Et si les Raptors terminaient premiers à l’Est ?

Vainqueurs des Cleveland Cavaliers cette nuit, les Toronto Raptors se rapprochent de la première place de la Conférence Est. Focus sur une équipe qui cartonne.

Et si les Raptors terminaient premiers à l’Est ?
Lorsque nous nous sommes penchés avant le début de la saison sur les scénarios imaginables dans chacune des deux Conférences, nous étions surtout excités à l'idée d'essayer de deviner quelle super puissance de l'Ouest serait en mesure de terminer en tête du classement. A l'Est ? Les dés semblaient déjà jetés avec une formation des Cleveland Cavaliers finaliste NBA et annoncée comme grande - et unique - favorite à sa propre succession au sein de sa Conférence. Les Toronto Raptors, le Miami Heat, les Chicago Bulls, les Atlanta Hawks et même à un degré moindre les Milwaukee Bucks et les Washington Wizards (à l'époque) bénéficiaient du statut d'outsiders. Alors que les équipes ont désormais entamé la dernière longue ligne droite de la saison régulière, les cartes ont été légèrement redistribuées. Raptors comme Cavaliers ont cherché à minimiser l'importance du choc entre les deux équipes classées aux deux premières positions à l'Est. foutaises, selon Kevin Love.
[superquote pos="d"]Toronto n'est plus qu'à deux succès des Cavaliers[/superquote]"Ceux qui diront que ce match n'était pas important mentiront", reconnaissait l'ailier fort de Cleveland après avoir inscrit 20 points lors de la défaite des siens.
[caption id="attachment_307813" align="alignleft" width="318"] Kyle Lowry, le général de Toronto.[/caption] Les Toronto Raptors ont disposé des joueurs de l'Ohio avec la manière, surfant sur la performance d'un excellent Kyle Lowry pour faire chuter la tête de série à l'Est. Et même si les Canadiens refusent - à raison - de céder au trop plein d'enthousiasme, il n'empêche que la franchise talonne désormais son adversaire du soir au classement. Les Cavaliers sont à 41 victoires pour 16 défaites et les dinos affichent 39 succès pour 18 revers. Ils restent également sur quatre succès consécutifs. Les joueurs de Dwane Casey se rendent à Detroit pour leur prochaine rencontre avant d'enchaîner sept rencontres sur leur parquet du Air Canada Center, une salle où ils sont particulièrement difficile à battre (21-6 à domicile cette saison). La fin de parcours des Cavaliers ne présente pas trop d'embûches non plus. Mais à vrai dire, le but n'est pas tant de savoir quelle organisation remportera la Conférence Est mais plutôt de souligner la vitesse à laquelle l'écart s'est resserré entre les Cleveland et Toronto. [superquote pos="d"]Les Raptors ont pris l'ascendant psychologique sur les Cavaliers[/superquote]Nous avons déjà analysé l'importance du duo formé par Lowry et DeMar DeRozan dans l'Ontario dans un article précédent il y a quelques semaines. La rencontre d'hier tend à démontrer que les Canadiens peuvent s'imposer même avec un DeRozan en petite forme - même s'il a fallu pour cela une performance dantesque de son partenaire dans le backcourt. Les deux stars de l'équipe ont récemment fait l'effort d'impliquer un peu plus leurs intérieurs sur le pick&roll, même si Jonas Valanciunas touche encore peu de ballons. [caption id="attachment_310440" align="alignleft" width="318"] Corey Joseph est l'un des hommes clés du banc des Raptors.[/caption] Le banc est aussi l'un des points forts de l'équipe et il a dominé celui des Cavaliers hier soir. Corey Joseph est un défenseur tenace capable de créer du jeu et de marquer de loin. Un disciple de l'école des Spurs qui brille depuis son retour au pays. Bismack Biyombo est aussi un défenseur de premier ordre mais il a progressé dans sa façon de rouler vers le cercle et Lowry comme DeRozan n'hésite plus à le servir près du cercle. Terrence Ross arrose de temps en temps, avec plus ou moins de réussite. Cette équipe des Toronto Raptors a clairement des atouts. Elle a aussi pris l'ascendant psychologique en décrochant une deuxième victoire en trois matches contre Cleveland. De quoi faire le plein de confiance en vue d'éventuelles retrouvailles qui se profilent à l'horizon. Depuis leur création en 1995, les Toronto Raptors n'ont jamais terminé en tête de la Conférence Est et n'ont même jamais passé la barre des 50 succès. Cette saison, la franchise n'a plus à avoir peur de viser haut. Elle en a les moyens.