Larry Sanders déjà saoulé par son rôle aux Bucks

En décrochant le pactole à Milwaukee, Larry Sanders pensait devenir le boss. Ça ne se passe pas exactement comme ça.

Larry Sanders déjà saoulé par son rôle aux Bucks
Spéciale dédicace à Larry Drew. L’entraîneur de Milwauke a beau être l’un des tacticiens les plus anonymes d’une des équipes les plus invisibles de la ligue (seul Steve Clifford peut réellement se vanter de dominer ce classement), ça ne l’empêche pas de vouloir faire respecter une commandement trop souvent oublié en NBA : le salaire d’un joueur n’a parfois aucun rapport avec son réel impact sur le jeu aka ce n’est pas le mieux payé qui doit faire la loi. C’est d’ailleurs ce qu’il est en train d’apprendre cette année à Larry Sanders. Après avoir signé son gros contrat cet été (44 millions sur 4 ans), Larry se voyait déjà en franchise-player et se préparait même d’ailleurs à endosser le leadership de l’équipe (gonflé pour un mec qui a déjà bien du mal à se faire tatouer des slogans sans fautes d’orthographe), mais son coach ne semble pas le croire prêt à relever un tel défi. La preuve, il ne le fait jouer que 17 minutes par match pour l’instant ! D’autant plus dur à encaisser pour le "Colonel Sanders" que le nouveau venu Zaza Pachulia joue, quand à lui, 26 minutes en moyenne.
« Je pense que je suis capable d’aider mon équipe à gagner à la fin des matches en allant chercher des contres ou des rebonds », râle Larry Sanders.
A condition d’être sur le terrain pour le faire, parce que du banc, c’est quand même plus compliqué.
[superquote pos="d"]"Je suis encore un jeune joueur, ça ne fait que 8 ans que je joue au basket." Larry Sanders[/superquote]« Je n’ai pas encore réussi à trouver mon rythme. Je peux comprendre quand j’ai des problèmes de fautes, mais ce n’était pas le cas ce soir (lors du match contre Boston – ndlr).   L’an dernier, j’ai fini beaucoup de matches et je pense que c’est là que je suis le plus concentré. […] Quand tu restes assis les trois derniers quart-temps d’un match, c’est dur de pouvoir enchaîner les perfs positives. Je suis encore un jeune joueur, ça ne fait que 8 ans que je joue au basket. »
Ce qui est surtout étonnant, c’est qu’on se demande un peu si la stratégie du coach qui semble en mode « je ne suis pas là pour développer les jeunes, j’essaie de gagner des matches » est en accord avec les choix de la direction ou s’il n’en fait qu’à sa tête. Cela fait maintenant plusieurs saisons que les Bucks sont dans la pire situation qui soit : une équipe de petit marché, pas assez nulle pour récupérer des très hauts choix de draft, mais bien trop faible pour viser mieux qu’une 8ème place et une sortie express au premier tour. Du coup, on se demande si Sanders n’a pas un peu raison sur ce coup. La technique de Larry Drew est bien, mais elle s’applique plutôt à des équipes qui gagnent... ou qui aspirent à autre chose que d'être la meilleure équipe du ventre mou de la ligue.