Rashard Lewis revit à Miami et fait taire ses détracteurs

La pari pris par le Heat de signer Rashard Lewis s'avère payant.

Rashard Lewis revit à Miami et fait taire ses détracteurs
Après le pari Eddy Curry la saison dernière, qui n'avait pas forcément été une réussite principalement à cause du style de jeu du Heat, cette saison Miami a choisi de miser sur un autre joueur sur le déclin (même s'ils prenaient moins de risque qu'avec Curry on est d'accord) en la personne de Rashard Lewis. L'ancien coéquipier de Ray Allen à Seattle sortait d'une saison à Washington gâchée par les blessures et qui l'avait vu perdre sa place de starter au profit d'un rookie après seulement quinze matches disputés. Finalement, Lewis n'a pris part qu'à 28 rencontres la saison passée pour une moyenne de 7,8 points par match en 26 minutes de temps de jeu, avec des pourcentages aux shoots les plus mauvais depuis sa saison rookie (38,5% au shoot dont 23,9 à trois-points). Déjà en chute libre lors de la saison précédente avec Orlando, ce qui lui avait valu d'être tradé à Washington, le joueur de 33 ans avait clairement touché le fond.
« C'était plus frustrant que tout car beaucoup de personnes m'avaient probablement rayé de la carte. Beaucoup de gens ont dit que j'étais fini mais, au fond de moi, je savais que j'avais encore beaucoup de basket en moi », a confié Lewis au Miami Herald.
Motivé par cette envie de prouver aux gens qu'ils avaient tort, Lewis, signé par le Heat en juillet, a mis tout son cœur à l'ouvrage pour revenir.
« Vous ne pouvez juger à quel point une personne a du cœur jusqu'à ce que cette personne soit testée », a confié Ray Allen.
Dans une équipe qui lui a laissé le temps de revenir en bonne condition et dans laquelle il n'est qu'un role player parmi d'autres, l'ailier aux 14 saisons en NBA signe un début d'exercice au-delà des espérances. Après 11 matches disputés, il affiche la meilleure adresse longue distance de sa carrière (53,6%) et score en moyenne autant de points qu'à Washington (7,2) mais sur une période beaucoup plus courte (15,6 min).
« Je sens que je dois mettre quasiment tous mes shoots. Quand j'en rate un ou deux, je me mets plus de pression que jamais. En arrivant avec cet état d'esprit depuis le début de la saison, je dois bonifier les minutes qui me sont offertes et être productif. Ça m'aide beaucoup », a-t-il confié.
Erik Spoelstra, qui pensait devoir être beaucoup plus patient que ça avant de revoir l'ailier efficace, est satisfait du rendement actuel du joueur et espère que ce dernier pourra apporter autant sur le long terme. En attendant, de retour après avoir raté le match de Milwaukee étant malade, Rashard Lewis devrait bénéficier de temps de jeu supplémentaire cette nuit face à San Antonio avec l'absence de Shane Battier. Spoelstra n'a pas annoncé qui allait le remplacer dans le cinq, Lewis pourrait être en balance avec Mike Miller et Udonis Haslem pour le poste de starter.