Question folle : Les Spurs peuvent-ils rater les playoffs ?

Le sujet peut sembler absurde mais la réalité du terrain (et des blessures) est implacable. Cette saison, les San Antonio Spurs vont devoir batailler pour conserver leur rang.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Question folle : Les Spurs peuvent-ils rater les playoffs ?
Nous vivons dans un monde où les San Antonio Spurs sont encore perçus comme un véritable candidat au titre par une large partie du public. Ce qui ressemble pourtant fort à un décalage avec la réalité. Celle du parquet. Sous-estimer les Texans est une entreprise risquée. Parce qu’ils nous ont habitué à l’excellence. Cela fait vingt ans qu’ils trottinent aux sommets de la NBA. Vingt saisons de suite à plus de 60% de victoires. Vingt saisons de suite. La culture de la gagne. De quoi laisser dans l’inconscient collectif l’impression que, oui, les éperons sont éternels. Qu’ils seront toujours là, au moment des playoffs, aussi longtemps que Gregg Popovich aura une superstar à sa disposition. Mais cette saison, justement, il n’en a pas. Plus. Kawhi Leonard n’a joué que neuf matches en raison blessure étrange et récurrente blessure aux quadriceps. Son absence a été prolongée tout au long de la campagne. Au point où Popovich a avoué qu’il ne s’attendait pas à voir son meilleur joueur revenir. Une déclaration dans un contexte flou, avec les rumeurs évoquant des distances prises entre l’ailier All-Star et son organisation. Il a fini par consulter l’avis d’un deuxième médecin, extérieur à la franchise, pour finalement annoncer qu’il devrait bel et bien faire son retour. Reste à savoir quand. Parce que les Spurs ont bien besoin de lui. LaMarcus Aldridge a lui aussi été touché (cheville) cette nuit. Il maintenait l’équipe à flot depuis le début de la saison. Mais sans « LMA » et Kawhi, l’effectif est un groupe homogène avec des joueurs de devoir valeureux. Rien de plus. C’est San Antonio, OK. Mais ça reste léger en comparaison aux armadas de l’Ouest. Les Texans ont par exemple un bilan négatif contre les équipes à plus de 50% de victoires. 13 succès et 21 défaites. Pour 23 victoires et 5 revers contre les autres, les cancres. Leur système et leur collectif sont tellement aboutis qu’ils prennent aisément le dessus quand ils affrontent des formations en construction. Mais ils luttent quand ils doivent se coltiner une grosse équipe portée par une superstar.

La fin d'un cycle pour les San Antonio Spurs ?

Il y a une semaine, nous avions parié que les San Antonio Spurs ne passeraient pas la barre des 50 victoires pour la première fois depuis 1999, une saison tronquée par le lockout (seulement 50 matches disputés !). C’est presque la fin d’un cycle. Avec un bilan de 36-26, il est effectivement peu probable qu’ils poursuivent leur incroyable série. Ils ont d’ailleurs perdu deux des trois rencontres disputées depuis la reprise. Et restent sur cinq défaites en six matches. S’en suit donc une autre question : peuvent-ils rater les playoffs ? La course aux derniers tickets est très engagée à l’Ouest. Toutes les équipes se tiennent dans un mouchoir de poche de la troisième (Minnesota Timberwolves) à la neuvième place (Los Angeles Clippers). Les Spurs ont quatre victoires de plus que les Clips, justement. A priori, un matelas quand même conséquent pour une équipe aussi sérieuse. Tout dépendra finalement des durées d’indisponibilités de Leonard et éventuellement Aldridge. Sans eux, les éperons sont moins armées que les Californiens, les Nuggets, Blazers, le Thunder ou les Pelicans. Ils devraient quand même aller en playoffs cette saison. Mais il va quand même commencer à se préparer doucement pour un monde où San Antonio ne fait plus figure de candidat au titre chaque saison.
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