Anthony Edwards, leader de Team USA et star en pleine explosion

Arrivée au terme de sa préparation pour le Mondial, Team USA a trouvé son leader en la personne d’Anthony Edwards, pour qui la compétition représente l’occasion de changer de dimension.

Anthony Edwards, leader de Team USA et star en pleine explosion

À l’annonce du groupe des États-Unis, une grande question se posait : qui sera le « go-to-guy » de l’équipe à la Coupe du monde ? Après cinq matches de préparation, pour autant de victoires, la réponse est limpide. Anthony Edwards, à seulement 22 ans, s’est clairement imposé comme le leader de Team USA.

Après le succès des Américains face à l’Allemagne (99-91), le constat est unanime. Défensivement et, surtout, offensivement, la performance de l’arrière des Wolves est saisissante. Les quatre autres titulaires ont inscrit un total de 25 points. Edwards, à lui seul, en a marqué neuf de plus : 34 points à 11/21 aux tirs — dont un poster mémorable — et 8/8 aux lancers francs.

« Il est incontestablement le gars », a confirmé Steve Kerr, le sélectionneur. « Vous pouvez voir qu’il le sait. Maintenant, l’équipe le sait. Et je pense que les fans le voient aussi. »

Anthony Edwards, héros de Team USA face à l’Allemagne

Tous les matches de préparation n’étaient pas propices à dégager un leader. Les larges victoires face à Porto Rico (117-74) et la Slovénie privée de Luka Doncic (92-62) n’étaient pas assez disputées pour cela. Les rencontres avec ’Espagne et la Grèce étaient déjà un ton au-dessus, mais aucune n’a affiché le niveau d’adversité de ce choc avec la Mannschaft. Et c’est à ce moment, lorsque son équipe était malmenée et avait le plus besoin de lui, qu’Edwards s’est révélé.

Alors que Team USA était menée de 16 points dans le troisième quart-temps, il a répondu présent. L’essentiel de l’attaque est passé par lui pendant un quatrième quart-temps dominant, qui a permis à ses coéquipiers et lui de reprendre le dessus. Deux trois points consécutifs pour égaliser, deux lancers, puis le tir garantissant la victoire… tout est signé Anthony Edwards. Un vrai travail de « Franchise Player ».

« C’était amusant », s’est réjoui l’athlète après la rencontre, avec la spontanéité qu’on lui connaît. « Je ne m’étais pas amusé comme ça depuis un moment. C’était super excitant. Nous étions menés, donc il y avait de l’adversité. »

Team USA, la sérieuse mise en garde de Steve Kerr

Tous les effectifs ne sont pas voués à reposer sur une star ou à désigner un leader de la sorte. C’est d’ailleurs plus rare lors des compétitions internationales. Mais le joueur du Minnesota — qui affiche une moyenne de 19,2 points sur la préparation — a récupéré ce rôle de manière naturelle, organique.

« Nous le voyons à l’entraînement tous les jours. Il croit sincèrement qu’il est le meilleur joueur dans le gymnase chaque soir », a décrit Kerr. « C’est un joueur jeune et dynamique. Je pense qu’il fait un grand pas en avant. »

Une star en pleine explosion

« Avec la sélection des États-Unis, de nombreux jeunes joueurs ont fait un bond en avant lors des Coupes du monde et des Jeux olympiques. Et j’ai l’impression qu’Anthony est en train de faire ce bond », a examiné le sélectionneur.

Anthony Edwards, qui a fêté ses 22 ans le 5 août, est déjà une star en NBA. Sélectionné pour la première fois au All-Star Game en 2022-2023, il vient tout juste d’obtenir ce statut. Mais il semble taillé pour devenir une véritable superstar.

Cet été, les Timberwolves ont offert à leur arrière, premier choix de la draft 2020, une extension de contrat qui lui rapportera entre 205 et 260 millions de dollars sur cinq ans. Une « designated rookie extension » que l’on réserve généralement aux joueurs qui se trouvent au cœur d’un projet. C’est le signe que sa franchise place toute sa confiance en lui, peut-être même au point d’en faire le chef de la meute.

Le Mondial pourrait l’aider à devenir tout cela. S’il parvient à ramener une médaille d’or aux États-Unis avec un niveau de performance similaire, le natif d’Atlanta montera encore d’un cran dans l’imaginaire collectif.

Maintenir un tel niveau pendant la compétition et remporter l’or sera tout sauf une promenade de santé. Il s’agit plutôt d’un mont à gravir. Mais il tient peut-être là son propre chemin vers les sommets et semble déjà avoir un pied dessus.

Podcast : L'équipe de France termine par un échec, la NBA vs Harden et Philly, D-12 ou AD ?