Boris Diaw : “Le virus de l’altruisme”

Boris Diaw a évoqué son jeu si particulier, son passé et son avenir dans un entretien très intéressant avec Zach Lowe d'ESPN.

Shaï MamouPar Shaï Mamou  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Article
Boris Diaw : “Le virus de l’altruisme”
L'excellent Boris Diaw était l'invité du podcast du non moins excellent Zach Lowe d'ESPN. Voici ce que l'on a retenu de son passage.

Sa philosophie de jeu expliquée

"Parfois, j'en fais trop sur le côté altruiste, mais c'est délibéré. Quand votre équipe joue de manière trop individualiste, il faut une grosse dose d'altruisme pour équilibrer. Mais quand toute l'équipe est altruiste, je n'ai pas besoin de faire ça. Quand vous me voyez faire des tonnes d'extra-passes, c'est parce que c'est contagieux. L'individualisme est contagieux aussi. Quand un joueur en voit un autre prendre ses shoots, il se dit que lui aussi doit le faire. Et bien c'est pareil pour l'altruisme. Si un joueur voit ses coéquipier faire circuler le ballon, refuser un lay up pour offrir à quelqu'un un meilleur shoot, il en fera de même. J'essaye d'apporter ce virus". "A San Antonio, tout le monde était altruiste. Beaucoup de gens parlent des Finales 2014 contre Miami parce que l'on a fait 400 passes de plus qu'eux et que les observateurs ont compris que c'était une bonne manière de jouer au basket". 

Son avenir sportif et perso

"Tony a dit qu'il voulait qu'on rejoue ensemble un jour en club en France, mais ça me paraît compliqué (rires). Quand c'est fini, c'est fini. Si je prends ma retraite, c'est que je ne peux physiquement plus jouer". "Une fois que j'aurai pris ma retraite, je pense vivre souvent sur mon bateau qui est en cours de construction. Il s'appellera "Babac". Je bougerai beaucoup. Ronny Turiaf sera là de temps en temps. Je n'aurais pas été contre devenir steward à mi-temps, mais on m'a dit qu'aucune compagnie ne me prendrait à cause de ma taille". "Je n'ai toujours pas envie de me marier. Je ne vois pas de bonne raison de le faire. On peut vivre avec quelqu'un et fonder une famille sans passer par là".

Son départ de San Antonio

"J'ai su une bonne semaine avant que j'allais être tradé. J'étais avec l'équipe de France aux Philippines. Ils voulaient absolument Pau Gasol et il fallait faire de la place dans l'effectif. Je n'étais pas en train de me morfondre dans mon canapé. Ce n'est pas comme si on avait un quelconque contrôle là-dessus. Pop m'a appelé pour me le dire. J'ai eu Rudy Gobert au téléphone et il m'a confirmé que c'était un bel endroit pour jouer et vivre. Comme Tony l'avait fait avec San Antonio à l'époque".
"Je m'étais renseigné et j'avais compris que Quin Snyder était un coach avec une philosophie intéressante. Le fait qu'il ait voulu, à un moment de sa carrière, entraîner en Europe, m'a aussi convaincu."

 Le coach qu'il n'a pas pu piffer

"Mike Woodson est venu me voir pour l'entretien de fin de saison à Atlanta. On a parlé un peu, il m'a dit ce que j'avais fait de bien et de moins bien et voulait me faire jouer d'une certaine manière. J'ai compris à ce moment-là que ce n'était pas un coach pour moi et que ça ne fonctionnerait pas. Je lui ai dit que je n'avais pas envie de jouer pour lui. Par contre, si je n'étais pas parti d'Atlanta, je serais resté professionnel et j'aurais fait tout ce qu'il me demandait en jouant du mieux possible". 
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