5 raisons de croire en Cleveland pour aller en finale de Conf’

Derrière l'ogre Milwaukee, les Cavs sont plus redoutables que prévus à l'Est. Voici pourquoi ils ont une vraie tête de finaliste.

5 raisons de croire en Cleveland pour aller en finale de Conf’

Pour le moment, les Milwaukee Bucks se baladent en NBA avec 7 victoires en 7 matches et le statut de leader de l'Est. Mais derrière cette domination des champions 2021, la course peut sembler ouverte de ce côté-ci du pays. L'est-elle vraiment ? Une équipe composée d'irréductibles Cavaliers fait elle aussi un début de saison canon (6-1) avec un niveau et des promesses qui donnent envie de croire en eux.

Voici pourquoi les Cleveland Cavaliers version 2022-2023 sont encore plus redoutables que ce que l'on pensait et ont de vraies chances d'aller au minimum en finale de Conférence la saison dernière.

Leurs rivaux sont en quête d'identité ou de stabilité

Parfois, pour réussir sa saison, il faut aussi que les équipes avec les mêmes objectifs que vous aient des difficultés. Pour le moment, si on regarde au cas par cas, par rapport aux franchise qui visaient très clairement le top 4, le constat est clair.

  • Brooklyn est déjà en lambeaux, sans head coach, avec Kyrie Irving suspendu, Ben Simmons pas encore en confiance et Kevin Durant en spectateur passif.
  • Philadelphie doit se passer de James Harden pendant un mois et avait déjà quelques problèmes d'alchimie avant sa blessure.
  • Miami a du retard à l'allumage malgré une équipe similaire à celle de l'an dernier.
  • Boston est irrégulier et tente toujours de digérer l'affaire Udoka et de s'adapter à Joe Mazzulla.
  • Atlanta va un peu mieux mais ne respire pas encore la sérénité.
  • Chicago semble capable du pire comme du meilleur

Au final, seuls les Raptors dépassent les attentes et ont un ADN de jeu identifiable et applicable d'un match à l'autre, avec une réussite admirable.

Donovan Mitchell est bien plus fort que prévu

On se demandait quelle version de Donovan Mitchell allait débarquer à Cleveland. Il y avait le risque qu'il s'agisse toujours du joueur frustré, un peu vampirisant en attaque et pénalisant en défense, que l'on a vu la saison dernière avec le Jazz. On pouvait aussi de demander s'il arriverait à s'épanouir dans ce nouveau contexte, lui qui rêvait de jouer à New York et pensait réellement porter le maillot des Knicks à la reprise.

Pour le moment, Mitchell fait taire tous les sceptiques. "Spida" est en train de montrer un visage nouveau, à mi-chemin entre le soliste phénoménal qui avait tenu tête à Denver dans la bulle avec des performances stratosphériques, et le leader positif et inspirant que les fans du Jazz rêvaient de le voir devenir ou redevenir. Donovan Mitchell a réussi à la fois à se fondre dans un collectif qui fonctionnait bien sans lui et à le rendre meilleur en apportant son talent offensif et son expérience.

Avec plus de 31 points et 7 passes de moyenne à 48%, l'ex-arrière de Louisville a été le moteur du groupe et un candidat précoce dans la course au MVP. Qu'importe qu'il y reste ou non, l'approche qui est la sienne depuis le début est en train de faire passer un vrai cap aux Cavs.

Alcool, colère et huis clos, le récit fou du jour où Donovan Mitchell a appris que Rudy Gobert était positif

On avait oublié à quel point Darius Garland était bon

Pas de chance pour Darius Garland, sa blessure à l'oeil l'a empêché de participer au début de saison des Cavs. Pendant sa convalescence, Donovan Mitchell a tenu la baraque et on pouvait logiquement se demander de quelle manière ils arriveraient à collaborer une fois qu'ils seraient enfin associés. Le match contre Boston, le premier "vrai" pour lui après son passage éclair face à Toronto en ouverture, a permis de rappeler que Garland était un sacré joueur.

L'entente avec Mitchell a semblé organique. Et sur le plan individuel, même si l'échantillon est mince, l'adversaire était de qualité. Au moins autant que sa performance : 29 points, 12 passes, 5 rebonds et 3 interceptions. Darius Garland est désormais un All-Star et il entend bien prouver que sa sélection de l'an dernier ne doit rien au hasard.

Les Cavs ont peut-être le meilleur backcourt de l'Est et l'un des plus punchy de toute la ligue.

Evan Mobley semble plus discret, mais il continue d'être méchamment fort

On parle un peu moins d'Evan Mobley depuis le début de la saison. Peut-être parce que ses statistiques ne sont pas en hausse par rapport à sa saison rookie et parce que d'autres joueurs ont davantage brillé dans le sens traditionnel du terme. Mais il ne faut pas s'y tromper. Mobley poursuit sa progression et continue d'être à la fois un facilitateur dans le jeu et une terreur en défense. Sa relation avec Jarrett Allen est toujours excellente et les adversaires ne veulent rien avoir à faire avec la raquette des Cavs.

Une preuve qu'Evan Mobley est déjà bien en place défensivement cette saison ? Sur les trois derniers matches, ses adversaires directs ont shooté à 39%. En termes d'activité, il est dans le top 5 au nombre de tirs contestés par match.

En attaque, les progrès sont subtils, mais bien réels. Il y a déjà plus de variété de sa part, avec un accent mis sur les fadeaways (55.6% d'adresse) et les hooks (61.1%). Près de la moitié de ses paniers ne découlent pas d'une passe décisive. Mobley montre qu'il est aussi capable de créer sa propre situation, ce qui laisse entrevoir des possibilités infinies et excitantes.

Ils sont plus "deep"

Les role players des Cavs vont, comme dans chaque équipe ambitieuse, jouer un rôle important cette saison. Pour le moment, la satisfaction est grande sur ce plan. Isaac Okoro a toujours du mal à avoir un impact au-delà de quelques minutes, mais ses limites offensives sont compensées par le très adroit Dean Wade et par Kevin Love, lancé vers une résurrection sans que les Cavs aient besoin qu'il marque 20 points tous les soirs. Caris LeVert est capable de sortir des matches à 40 points quand la situation l'exige, puis de s'effacer au besoin.

Avec ça, Cedi Osman et Robin Lopez apportent leurs qualités respectives et Ricky Rubio viendra, un peu plus tard, apporter son expérience et son sens de l'orchestration. JB Bickerstaff pilote tout ça avec justesse et réussite pour le moment et c'est ce qui nous fait dire qu'à moins de rencontrer des obstacles aussi sévères que des blessures, les Cavs sont à prendre très au sérieux cette année derrière Milwaukee pour le trône de l'Est.