5 raisons de croire que Boston ira en Finales NBA

La saison régulière n'est pas terminée, mais une équipe est en train de discrètement endosser la cape d'outsider à l'Est : les Boston Celtics.

5 raisons de croire que Boston ira en Finales NBA

Début 2022, il n'était pas simple de s'enflammer pour les Boston Celtics. Pour sa première expérience de head coach en NBA, Ime Udoka connaissait quelques soucis à tirer le meilleur de son effectif et à faire jouer les cadres comme aux plus belles heures de Brad Stevens. En un peu plus de deux mois, les choses ont changé et l'idée que tout le monde se fait de Boston aussi.

Les Celtics viennent de battre Brooklyn et de conforter leur place dans le top 5 à l'Est. Mais au-delà de ce classement intéressant, toujours susceptible de s'améliorer vu le faible écart avec le reste, la dynamique et la force de frappe de cette équipe sont effrayantes. Les hommes d'Udoka ont gagné 16 de leurs 19 derniers matches et on commence à avoir sérieusement envie d'imaginer une campagne de playoffs bien saignante de leur part.

Mieux, on a envie de s'enflammer et des les imaginer sortir de l'Est en vainqueurs...

Raison n°1 : Jayson Tatum

A l'image de son équipe, on se demandait encore où placer le curseur avec Jayson Tatum il y a deux mois. Son talent n'a jamais fait le moindre doute, mais son partage des tâches en attaque avec Jaylen Brown et l'incertitude sur sa capacité à parfois prendre le dessus dans des mano a mano avec d'autres grands attaquants de la ligue poussaient quand même à s'interroger. Tatum est en train de mettre tout le monde d'accord, avec une deuxième partie de saison de haut niveau, au-delà même des statistiques.

L'ancien Dukie vient de se coltiner Ja Morant et Kevin Durant. A chaque fois, il s'est montré plus pertinent et adroit que son adversaire (37 points face à Memphis, 54 contre Memphis) pour mener Boston à la victoire. L'impression visuelle est formelle. On voit désormais à chaque match un leader et un two-way player qui n'hésite plus à lâcher le ballon lorsqu'il estime qu'un partenaire est mieux placé, ou à prendre le contrôle des opérations à la finition si la situation l'exige.

Sur les trois derniers matches, Tatum tourne à 41 points, 6 rebonds et 5 passes, en jouant des partitions parfaites qui laissent deviner la version finale du produit Tatum. Que ce soit parce qu'il a pris confiance en étant titulaire au All-Star Game ou parce que les prises de bec du début de saison ont débouché sur quelque chose de constructif, le #0 des C's ne force rien et semble naviguer dans les matches avec facilité. C'est aussi cette faculté à dicter le rythme des matches, notamment ceux à fort enjeu, qui fait la différence entre une star, ce qu'est déjà Jayson Tatum, et une superstar, ce qu'il est en train de devenir.

En playoffs, il devra être le go to guy de Boston, en retrouvant le combo de sang froid et d'insouciance qui ont laissé un souvenir impérissable lors de sa saison rookie.

 

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Raison n°2 : une défense de fer

Pendant des années, la défense a été l'ADN du jeu et de la réussite des Celtics version Brad Stevens. Vers la fin de sa mission comme head coach, on commençait à constater que Boston n'était plus aussi souverain en la matière. Il y a avait de quoi penser, au vu de leur entame de saison, que les C's sous Idoka ne seraient pas forcément plus concentrés sur la chose. Raté.

Boston est n°1 de toutes les statistiques avancées ayant un quelconque lien avec la défense depuis le début de l'année. Seul Dallas, autre bonne surprise du moment, prend moins de points en moyenne par match. Personne n'a un meilleur defensive rating que Boston, qui est aussi l'équipe face à laquelle les adversaires shootent le moins bien et de loin. Les efforts collectifs réalisés sont assourdissants et l'impact défensif ne se limite plus à Marcus Smart qui court, presse et s'arrache pour trois.

Le positionnement plus libre de Robert "Time Lord" Williams III, la résurrection d'Al Horford, que l'on pensait cramé il n'y a pas si longtemps mais qui est redevenu un général d'élite en défense, mais aussi l'arrivée de l'intelligent Derrick White en provenance de San Antonio, sont d'autres facteurs importants. Quand on pense que Boston avait avant tout récupéré Horford pour pouvoir se débarrasser du contrat de Kemba Walker, le ratio investissement/bénéfice est plus que satisfaisant.

Les Celtics n'ont pas de poids mort en défense et peuvent switcher à tout va. On sait que pour aller loin en post-saison, mieux vaut être très solide de ce côté-là et personne ne l'est plus que les Celtics en NBA à l'heure actuelle.

Raison n°3 : l'option tall ball et un banc satisfaisant

Ime Udoka a plusieurs options pour varier les plaisirs en playoffs en fonction de ce que proposera l'adversaire. A l'heure actuelle, aucune équipe trop "petite" ne peut tenir la distance lorsque Boston lance son cinq de grande taille dans une rencontre, avec Smart, Tatum, Robert Williams, Grant Williams et Al Horford.

Les Nets l'ont pris de plein fouet dimanche et d'autres ont mordu la poussière lorsque ce cinq, utilisé en l'absence de Brown ou lorsqu'il doit souffler, est en action. Robert Williams est le seul non-shooteur de ce line-up, mais il compense par sa mobilité éreintante et un très bon sens de la passe.

En ce qui concerne le banc, Boston ne se retrouve plus dans l'obligation de faire jouer de trop longues minutes à des joueurs en manque de repères et de sérénité, comme c'était le cas il n'y a pas si longtemps avec les Aaron Nesmith et autre Romeo Langford.

Raison n°4 : les fans sont redevenus bouillants

Le public de Boston est historiquement l'un des plus chauds de toute la NBA. Ces dernières années, de l'aveu-même des locaux, l'atmosphère était un peu moins électrique au TD Garden, en partie à cause d'un jeu un peu redondant et de résultats un peu décevants. Les joueurs le reconnaissent : les fans sont chauds et influent à nouveau sur le cours des rencontres, que ce soit en poussant leurs joueurs dans leurs moments forts ou en conspuant les adversaires - coucou Kyrie.

La foule s'est réappropriée son équipe et peut à nouveau s'identifier au fighting spirit et à la défense mis en avant, tout en affichant la fierté de pouvoir compter un Jayson Tatum dans ses rangs. En playoffs, une salle chaude peut faire la différence et tout le monde n'est pas forcément psychologiquement armé pour résister à une telle pression.

Raison n°5 : la concurrence n'est pas terrifiante

Si à l'Ouest Phoenix a une nette marge sur ses poursuivants, même sans Chris Paul, l'Est est très ouvert cette saison. Même si on peut être impressionné par le travail d'Erik Spoelstra à Miami, la force de frappe des Sixers avec Embiid et Harden, le retour au premier plan des Bulls, ou être persuadé que les Bucks sont favoris parce qu'ils connaissent le chemin, tous les adversaires des Celtics ont des failles ou des incertitudes assez apparentes qu'il faudra résoudre avant de se lancer dans la post-saison.

Miami a eu beaucoup de mal à pouvoir compter sur tous ses cadres en même temps, Philadelphie n'a pas encore mis son nouveau duo à l'épreuve du feu et a clairement perdu en impact défensif, Chicago risque d'avoir de gros problèmes de match-up si un intérieur (comme Embiid ou Antetokounmpo) ou un extérieur scoreur dominant se présente et Milwaukee n'a pas encore totalement retrouvé le feu sacré de la saison dernière.

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