Ces joueurs improbables qui ont claqué 50 points en NBA

Travailleurs de l’ombre ou joueurs du banc méconnus, ces gars-là ont pourtant réussi l'exploit de marquer 50 points dans un match NBA.

Ces joueurs improbables qui ont claqué 50 points en NBA

50 points. Un seuil mythique. Marquer 50 pions, ça claque. Ça marque les esprits. Pour des joueurs comme James Harden ou Kobe Bryant, c’était monnaie courante à une époque. Mais ça reste une performance d’exception. Réservée à une toute petite portion des joueurs NBA. Quoique… le championnat nord-américain est le plus relevé du monde.

Il paraît que les pros qui peuplent les différentes franchises sont tous à même de faire des cartons mais que ce n’est finalement qu’une question d’opportunités. Que même le douzième homme d’une équipe est capable de contribuer mais qu’il est simplement barré par d’autres coéquipiers pour tout un tas de raisons. Et si c’était – presque – vrai ?

Focus sur ces joueurs qui, le temps d’un soir, touché par la grâce, ont flirté avec les plus grands de leur sport. Sur ces gars improbables, inattendus, qui peuvent se targuer d’avoir réalisé autant de matches à 50 points en NBA que Tim Duncan.

Tony Delk

Allen Iverson. Kobe Bryant. Ray Allen. Shareef Abdur-Rahim. Jermaine O’Neal. Stephon Marbury. Et… Tony Delk. La liste des joueurs draftés en 1996 à avoir inscrit 50 points ou plus lors d’un match NBA. Cherchez l’intrus. Seizième choix de l’une des cuvées les plus prestigieuses de l’Histoire, le combo guard passé par huit franchises en dix ans de carrière n’a pas laissé une grande empreinte sur la ligue. Il a passé la plupart de son temps dans la peau d’un remplaçant, tout en se montrant souvent utile en tant que joker offensif.

Puis soudainement, un soir de janvier 2001, l’explosion. Titulaire pour palier à l’absence d’un Penny Hardaway blessé, Tony Delk lâche 53 points lors d’une défaite des Phoenix Suns contre les Sacramento Kings (117-121). Le tout sans le moindre panier primé ! 20 sur 27 aux tirs. 13 sur 15 aux lancers-francs. Et 17 passes décisives pour son partenaire dans le backcourt Jason Kidd. Que des pénétrations et des tirs à mi-distance. Impressionnant. Complètement improbable.

Corey Brewer

Double champion universitaire en 2006 et 2007. MOP du Final Four juste avant de rejoindre la NBA. Septième choix de la draft. Corey Brewer était attendu. Mais il a vite montré ses limites. Complet, bon défenseur, combatif, l’ailier athlétique relevait plus du joueur de devoir par excellence que de la superstar. Les joueurs de ce profil se font généralement balader d’un bout à l’autre du pays avec des transferts incessants. Il n’a pas échappé à cette règle.

Mais en 2013-2014, Brewer a enfin pu profiter d’un peu de stabilité. Une saison aux Wolves – la franchise où il a débuté avant d’être envoyé à Dallas puis Denver avant de retourner dans le Minnesota – en tant que titulaire. Et un carton mémorable. 51 points. Lui-même ni croyait pas.

« Je ne vais pas vous mentir… 50 ? Vous savez combien de gars ont marqué 50 points en NBA ? C’est ce qui rend la soirée si spéciale. Je ne pensais vraiment pas que je marquerai un jour 50 points en NBA. »

Et à vrai dire, ses partenaires n’y croyaient pas non plus. « Je vais avoir besoin de revoir le match pour vérifier s’il a vraiment mis 51 points », plaisantait Ricky Rubio. Le plus ironique ? Il sera transféré à Houston, à qui il avait collé les 51 points, la saison suivante.

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Andre Miller

Le professeur. Le vrai, pas celui de la « Casa de Papel ». Un meneur au très gros QI basket, aussi gros que son popotin à chaque reprise de la saison. Un homme qui ne cachait pas se goinfrer de pizzas et de desserts pendant l’été. Sur le terrain, il savait quand même faire la différence. En faisant des passes. Oui, des passes. Andre Miller est l’un des meneurs distributeurs les plus prolifiques en offrandes de l’Histoire (onzième).

Puis, en janvier 2010, il se décide un soir à prendre sa chance. Seulement 2 passes décisives. Mais 52 pions. 22 sur 31 aux tirs et une victoire des Portland Trail Blazers contre les Dallas Mavericks en prolongation. Avec justement 25 points inscrits dans le quatrième quart et dans le temps supplémentaire.

Clutch, en plus.

Les autres

Willie Burton

En voilà un qui n’a pas fait long feu en NBA. Neuvième choix de la draft 1990, le natif de Detroit a disputé 316 rencontres en huit saisons. Léger pour un joueur sélectionné dans le top-10. En revanche, en 1995, Willie Burton a fait des étincelles. Signé par les Philadelphia Sixers où il alterne entre le banc et le cinq majeur, il profite d’un duel avec le Miami Heat, son ancienne équipe, pour faire exploser les compteurs. 53 points en seulement 19 tirs.

C’est encore un record aujourd’hui. Jamais un joueur n’a marqué autant de points en si peu de tirs. Avec 5 paniers à trois-points pour faire gonfler sa marque mais surtout 24 sur 28 aux lancers-francs. Malgré son exploit, Burton ne s’imposera jamais en NBA par la suite. Il a même joué en Italie la saison suivante avant de revenir timidement dans la ligue sans s’imposer.

Tracy Murray

S’il était né vingt ans plus tard, Tracy Murray aurait été un joueur très coté dans la NBA actuelle. Un ailier assez unidimensionnel mais un sniper sans doute prisé. Il mitraillait à trois-points avant même que le tir lointain devienne à la mode. Et un soir de février 1998, ça a payé pour lui. Auteur de cinq torpilles, le joueur des Washington Wizards a claqué 50 points lors d’un succès contre les Golden State Warriors. Le plus fort ? Son équipe en a marqué 99. Il a donc mis plus de la moitié des points des Wizards.

Remplaçant quasiment toute sa carrière, Murray a baroudé par la suite. 659 matches et seulement 80 démarrés dans le cinq majeur.

Terrence Ross

Aujourd’hui, Terrence Ross est l’un des meilleurs sixièmes hommes de la ligue. Un scoreur qui rentre et qui a carte blanche pour allumer. Ce n’est donc pas si surprenant de le voir faire un carton. C’est le timing qui a surpris. Rookie intéressant mais limité, l’ailier qui jouait alors aux Raptors a claqué ses 51 points dès sa deuxième saison en NBA. Un grand boom.

Ce soir de janvier 2014, Ross a pris le relais de ses deux All-Stars, Kyle Lowry et DeMar DeRozan, chacun complètement à côté de la plaque. Il en profité pour réaliser un carton, avec notamment 10 tirs primés. 51 points, c’était à l’époque un record de franchise égalé, celui alors détenu par Vince Carter. Une performance battue depuis avec les 52 points de DeRozan en 2018.

Walt Wesley

Sixième choix de la draft 1966, Walt Wesley a fait une, voire deux bonnes saisons en NBA. Il a longtemps été un pivot remplaçant peu productif. Jusqu’au jour où, en 1971, les Cavaliers lui ont offert un poste de titulaire. Il a saisi sa chance. 50 points passés contre Cincinnati. Le seul fait d’armes de sa carrière.

Brandon Jennings

Un cas un peu à part dans cette liste. Brandon Jennings était attendu comme une star en NBA. Et pendant les premières années de sa carrière, il a donné l’impression qu’il pouvait développer son potentiel. En réalité, il n’a pas tardé à se montrer à son avantage.

Le meneur, dixième choix de la draft 2010, a marqué 55 points dès son septième match dans la ligue ! Une performance surprenante. Sauf l’immense Wilt Chamberlain, auteur de 58 points en tant que rookie, aucun débutant n’a fait mieux dans l’Histoire de la ligue.

Une sacrée prestation, surtout en raison du parcours de Jennings. Contrairement à la quasi-intégralité des prospects à cette époque, le petit meneur avait renoncé à la NCAA pour aller découvrir le monde professionnel en Italie. Une expérience très difficile mais qui l’a formé pour la suite. La preuve avec ce début de carrière tonitruant.

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