Débat : Zion doit-il être ROY s’il réussit à mener New Orleans en playoffs ?

Phénoménal depuis ses débuts en NBA, Zion Williamson semble être en mesure d’envoyer les Pelicans en playoffs tout en jouant moins de 40 matches cette saison.

Débat : Zion doit-il être ROY s’il réussit à mener New Orleans en playoffs ?
Les Pelicans ont complètement change de visage et de dimension depuis que Zion Williamson a pris le contrôle de l’équipe. Ses débuts tant attendus ont été retardés par une opération au genou la veille du coup d’envoi de la saison. Ce n’est finalement qu’en janvier que le premier choix de la draft 2019 a fait ses premiers pas sur un parquet NBA. Depuis, il roule sur quiconque se dresse sur son passage. Encore 28 points et 7 rebonds à son compteur lors de la victoire contre les Warriors hier soir. Et voilà que New Orleans se rapproche de plus en plus de la huitième place de la Conférence Ouest. Actuellement dixième, la franchise de Louisiane n’est qu’à trois victoires de Memphis. Avec Portland intercalé entre les deux équipes. Les Grizzlies, justement menés par le prodige Ja Morant. Ex-coéquipier de Zion en AAU, deuxième choix de la draft et favori absolu au trophée de ROY depuis les premières semaines de la saison. Et si la dynamique était en train de changer ? Memphis a perdu quelques matches récemment et, par manque d’expérience, risque de vivre une dernière ligne droite très stressante. Il n’est pas improbable que les Pelicans rasent la barbe des oursons au poteau. Même si c’est encore loin d’être joué pour les joueurs d’Alvin Gentry. Une question se pose tout de même : si jamais la formation de NO est expédiée en playoffs par Zion Williamson, tout en dépassant l’équipe de Morant, le phénomène mériterait-il d’être élu ROY en jouant une moitié de saison ? C’est le débat du jour !

POUR que Zion Williamson soit élu ROY si les Pelicans vont en playoffs

- C’est sans aucun doute le meilleur rookie de la promotion. D’ailleurs, s’il avait joué toute la saison, il n’y aurait probablement même pas eu de débat. Déjà 22,8 points et 7,2 rebonds de moyenne en seulement 28 minutes et avec un différentiel de +7,8. - C’est le rookie le plus marquant. Bon, la « hype » autour de sa personne y est pour beaucoup mais le jeune prodige des Pelicans est bien le débutant le plus sensationnel cette année. - Il a un impact énorme sur les Pelicans. Surtout que, dans notre exemple, la question se pose uniquement s’il mène son équipe en playoffs – justement en dépassant celle de son concurrent direct.

CONTRE

-  Ja Morant a fait la meilleure saison. Et pas seulement par défaut, il fait une très grande saison : plus de 17 points et 7 passes par match à 49% de réussite. Zion lui, ne peut jouer que 37 matches au maximum alors que Ja brille depuis octobre. - Même s’il ne parvenait pas à qualifier Memphis en playoffs – et rappelons une fois de plus que les Grizzlies ont encore de l’avance – il a déjà relevé la franchise du Tennessee, l’une des plus belles surprises de la saison. Quoi qu’il arrive, c’est un exercice réussi. Surtout que sa formation est moins forte que celle des Pelicans sur le papier. - Il joue au poste le plus difficile pour un jeune joueur. Les meneurs mettent traditionnellement plusieurs années avant de maîtriser l’aspect gestionnaire de leur rôle. Ce qui n’est pas le cas de Morant. Selon de nombreux coaches NBA, « il joue déjà comme un vétéran. »

JURISPRUDENCE

- En 2003, Carmelo Anthony a mené les Nuggets en playoffs avec plus de 20 points par match mais c’est pourtant LeBron James qui a été élu ROY avec plus de 20-5-5 malgré le fait que les Cavaliers ne se soient pas qualifiés. - En 2016, Joel Embiid était de loin le rookie le plus dominant avec 20 points et presque 8 rebonds en… 31 matches. Du coup, c’est Malcolm Brogdon qui avait été élu ROY malgré des statistiques bien inférieures. Mais Embiid n’avait pas mené les Sixers en playoffs cette année-là. - En 2000 et en 1995, la NBA a décidé de décerner le trophée à deux rookies : Steve Francis et Elton Brand (2000) et Grant Hill et Jason Kidd (1995).