8 free agents qui vont changer d’équipe cet été

Plusieurs joueurs d'impact seront présents sur le marché cet été. Zoom sur ceux qui sont (vraiment) susceptibles de bouger en juillet prochain.

8 free agents qui vont changer d’équipe cet été

Al Horford

L'un des meilleurs joueurs disponibles sur le marché. Al Horford est un multiple All-Star dont la valeur a souvent été sous-estimée en raison a) de ses statistiques (15 points et 7 rebonds l'an passé) b) du manque d'exposition des Atlanta Hawks. A 30 ans, le Dominicain est pourtant l'un des intérieurs les plus complets de la ligue. Il est efficace à mi-distance, honnête dos au panier, peut jouer le pick-and-roll ou le pick-and-pop et s'avère aussi être un (très) bon passeur. Ses écrans devraient même être comptabilisés comme des caviars pour Kyle Korver et compagnie tant Horford maîtrise l'art du block. Il est solide en défense même s'il prend peu de rebonds pour un intérieur. Après neuf ans dans la ligue, il n'a presque pas eu d'occasion de jouer à son vrai poste, celui d'ailier-fort. [superquote pos="d"]Neuf saisons, neuf qualifications en playoffs mais une seule finale de Conférence avec Atlanta[/superquote]Neuf saisons en NBA, toutes disputées avec les Hawks, franchise qui l'a drafté en troisième position en 2007. Neuf saisons et autant de qualification en playoffs pour Atlanta qui n'a cependant atteint les finales de Conférence qu'à une seule reprise. Les Hawks sont prêt à tourner la page. Ils ont déjà transféré Jeff Teague et s'apprêtent à reconstruire l'équipe en cas de départ d'Al Horford. L'organisation peut toujours lui proposer plus d'argent que n'importe quelle autre équipe. Le management des Hawks est solide, de même que le coaching staff. Il ne sera pas non plus facile de quitter la seule franchise qu'il a connu si jamais il venait à faire ses valises. Quelque part, sa situation est similaire à celle dans laquelle se trouvait LaMarcus Aldridge l'an passé. Comme les Trail Blazers, les Hawks sont régulièrement placés mais jamais vraiment gagnants, et ce malgré le manque de concurrence au sein de la Conférence Est. Peut-être qu'il est temps pour Al Horford d'aller voir ailleurs. Comme Aldridge, l'intérieur est moins exposé à Atlanta qu'il ne pourrait l'être au sein d'un marché plus populaire. Lui ne cherche pas la reconnaissance - un thème cher au All-Star des Spurs - mais n'a pas caché son désir de jouer devant un public hispanique. Orlando était sur les rangs mais l'arrivée de Serge Ibaka en provenance du Thunder règle - sur le papier - les problèmes du Magic dans la raquette. Les Detroit Pistons, les Boston Celtics et les Washington Wizards ont déjà été connectés au All-Star. Les Los Angeles Lakers également, même s'il est difficile d'imaginer Horford quitter Atlanta pour rejoindre une équipe hollywoodienne certes prestigieuse mais en complète reconstruction. Hassan Whiteside a peut-être plus le profil pour les Lakers. Le joueur de 30 ans pourrait alors pallier l'éventuel départ de Whiteside à Miami. Une ville avec une population plus hispanique, un climat ensoleillé toute l'année, une franchise compétitive... le mariage parfait ? Les Houston Rockets sont eux aussi sur les rangs, toujours à la recherche d'une star susceptible d'épauler James Harden. Nos favoris : Le Miami Heat - si jamais Hassan Whiteside venait à quitter la Floride - et les Houston Rockets.

Chandler Parsons

Tous les ailiers libres cet été peuvent remercier Kevin Durant. Au moins un tiers des franchises NBA ont libéré un maximum d'espace sous le Cap pour parer aux montants exorbitants des salaires négociés en juillet mais aussi pour formuler une offre à la superstar du Thunder. Il y a aura une seule élué (Oklahoma City ?) et beaucoup d'équipes déçues avec des millions et des millions de dollars à dépenser. C'est à ce moment là que les Chandler Parsons, les Kent Bazemore, les Nicolas Batum et compagnie pourront s'en mettre plein les poches. Parsons, 27 ans, est un plan de secours pour ces franchises en quête d'un renfort à l'aile. Il n'a évidemment pas la carrure d'un "game changer" comme Durant mais il est complet et n'a pas de vraie lacune. Il shoote, il drive, il passe, il défend. Des qualités recherchées par tous les dirigeants de cette NBA moderne de plus en plus portée sur le jeu rapide, le pick-and-roll et le tir extérieur. [superquote pos="d"]Parsons n'a pas voulu manquer l'occasion de commander un contrat max après la hausse du Cap[/superquote]Seul hic, Chandler Parsons sort de deux saisons terminées prématurément en raison d'une blessure au genou. De quoi refroidir certaines franchises, à commencer par celle avec laquelle il a justement passé les deux dernières années. Les Dallas Mavericks ont voulu convaincre leur joueur de ne pas faire jouer son option (et donc d'aller au bout de son contrat à 16 millions de dollars). Ce dernier n'a pas voulu manquer l'opportunité de commander un contrat maximum après la hausse spectaculaire du Cap. Les Mavericks ne devraient pas accéder à sa requête, d'où la forte probabilité de le voir changer d'uniforme. Les New Orleans Pelicans et les Los Angeles Lakers étaient deux points de chute réalistes pour Parsons mais ces deux franchises ont chacune drafté un ailier dans le top 6 il y a quelques jours (Buddy Hield, sixième choix des Pelicans et Brandon Ingram, deuxième pick pour les Lakers). Les Los Angeles Clippers ont besoin de se renforcer à l'aile mais la masse salariale de l'organisation californienne ne supportera pas l'arrivée d'un nouveau contrat max sans que les Clips se séparent de quelques joueurs clés. Boston peut en faire son plan B en cas d'échec sur le dossier Kevin Durant mais les Celtics ont déjà drafté Jaylen Brown. Les Wizards ont la réputation de surpayer des joueurs au dossier médical douteux. Originaire de Floride et ancien fan du Magic, Chandler Parsons peut aussi atterrir à Orlando, une franchise qui a de l'espace sous le Cap et la ferme intention de retrouver les playoffs la saison prochaine. Nos favoris : Orlando Magic et Washington Wizards.

Bismack Biyombo

Les Toronto Raptors n'avaient pas prévu de payer deux contrats mirobolants cet été. La franchise canadienne a préparé la free agency de DeMar DeRozan depuis plusieurs mois mais elle ne s'attendait pas à l'explosion soudaine de son pivot remplaçant Bismack Biyombo. Bombardé dans le cinq majeur après la blessure de Jonas Valanciunas en playoffs, le Congolais s'est particulièrement illustré contre le Miami Heat puis face aux Cleveland Cavaliers. Au point de faire grimper sa valeur au-delà des 10 millions de dollars annuels - une fourchette basse (la fourchette haute plafonnant les 17 à 18 millions par saison). Costaud, athlétique, énergique, précieux en défense, puissant sur pick-and-roll, Biyombo a le profil du pivot moderne. Les deux slasheurs que sont Kyle Lowry et DeMar DeRozan ont peut-être même une meilleure alchimie avec lui qu'avec l'habituel titulaire Valanciunas, pourtant le cinquième choix de la draft 2011. Biyombo a déjà fait part de son désir de rester à Toronto et il s'est même dit prêt à accepter un "rabais" pour aider sa franchise à garder le même groupe en place. Reste à savoir à combien lui et ses représentants estiment sa valeur et jusqu'à combien de millions de dollars il est prêt à sacrifier pour rester dans l'Ontario. Les Raptors ont tout de même drafté deux intérieurs il y a quelques jours dont le jeune pivot prometteur Jakob Pöltl avec le neuvième choix. Une assurance en cas de départ du joueur de 23 ans ou une indication que les dirigeants sont prêts à se séparer de Valanciunas ? Les Chicago Bulls auraient sans doute jeté un œil au cas Biyombo s'ils n'avaient pas récupéré Robin Lopez dans le cadre du transfert de Derrick Rose. Les Portland Trail Blazers, les Boston Celtics et les Los Angeles Lakers sont eux susceptibles de lui formuler une offre. Nos favoris : Les Toronto Raptors (et un transfert de Jonas Valanciunas).

Kent Bazemore

L'ancien tourneur de serviette le plus chaud de toute la NBA a choisi le meilleur moment pour exploser. D'abord parce qu'il sera libre cet été, juste au moment de la hausse du Salary Cap. Ensuite parce qu'il se retrouve sur le marché à l'heure où les franchises de la ligue sont en quête d'ailiers capables de shooter de loin et d'attaquer le cercle. Kent Bazemore n'excelle pas dans ses deux domaines mais il a démontré à Atlanta qu'il avait les épaules pour occuper un rôle dans le cinq majeur d'une équipe de qualité. Il cumulait notamment 11,6 points à 44% (35% derrière l'arc) et 5,1 rebonds en un peu moins de 28 minutes avec les Hawks. Suffisant pour commander un salaire conséquent dès cet été. Bazemore sera l'option C ou D des déçus après la décision prise par Kevin Durant mais il a de quoi séduire quelques franchises comme les Memphis Grizzlies ou les Dallas Mavericks ou encore les New York Knicks. Les Atlanta Hawks espèrent tout de même le resigner. Nos favoris : Les Dallas Mavericks et les Atlanta Hawks.

Ryan Anderson

L'intérieur de 28 ans n'est pas le free agent le plus talentueux disponible sur le marché mais il sera certainement l'un des plus convoités. Son profil est recherché par les équipes NBA en quête d'un intérieur fuyant capable d'étirer le jeu. Ryan Anderson est l'un des meilleurs shooteurs de la ligue à son poste (36% à trois-points la saison dernière). C'est un artilleur en sortie de banc (17 points par match avec les New Orleans Pelicans) et, même s'il a des lacunes en défense, il est l'ailier-fort idéal à associer avec un pivot fort en pick-and-roll et bon protecteur de la raquette. Les spéculations vont bon train sur le cas de l'ancien sixième homme du Magic et son nom a déjà été annoncé à Boston, Detroit ou encore Houston. Les Sacramento Kings en auraient fait leur priorité, une information un peu surprenante vu le nombre d'intérieurs qu'ils possèdent déjà mais une hypothèse probable étant donné que les Kings sont imprévisibles. Les Washington Wizards sont eux aussi sur les rangs. La franchise semble avoir compris qu'elle était hors course pour Kevin Durant, qui ne va même pas s'entretenir avec la délégation de D.C, et Ryan Anderson serait la nouvelle priorité des dirigeants. Nos favoris : Les Washington Wizards

Joakim Noah

La cote de "Jooks" est toujours au plus haut malgré une saison catastrophique marquée par les blessures et sa rétrogradation sur le banc des Chicago Bulls. A 31 ans, Joakim Noah est toujours susceptible de commander un contrat proche du maximum. Il faut reconnaître que l'ancien lauréat du trophée de DPOY est un bon défenseur, une qualité appréciée chez les pivots, mais aussi un excellent passeur capable de diriger le jeu et un joueur assez efficace sur pick-and-roll. De quoi compenser son arsenal offensif extrêmement pauvre dos au panier et sa mécanique de tir affreuse. Une rumeur faisant état d'une proposition au salaire maximum formulée par les Wizards à Noah mais cela ressemble plus à une spéculation hasardeuse qu'à une vraie possibilité. En revanche, le rapprochement avec les New York Knicks semble beaucoup plus sérieux. Le Français est né dans la grosse pomme - une ville qu'il adore - et il est un ami de Derrick Rose, fraîchement récupéré par les Knicks. Les Bulls n'ont pas complètement tiré un trait sur leur ancien All-Star mais la direction prise par la franchise de l'Illinois devrait motiver l'intérieur à changer d'air. Les Golden State Warriors et les Minnesota Timberwolves coachés par son ancien entraîneur Tom Thibodeau seraient sur les rangs. Nos favoris : Les New York Knicks.

Pau Gasol

Une autre "victime" de la reconstruction des Chicago Bulls. A 35 ans, Pau Gasol n'a pas le temps de s'embourber dans une nouvelle reconstruction. Le futur Hall Of Famer calait encore 16 points et 11 rebonds de moyenne la saison dernière dans la foulée d'un Eurobasket magistral. L'Espagnol mérite de partir une nouvelle fois à la quête du titre NBA et la destination la plus chaude est aussi celle qui fait le plus de sens - et depuis un moment : les San Antonio Spurs. Même son frère Marc militait pour que le géant rejoigne l'armada texane coachée par Gregg Popovich. Gasol n'est plus tout jeune mais il est moins cramé que Tim Duncan, du moins en attaque (Duncan est toujours un excellent défenseur). Nos favoris : Les San Antonio Spurs

Dwight Howard

Le divorce n'a pas encore été officiellement prononcé mais la séparation est actée entre Dwight Howard et les Houston Rockets. Le déclin athlétique de l'ancienne machine à points, à rebonds et à contres a motivé les dirigeants texans à prendre une autre direction au poste de pivot. "D12", lui, à l'inverse, espère signer un nouveau et dernier contrat maximum cet été. Il est toujours un rebondeur très solide et un défenseur du cercle de qualité. S'il accepte un rôle réduit en attaque (pas sûr qu'il soit du même avis...), Howard peut s'avérer être une bonne affaire pour une équipe en quête d'un pivot. Les Milwaukee Bucks et les Charlotte Hornets sont deux franchises situées dans un petit marché et prête à mettre des dollars sur la table pour acquérir une star. Les New York Knicks espèrent frapper un autre grand coup après avoir embauché Rose. Les Portland Trail Blazers ont un temps été annoncés. Les Dallas Mavericks, eux, ont prévu de revenir à la charge pour Howard après avoir échoué lors de leur première tentative il y a trois ans. Nos favoris : Les Dallas Mavericks