Alexis Ajinça : « Tout est allé très vite »

Nous avons eu l'occasion de croiser Alexis Ajinça pour discuter un peu de son acclimatation à sa nouvelle équipe et de ses objectifs NBA. Entretien.

Dans le dernier numéro de REVERSE, nous avions pu revenir en détail sur l'évolution d'Alexis Ajinça ces deux dernières années et sur le chemin qu'il a emprunté pour retrouver la NBA. Maintenant qu'il a pu montrer à tout le monde qu'il avait bien le niveau pour jouer dans la grande ligue, Alexis essaie de grimper encore un peu plus dans la hiérarchie des New Orleans Pelicans. Pour nous, il fait le point sur tout cela. Propos recueillis par Almamy Soumah, à Washington BasketSession : La NBA a toujours été ton objectif. Comment s’est dessinée cette nouvelle opportunité d'y retourner ? Alexis Ajinça : Au fur et à mesure où j’ai commencé à faire des bons matchs en Euroleague, les opportunités se sont présentées. Il y a pas mal d’équipes qui parlaient de moi. J’ai dû faire un choix donc j’ai décidé d’aller avec New Orleans. BasketSession : Comment se passe ton immersion au sein des Pelicans ? AA : Ça se passe bien, j’ai du temps de jeu. J’ai eu la chance de pouvoir starter plusieurs fois. C’est intéressant… après, c’est vrai qu’offensivement c’est différent de ce que je faisais en Euroleague. Je ne touche pas souvent la balle, mais lorsque je l’ai, je réussis à faire des choses pas mal. Je me repose sur la défense et sur les rebonds. BasketSession : Qui a contribué à faciliter ton intégration au sein du groupe ? AA : Ça s’est très bien passé, les coaches m’ont vite intégré, les joueurs aussi que ce soit sur le terrain ou en dehors. Ils ont tous été très sympas, du coup, c’est allé très vite. BasketSession : Qui sont les coaches qui travaillent avec toi sur ton développement individuel ? AA : Il y a deux coaches qui passent du temps avec moi, le premier c’est Kevin mais je ne connais pas son nom de famille et le second c’est Randy Ayers dont le fils jouait à Boulazac avant en Pro B. BasketSession : Qu’est-ce que vous faites précisément dans le cadre de ton développement ? AA : On travaille beaucoup sur la vidéo pour voir les erreurs et les fautes que je fais pour le moment car c’est un jeu qui est différent en comparaison de celui de l’Euroleague. Les règles sont différentes, il faut que je m’adapte. Et puis, on travaille sur les moves intérieurs, les positionnements donc c’est assez intéressant ! BasketSession : A chaque fois que tu joues 20 minutes et plus tu frôles les double-doubles. Que te manque t-il pour que le coach te confère ce temps de jeu de façon régulière ? AA : Je ne sais pas… je ne sais pas, peut être sa confiance. C’est quelque chose que j’essaie d’avoir en appliquant tout ce qu’il me demande à la lettre. Mais bon, parfois ça prend du temps et puis voilà, je continue à travailler, à écouter ce qu’il dit et puis on verra bien. BasketSession : En dehors des terrains, qu’est-ce que vous aimez faire à New Orleans ? AA : Ce qui est bon… Tout le monde sait c’est que c’est le French Corner qui est le plus intéressant, c’est là où il y a le plus de vie. J’y suis allé 2, 3 fois. Je m’entends très bien avec tout le monde. C’est une équipe qui est très jeune, la moyenne d’âge est de 25 ans. On s’entend tous très, très bien. On fait nos activités ensemble donc c’est assez cool en comparaison d’autres équipes NBA. BasketSession : Vous avez une équipe qui regorge de talents individuels, que vous manque-t-il pour vous imposer dans la Conférence Ouest ? AA : De l’expérience, comme certains soirs on perd de peu et c’est l’expérience qui nous manque à la fin. Ce sont des matches comme ça qui nous aident à apprendre. C’est dommage parce qu’on accroche les grosses équipes. On est présent, mais en fin de match, des fois, on a une baisse d’énergie et un manque d’expérience.