Analyse : La mauvaise gestion des Nets en fin de match

Les Brooklyn Nets étaient proches de la victoire cette nuit. Mais ils ont très mal géré les dernières secondes de la rencontre. Illustration.

Analyse : La mauvaise gestion des Nets en fin de match
Pour la deuxième fois seulement en 2014, les Brooklyn Nets ne sont pas repartis avec la victoire. Pour la deuxième fois, ils sont tombés face aux Toronto Raptors, nouvelle bête noire de la franchise new-yorkaise. Si le premier succès des Canadiens ne souffrait d’aucune contestation, les Nets auraient clairement pu mieux gérer la fin de rencontre cette nuit. Flashback. 17 secondes à jouer, les Raptors ont la remise en jeu avec trois points de retard. Dans une telle situation, certains coaches demandent à leurs joueurs de faire faute immédiatement afin d’éviter un tir à trois-points. La fin de rencontre se résume alors souvent à un concours de lancers-francs. Jason Kidd confirme qu’il a été formé à l’école Gregg Popovich, comme l'a souligné récemment Mirza Teletovic. Hors de question de faire faute, les Nets défendent la ligne à trois-points avec Shaun Livingston, Kevin Garnett, Paul Pierce, Alan Anderson et Andrei Kirilenko sur le parquet. 12 secondes à jouer, John Salmons a pu jouer le un-contre-un face à Paul Pierce. Plus rapide, le vétéran déborde l’ailier des Nets en dribble avant de marquer au panier, le cercle étant peu protégé pour éviter le shoot à trois-points comme on peut le voir sur l’illustration ci-dessus. Jason Kidd prend son DERNIER temps mort. Joe Johnson et Deron Williams entre à la place de Shaun Livingston et Andrei Kirilenko, utilisés pour les séquences défensives.
« J’ai pris un temps mort pour remettre en place les joueurs que nous estimions capables de rentrer des lancers-francs », justifie Jason Kidd au New York Post.
Joe Johnson tourne à 80% aux lancers cette saison, Deron Williams 77%, Kirilenko 66%, Livingston 84,8%. Le temps mort a donc été pris simplement pour faire des changements et non pour réellement mettre un système en place. Rien de bien choquant mais le coach a donc tout de même utilisé son dernier temps mort. Voici la remise en jeu. Les Toronto Raptors couvrent bien les lignes de passe,  Alan Anderson démarre vers la ligne de fond opposée sans que la défense s’en préoccupe. En effet, Deron Williams aura du mal à le servir sans prendre le risque d’être intercepté. Les secondes défilent et le meneur des Nets commence à paniquer. [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=P_2UpQwANfE[/youtube]
« C’est dur. Ça fait mal », avouera Deron Williams après la rencontre. « Le pire c’est que l’on a trois jours sans jouer donc je vais y repenser, ce sera encore pire. J’aimerais revenir en arrière mais je ne peux pas. Ce n’est pas la première fois que je fais perdre un match et ce ne sera pas la dernière. Je dois réagir vendredi prochain contre le Thunder. »
6 secondes à jouer, les Brooklyn Nets font la remise en jeu suite au panier de Patrick Patterson. Les New-yorkais n’ont donc plus de temps mort. Pierce est obligé de remonter la balle sans vraie solution. Bien gêné par Lowry, il balancera un shoot à une seconde du buzzer. Manqué.
« On a dû improviser », explique Paul Pierce. « On n’avait pas de système mis en place. Avec six secondes à jouer et tout le terrain à remonter, ça va vite. Une fois que j’ai passé le milieu du terrain et que j’ai vu qu’il n’y avait aucune passe à faire, j’ai cherché à tirer. »
Les Brooklyn Nets sont passés près d’une dixième victoire en onze matches. Mais plusieurs détails accumulés leur ont finalement coûté un succès. Au classement, les Toronto Raptors conservent donc la première place de la division Atlantique et confirment leur statut de bête noire des Nets.