PJ Tucker, comment il est passé de petit con à vrai pro, une leçon pour tous les rookies impatients

Tous les jeunes joueurs en manque de temps de jeu devraient écouter et lire l'histoire de PJ Tucker, qui fête ses 37 ans aujourd'hui. Elle pourrait sauver leur carrière.

PJ Tucker, comment il est passé de petit con à vrai pro, une leçon pour tous les rookies impatients

On l'a déjà évoqué ici, le parcours de PJ Tucker, 37 ans aujourd'hui, a été tout sauf linéaire pour atteindre les sommets de la NBA et le titre conquis avec Milwaukee en 2021. Avant de revenir en grâce dans la ligue, Tucker a bourlingué à l'étranger, devenant une superstar en Israël, avant d'enfin trouver sa place en 2012 du côté de Phoenix.

Si PJ Tucker n'a pas immédiatement percé, ce n'est pas uniquement à cause d'un manque de jugeote de la part des GM. Invité dans le podcast de JJ Redick, "The Old Man and the Three", l'intérieur vétéran du Miami Heat a expliqué que c'est avant tout son comportement qui lui a valu d'être aussi rapidement hors de la ligue.

Une véritable leçon pour tous les jeunes joueurs en manque de temps de jeu et qui ont du mal à contenir leur frustration...

"Mon année rookie avec Toronto a vraiment été très difficile. Tu sais comment c'est JJ. Parfois tu es comme Draymond Green, tu tombes dans une situation parfaite, où ton profil colle. Et parfois, c'est l'inverse. Moi, je me suis retrouvé à Toronto, où il y avait quatre postes 3 et quatre postes 4. Il y avait des vétérans, des gars qui essayaient de faire leur place... Personne n'était là pour m'aider. La compétition était rude et je n'avais pas de temps de jeu.

C'était difficile parce que tu arrives de la fac où tu as été nommé dans les All-American, tu te dis que tu vas faire pareil en NBA. Je n'ai pas bien réagi à tout ça. J'ai été horrible, vraiment. Je me disais que je ne jouais pas, donc que je n'en avais rien à faire. Je ne pensais pas au fait qu'ils pouvaient me couper. Aujourd'hui, quand je vois des jeunes agir comme je le faisais moi, je leur dis tout de suite.

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J'ai été en G-League, je suis revenu, puis on m'a convoqué pour une réunion juste avant les playoffs. Sam Mitchell venait d'être élu coach de l'année. Dans la salle, il y avait tout le monde, le GM, le président, les Colangelo... Sur un écran, ils ont passé des images de moi sur le banc avant, pendant et après les matches. Ils avaient fait une compilation. C'était catastrophique.

Aujourd'hui encore, quand je repense à ces images, ça me rend malade. Je ne leur en veux pas du tout. Ce qu'ils ont fait est la meilleure chose qui me soit arrivée. C'est la première fois que je me voyais comme ça, avec ce comportement de petit con. Je ne m'en rendais pas compte à l'époque, ce n'était pas volontaire. Mais si personne ne t'aide...

Il n'y avait pas de gars pour m'attrape et me dire les choses, comme on le fait aujourd'hui avec les jeunes. Ils m'ont coupé juste avant les playoffs, peu de temps après cette réunion. Je suis immédiatement parti à l'étranger, parce que je voulais jouer".

Morale de l'histoire : même quand la situation ne paraît pas favorable, mieux vaut se montrer patient et continuer d'être professionnel. PJ Tucker a compris que c'est cette impatience qui a retardé son éclosion au plus haut niveau mondial.