Ousmane Dieng, des premiers pas timides mais prometteurs au Thunder

Le Français Ousmane Dieng, drafté en 11e position par l’Oklahoma City Thunder cette année, rassure en Summer League.

Ousmane Dieng, des premiers pas timides mais prometteurs au Thunder

11e choix de la draft, Ousmane Dieng est l’un des projets dans lesquels Sam Presti a placé le plus d’espoir. Le GM du Thunder d’Oklahoma City est allé jusqu’à sacrifier plusieurs picks, qui lui sont pourtant si précieux, pour le recruter. En Summer League, le Français montre de belles promesses.

À 19 ans, Dieng est un diamant brut. Sa nouvelle équipe en a conscience et l’a justement sélectionné pour cela. Avec un profil rare, l’ailier des New Zealand Breakers n’avait pas son pareil dans la cuvée 2022.

"À mon avis, il faut prendre des risques à la draft. En particulier pour nous, avec la manière dont le CBA (le contrat entre la ligue et le syndicat des joueurs) est conçu. J’ai pensé que c’était un assez bon pari, car on voit rarement ce genre de joueurs", a expliqué Presti dans une interview pour Forbes.

Malgré des débuts difficiles dans la ligue australienne, il a su se ressaisir et impressionner les scouts du Thunder par sa progression. Sa création de tir, son handle et sa vision de jeu en font un prospect atypique pour sa taille (2,10m). Ses capacités techniques, couplées à son profil physique et sa mobilité, sont très intrigantes. Il est considéré comme l’un des plus grands potentiels de la cuvée.

"Il est gracieux avec le ballon. Aussi, il peut physiquement faire ce que la plupart des gars de sa taille ne peuvent pas faire. Il peut jouer en sortie de dribble avec cette taille, ce qui est vraiment unique. Il a un très bon feeling balle en main", détaille le General Manager d’Oklahoma City.

Ousmane Dieng a su confirmer cette impression pour ses premiers pas dans l’antichambre de la NBA : la Summer League. Pour son premier match sous ses nouvelles couleurs, à Salt Lake City, il a montré de sérieux flashs de son potentiel.

En sortie de banc, l’ailier a marqué 10 points et capté 4 rebonds en 25 minutes de jeu. Une performance plutôt anecdotique. Il a toutefois montré, au-delà de la ligne de stats, l’étendue de sa polyvalence et de ses capacités de playmaking. De même dans les rencontres suivantes, catastrophiques sur le plan statistique. Ses 6 points cumulés sur ces deux matches ne reflètent pas ce qu’il a montré sur le terrain : son talent, notamment à la création.

"Il a été super. Je l’ai beaucoup regardé en NBL l’année dernière. Il est encore brut. C’est un mec grand, qui peut porter le ballon et qui est un excellent créateur de tir. […] J’aime beaucoup son jeu et j’adore jouer avec lui. Il rend mon travail beaucoup plus facile sur le terrain", a témoigné Josh Giddey, son coéquipier.

Le schéma s’est répété à Las Vegas, pour la phase suivante et la plus importante. 10 points et 6 rebonds, avec une piètre efficacité. Son tir extérieur est pour le moment ce qui pose le plus de problèmes. Il a notamment manqué ses 5 tentatives à trois points dans cette confrontation et semble avoir perdu son adresse.

Parmi ses plus gros problèmes, Dieng a jusqu’ici eu du mal à suivre le rythme de la ligue nord-américaine physiquement. Après une saison en Océanie, au terme de sa formation en France, il ne s’est pas encore habitué à l’intensité de la NBA. Une quasi-constante chez les joueurs étrangers.

Mais après un jour de repos, le Français a enfin pu se montrer à son avantage. Titulaire mercredi, il a marqué 12 points, avec un beau 62,5% au tir et 50% à trois points. Ce à quoi il a également ajouté 7 rebonds. Sa meilleure performance avec Oklahoma City jusqu’ici.

"Il a une bonne taille et un très bon feeling pour le jeu. Il a fait un excellent travail en s’affirmant (sur le terrain). Ça a porté ces fruits ce soir et je pense qu’il se prépare à une performance comme celle-ci depuis un moment maintenant", l’a félicité Kam Woods, le coach du Thunder en Summer League.

Ousmane Dieng passera sans doute un certain temps en G League l’année prochaine. Son talent est encore trop brut pour le plus haut niveau. Mais la promesse a toujours été celle-ci : celle d’un joueur très talentueux, une perle rare, qui a besoin de temps pour sortir de sa coquille. Le Thunder n’a pas l’intention de se précipiter, Sam Presti croit à son plafond plus qu’à son plancher.

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