Tony Parker : “Boris Diaw, le coéquipier ultime”

Deux jours après sa victoire avec les Spurs pour un quatrième titre en NBA, Tony Parker a accordé une conference call à la presse pour évoquer son amitié avec Boris Diaw, son avenir et sa visite aux Bleus lors du prochain Mondial.

Barbara YouinouPar Barbara Youinou | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Interview
Tony Parker : “Boris Diaw, le coéquipier ultime”

L'après-titre

Je me remets, la fête a été longue. C'est un titre spécial car on l'attendait depuis sept ans. L'an dernier c'était cruel... Revenir après ça montre que l'on a été fort mentalement. Gagner un titre, c'est un peu la cerise sur le gâteau. On va encore fêter ça demain avec la parade. Des Finales en back to back... Je n'aurais pas pu imaginer meilleure saison. Les titres ont tous leur propre place de mon cœur. Celui-là est mon préféré. Cette année, c'était une vraie équipe. L'attente, la façon dont on a perdu l'an dernier et la présence de Boris ont beaucoup joué. Après, mon premier titre aura toujours une place à part et celui de 2007 parce que j'étais le MVP des Finales.

Miami

On n'était pas en mode revanche. Je l'ai plus pris comme un re-match. J'ai beaucoup de respect pour Miami, une équipe avec des grands champions. Après c'est clair qu'on voulait tomber sur eux en Finales. C'est un honneur qu'ils aient mis LeBron, un des meilleurs défenseurs qui soient, sur moi. Ca montre le respect que Miami a pour mon jeu. Pour mon équipe, ça a été décisif, puisque Kawhi en a profité.

L'image qu'il garde de ce dernier match

Le Big Three avec Manu et Tim. Il y avait beaucoup d'émotion, on est passé par tellement de choses... Ca tenait vraiment à cœur à Tim de gagner encore un titre. J'espère qu'ils vont revenir. Gagner un titre à ce moment de nos carrières, c'est fort. Je pense que le Big Three sera encore là une année.

Boris Diaw

Ce n'est pas tous les jours que tu peux être champion avec ton ami d'enfance. Que l'on ait été titulaires dans la même équipe donne un goût particulier à ce titre. Boris a été très performant, il peut faire beaucoup de choses sur un terrain. Je suis très fier de le voir a ce niveau là et surtout que les Américains le voient à ce niveau là. C'est le coéquipier ultime.
J'espère que l'on continuera à être performants tout en continuant de faire grimper le basket français. L'Euro et les JO vont être deux belles échéances pour Boris et moi. Ce serait un rêve, un truc de malade, si on pouvait finir avec un titre à la maison (la France pourrait organiser l'Euro après le désistement de l'Ukraine, NDLR).

Ses accomplissement personnels

Être le joueur européen le plus titré de l'histoire représente quelque chose, c'est un grand honneur. J'ai dû mal à réaliser. C'est comme dépasser Magic Johnson au nombre de passes décisives en playoffs. Quand j'étais jeune, je me levais pour le regarder. Le plus fort reste quand même ce qu'on a réalisé avec les Spurs en restant au top aussi longtemps.

Son été de repos

Je vais vraiment en profiter pour reposer mon corps. C'est le bon moment pour me reposer pour recharger les batteries et revenir en pleine forme l'an prochain. J'ai pas mal de choses à faire pour mes sponsors, puis je serai en Espagne pour les 2 derniers matches de poule et pour les 8e de finale. 
J'ai confiance en mon corps, il a bien tenu pendant toutes ces années. Je ne suis pas une machine, j'ai eu des petits trucs, mais je savais que je pourrais finir la saison. Ces 3 mois de repos vont etre bons pour enchainer sur les trois prochaines années.

Kawhi Leonard

Pour Kawhi Leonard et les joueurs pas forcément draftés très haut par la franchise, ce sont Pop et RC Buford qui font un super taf. Ils trouvent des joueurs qui parviennent à s'adapter au Big 3 et qui sont complémentaires avec notre style de jeu. On essaye de faire progresser Kawhi tous les jours. Contre LeBron James il a joué parfaitement.

Sur Patty Mills

Il ne savait pas trop s'il pouvait être bon avec nous. Je lui avais dit qu'il devait rester. Le fait qu'il ait persisté, qu'il ait trouvé sa place, c'est fort. Je suis tellement fier de lui !

Sur l'ASVEL et Edwin Jackson

Edwin est comme mon petit frère. Il passe ses étés à San Antonio. J'adorerais qu'il reste encore un an à l'ASVEl et qu'il parte sur un titre de champion. S'il a un contrat garanti, je ne l'empêcherai pas de partir. J'ai envie de faire grandir l'ASVEL et de faire progresser ce club. Le recrutement pour la saison prochaine a bien commencé. 
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