Terry Stotts défend Aldridge face aux critiques

Le coach des Blazers trouve injustes les critiques subies par son intérieur All Star.

Terry Stotts défend Aldridge face aux critiques
LaMarcus Aldridge ne l'avait-il pas un peu cherché en début de saison en s'auto-proclamant meilleur power forward de la ligue ? Alors que ses stats sont en baisse et qu'il affiche la pire adresse au shoot de sa carrière (45,9%), les médias et les bloggers du Nord Ouest des Etats-Unis ne l'épargnent pas. « Il prend trop de shoots, il délaisse la raquette, il ne va pas au charbon, il est soft ». Pour ses détracteurs LaMarsha est de retour. De vives critiques, que ne comprend pas Terry Stotts qui est monté au front pour défendre son joueur.
« Il a fait tout ce qu'on lui a demandé des deux côtés du terrain. Il a fait ça avec volonté et efficacité. Ça me dérange beaucoup quand les gens lui lancent des piques et qu'ils sont en plus méprisants. Il ne mérite pas ça, je ne pense pas que ces critiques soient valables. »
Pour le coach, le style de jeu proposé par Aldridge est en grande partie dû aux coéquipiers qui lui sont associés dans la raquette. La saison dernière, il jouait avec Marcus Camby et Kurt Thomas deux joueurs qui prennent leur shoot autour de la raquette et qui lui permettaient de jouer plus au poste. Cette saison, il est plus souvent associé à JJ Hickson et Meyers Leonard qui sont plus des joueurs au poste et qui obligent L.A. à prendre plus de shoots à mi-distance. De plus, Stotts, avec les changements opérés dans son effectif, a dû modifier son système offensif en jouant beaucoup moins d'isolations pour Aldridge. L'ailier fort, qui, avec un meneur fort en pénétration comme Damian Lillard, qui évolue dans un autre registre que Raymond Felton la saison dernière, joue plus souvent le pick-and-pop que le pick-and-roll pour libérer la raquette à son meneur. Le coach souligne également l'apport collectif d'Aldridge capable de se mettre au service de ses coéquipiers qui émergent cette saison. Lillard réalise une saison digne du rookie de l'année. Nicolas Batum affiche ses meilleures stats en carrière au scoring (17,6), au rebond (6,3) et à la passe (3,2) et Wesley Matthews réalise lui aussi sa meilleure saison sur le plan statistiques en termes de points (15,9) et assists (2,7). Stotts veut donner un peu de crédit à son PF pour son altruisme et ses écrans qui permettent à ses coéquipiers de briller.
« Quand vous regardez la catégorie de stat plus/moins, tout le monde joue mieux quand LaMarcus est sur le terrain », explique-t-il à l'Oregonian. « Tout ça prouve bien que l'on peut être bénéfique à l'équipe sans que ça se voit nécessairement dans le box score. »
Enfin, au sujet de l'abandon de son jeu au poste bas, l’entraîneur a reconnu que son joueur n'y allait quasiment plus (moins d'un post-up toutes les 36 minutes) mais que ça ne venait pas d'un manque d'agressivité ou du fait qu'il était soft contrairement à ce que les critiques laissaient sous entendre.
« Oui c'est une bonne observation, mais les critiques comme quoi il n'est pas agressif, qu'il est soft ou qu'il n'ose pas aller à l'intérieur sont mal venues. Il fait les choses qu'il a à faire quand les opportunités se présentent. »
La meilleure des réponses, L.A. ne peut que la donner sur le terrain. Lors de la victoire des Blazers en prolongation face à Charlotte, il a répondu présent en signant 25 points, 13 rebonds, 5 passes et 3 contres. De quoi faire taire ses détracteurs... Au moins jusqu'à sa prochaine mauvaise performance.