Racisme, Kaepernick, Anthony : Damian Lillard fait le point

A l’occasion d’un pique-nique caritatif, Damian Lillard en a profité pour évoquer le racisme aux Etats-Unis mais aussi les rumeurs NBA.

Racisme, Kaepernick, Anthony : Damian Lillard fait le point
Damian Lillard n’est pas du genre à garder sa langue dans sa poche. Interrogé sur l’actualité de la NBA mais aussi des Etats-Unis, il n’a pas hésité à s’exprimer sur tous ces sujets lors de son pique-nique annuel caritatif qu’il organise chez lui, à Oakland. Le meneur de jeu est d’abord revenu sur le sujet qui agite depuis des mois le sport américain : le cas Colin Kaepernick. Symbole de la lutte pour la communauté noire aux Etats-Unis, le quaterback ne retrouve toujours pas de poste en NFL depuis qu’il a pris position. Une situation inacceptable pour Lillard.

« C’est comme s’ils lui disaient de ne pas se dresser pour ce en quoi il croit. « Fais ce que nous te disons ou nous avons le contrôle. Tu n’auras pas de travail. » Ce qu’il veut faire et être en tant que personne, ça le concerne », rappelle-t-il. « Maintenant, je pense que ça en dit plus sur le fait qu’ils ne veulent pas lui donner un poste à cause de ce qu’il fait. C’est le plus gros problème. »

A son échelle, le franchise player de Portland a lui aussi été victime de racisme. Il avait subi une interpellation musclée en 2011 qu’il estime être liée à un comportement raciste des forces de police. Il avait été arrêté dans le Nevada alors qu’il conduisait vers son université de Weber State.

« Il y avait deux Afro-Américains dans la voiture. Ils nous ont sortis et ont commencé à vouloir fouiller la voiture. J’ai dit « Non, je retourne juste à l’école. J’ai acheté la voiture hier. » Ils m’ont répondu que si je ne les laissais pas fouiller, ils contacteraient le juge immédiatement et obtiendraient un permis pour la fouille. J’ai dit qu’ils n’allaient pas fouiller donc ils nous ont dégagé sur le côté de la route et ont eu ce permis. C’était moi et mon cousin, ils nous ont fait marcher 50 yards (45 mètres) puis ont commencé à chercher. Ils ont pris toute la voiture à part, la porte etc.. Mes valises et mes habits ont été mis sur la route. Je me rappelle que trois voitures supplémentaires sont arrivées », raconte Lillard. « On a attendu environ 3h30 sur le côté. 3h30 pour avoir une contravention ? Tous les chiens sautaient partout dans ma voiture pour au final nous laisser partir. Il n’y avait rien. »

En plus de cette anecdote, Damian Lillard en a profité aussi pour revenir sur les rumeurs qui entourent les Blazers actuellement. La franchise ferait toujours partie des possibles destinations en cas de trade de Carmelo Anthony. Mais le meneur préfère calmer le jeu, même s’il a appelé l’ailier pour en parler.

« Je ne voulais pas le presser. Je n’aime pas trop devoir faire toutes ses choses en plus, recruter et tout le reste », avoue-t-il. « Ce n’est pas contre les règles pour nous de parler. Nous sommes des collègues qui jouent dans la même ligue et tout le monde veut jouer avec l’autre. […] Je n’abandonne rien, je pense juste que j’ai fait ce que j’avais à faire. Le camp d’entraînement est dans quelques semaines et je dois me concentrer pour être prêt. »

La porte reste ouverte pour Melo à Portland. Son trio avec Damian Lillard et C.J McCollum serait alléchant mais pour le moment, la star des Knicks est toujours à Big Apple.