce type de support, afin d’apporter une vision différente. La NBA établit régulièrement des records d’audience pour des matchs de saison régulière ou pour ABC, comme lors des deux affrontements entre Cavs et Warriors. Cette rivalité pousse très clairement la ligue vers le haut en termes d’exposition. La cuvée 2016-17 offre aussi des histoires qui peuvent être déclinées tout le long de l’année. De la renaissance des Rockets à la chasse aux records de Russell Westbrook, elles tiennent en haleine toute l’année. Cela reste les joueurs qui attirent les fans, enfin tant qu’ils sont là..

Le repos des joueurs, un conflit majeur

C’est l’axe de désaccord majeur entre les franchises et les diffuseurs. Du côté du sportif, l’argument de la fatigue physique justifie l'option prise par les équipes d'économiser des superstars pour qu'elles arrivent en forme au moment des playoffs. De leur côté, les diffuseurs tapent du poing. Ils se retrouvent à diffuser des affiches attrayantes sur le papier mais qui ne le sont plus une fois l'heure du match venue, comme lors du fameux Warriors-Spurs sans les 4 All-Stars de Golden State récemment.
"Je suis en contact avec les diffuseurs nationaux et régionaux sur ce sujet. C’est quelque chose de très important, assure Bill Koenig. Evidemment, la ligue et les franchises sont également très impliquées. Nous allons en discuter et essayer de trouver des mesures qui abordent le problème de façon à satisfaire les différents intérêts de chacun".

Un marketing omniprésent, en dépit du respect du jeu ?

C’est la vraie crainte des fans de basket. Avec tous les enjeux financiers que représente un match NBA, le jeu en lui-même risque d'être l'une des victimes. Les diffuseurs commencent par exemple à passer des publicités durant des lancers-francs...
"Nous avons conscience de l’importance de la compétition. Nous ne voulons pas faire des choses qui l’impacteraient négativement, affirme Koenig. Je pense que les gens du sportif comprennent la réalité du business et l’importance de ce que nous voulons faire. Nous oeuvrons ensemble dans ce sens".
Pour l’instant, la principale modification concerne les temps-morts. Des horloges ont été installées pour que les arrêts ne durent pas plus que prévu, afin de rendre le match le plus dynamique. La NBA dit vouloir avancer dans ce sens à l’avenir.