Kevin Durant est déjà un cauchemar pour les Rockets

Kevin Durant n'a eu besoin que d'un match pour rappeler qu'il était le meilleur joueur de cette série face aux Houston Rockets. Bon courage aux Texans, déjà battus à domicile, pour gérer ça...

Kevin Durant est déjà un cauchemar pour les Rockets
Les gens qui voyaient déjà les Rockets prendre les devants en finale de Conférence avaient sans doute oublié un paramètre. Le basketteur le plus injustement injouable de la planète porte le maillot de Golden State. Et il n'est ici plus question de saison régulière, cette parenthèse où les Warriors ont accepté sans broncher deux échecs contre les Texans. Après "Playoffs Rondo" et "Playoffs PG" (que l'on attend toujours...) ces dernières semaines, c'était "Playoffs Kevin Durant" qui nous a gratifiés d'une apparition cette nuit. Un joueur qui fait dérailler n'importe quel schéma défensif et sème la désolation sur les plans établis. Sur le parquet du Toyota Center, "KD" a fait parler la poudre, sans pour autant que cela paraisse forcé ou au maximum de ce qu'il pouvait faire. Avec 37 points à 14/27 (3/6 à 3 points) inscrits dans ce game 1 avec une sérénité et une aisance déprimantes pour l'opposition, le MVP des Finales 2017 a donné le ton de la série. L'ancienne star d'OKC aurait aimé faire plus et boucler ce game 1 avec 45 ou 50 points au compteur. Il avait cette performance en lui, mais a dû se plier aux exigences de Steve Kerr. Le coach des Warriors a ainsi sorti Durant à deux minutes de la fin du 3e quart-temps, alors qu'il semblait parti pour viser la jugulaire. Sur le banc, on a clairement pu voir "KD" demander à Kerr les raisons de son choix. Et rebelote lorsque les Rockets ont réussi un petit run en l'absence du "Slim Reaper"...

"J'aurais sans doute dû le laisser sur le terrain. Il a fait un grand match. C'est pour ça que tout le monde rêverait de l'avoir dans son équipe. J'avoue ne pas savoir ce qu'il faut faire pour défendre sur lui. Il est capable de prendre tous les shoots qu'il veut..."

Mike D'Antoni croit pouvoir y survivre...

Ce quatrième match à plus de 30 points pour Kevin Durant dans ces playoffs n'a pas émerveillé que Steve Kerr. Klay Thompson et Stephen Curry se sont montrés très conscients du talent de leur camarade et de l'avantage qu'il leur procure.

"Je ne crois pas que quelqu'un dans la ligue puisse défendre sur lui. C'est un scoreur incroyable, qui aime les grands moments. De notre côté, on sait alimenter un gars qui est en réussite. Donc on nourrit la bête", a expliqué Curry.

"Il est impossible à stopper quand il prend chaud. J'ai déjà expérimenté ça en un contre un face à lui. Quand il s'élève, qu'il s'offre la meilleure position possible, peu importe qui est sur lui", a reconnu Thompson.

Il était déjà compliqué pour Houston de freiner Kevin Durant. Mais lorsque Trevor Ariza a reçu sa cinquième faute en début de troisième quart-temps alors qu'il n'y avait que trois points d'écart, les choses se sont gâtées. "KD" en a immédiatement profité pour scorer deux fois de suite et redonner un peu de marge à son équipe. Mike D'Antoni était parti dans l'idée que Kevin Durant marquerait de toute façon ses points. Et a l'air prêt à laisser le joueur qu'il a côtoyé au sein de Team USA cartonner si les autres menaces sont couvertes.

"C'est l'un des meilleurs scoreurs de tous les temps. Je l'ai trouvé extrêmement fort, mais on doit pouvoir survivre à ça. Ce que l'on ne peut pas supporter, en revanche, c'est de perdre autant de ballons et de leur offrir autant de positions ouvertes à trois points".

C'est sans doute la seule bonne façon d'envisager la chose. Puisqu'à de très rares exceptions Kevin Durant n'a jamais de vrai match sans... Identifier les autres axes forts du jeu californien et tenter de les verrouiller semble être le plus raisonnable. Car comment gérer un type capable de scorer face à un comportement défensif aussi bon que celui de Clint Capela sur cette action, par exemple ?