Comment les Kings ont voulu arnaquer les Cavaliers (et le Jazz)

Les Sacramento Kings ont failli faire capoter les transferts de Rodney Hood et George Hill aux Cleveland Cavaliers en changeant soudainement les termes du deal qui impliquait trois équipes.

Comment les Kings ont voulu arnaquer les Cavaliers (et le Jazz)
Cela fait un moment que les Sacramento Kings ne font plus trop de vagues. Vivek Ranadive, l’excentrique propriétaire de la franchise, se fait un peu plus discret. Mais l’organisation reste l’une des moins fonctionnelles de la NBA. Parce que les responsabilités sont partagées entre différentes têtes – sans même évoquer les luttes de pouvoir entre Ranadive et une poignée d’actionnaires minoritaires. La structure même du management est particulière. Vlade Divac, le GM, s’occupe des opérations basket. Quand son employeur ne s’en mêle pas… Mais le Serbe négocie en réalité rarement les deals. Il laisse ça à son adjoint, Brandon Williams. Il gère les affaires. Quand son supérieur hiérarchique ne s’en mêle pas… un casse-tête qui a failli faire capoter les transferts imaginés par Koby Altman, GM des Cleveland Cavaliers. ESPN raconte qu’Altman discutait d’un côté avec le Jazz pour Rodney Hood et de l’autre avec les Kings pour George Hill quand il a eu l’idée de mettre en place un transfert impliquant les trois équipes. Utah voulait Jae Crowder et acceptait de récupérer Derrick Rose ou Dwyane Wade – au choix étant donné que le joueur serait de toute façon coupé. Le mercredi, un jour avant la deadline, les Sacramento Kings ont soudainement changé les plans. Williams parlait d’inclure Georgios Papagiannis dans le trade. Il assurait même à Altman qu’il était « écrit dans ses notes » que l’intérieur grec ou le jeune Malachi Richardson devait partir à Cleveland ou Utah. Les dirigeants du Jazz et des Cavaliers ont assuré le contraire. Que leurs noms n’avaient à aucun moment été mentionnés avant ce coup de bluff des Californiens. Les Kings ont réussi à envoyer Richardson à Toronto (contre Bruno Caboclo). Mais Papagiannis était encore dans l’effectif. Il était hors de question pour le Jazz de le récupérer. Altman ne pouvait pas non plus se le permettre, sous peine de faire payer des millions en plus, en taxes, à Dan Gilbert. En réalité, Sacramento voulait s’épargner l’humiliation de couper Papagiannis, un joueur que la franchise a drafté en treizième position en 2016. Sa sélection s’était accompagnée d’un tweet « Dieu donne moi de la force » d’un DeMarcus Cousins évidemment frustré (même s’il a, là aussi évidemment, nié que ce message était lié au choix de ses dirigeants). Le pivot de 20 ans n’a joué que 38 matches en deux saisons (4,2 points et 3,2 rebonds). Il a bel et bien été licencié par les Sacramento Kings sans être inclus dans le deal. Mais, visiblement, ce seraient les Cavaliers (à hauteur de 2,1 millions) et le Jazz (1,1 million) qui auraient payé les frais de son renvoi. Avec un image encore un peu plus écornée pour une organisation qui n’inspire déjà franchement pas confiance.