Mais, b*****, à quoi jouent les Chicago Bulls ?

Les Chicago Bulls devaient remonter au classement après l'arrivée de Nikola Vucevic. Au finals, ils régressent. Retour sur un échec fumant.

Mais, b*****, à quoi jouent les Chicago Bulls ?
Le transfert de Nikola Vucevic vers les Chicago Bulls le soir de la deadline pouvait provoquer deux réactions différentes. D’abord du respect envers une organisation mythique qui, à travers cet échange, témoignait de son envie de gagner des matches et de se montrer compétitifs dès maintenant. Ensuite de l’incompréhension : la franchise de l’Illinois allait-elle vraiment prétendre à un meilleur accessit qu’une septième ou huitième place avec son tandem formé par Vooch et Zach LaVine ? Pour nous, d’une certaine manière, les taureaux venaient juste de reprendre au Orlando Magic son propre rôle : celui du huitième valeureux à l’Est, qui se fait cogner par les Milwaukee Bucks au premier tour sans jamais pouvoir viser plus loin. Il se trouve que c’est finalement pire que ça. Les joueurs de Billy Donovan ne vont probablement même pas accrocher le top-8 et s’ils jouent encore une fois la saison régulière terminée, ce sera uniquement grâce au changement de format de la ligue avec l’instauration du play in. Bien sûr qu’un collectif ne se met pas sur pied en trois semaines. Avec autant de bouleversements dans la rotation – quatre joueurs sont partis le soir de la deadline – les Bulls avaient besoin d’un temps d’adaptation. Mais ça n’excuse même pas leurs performances abyssales depuis l’arrivée de Vucevic. Ils sont juste… nuls ! Déjà 8 défaites en 11 matches. Ils ont même touché le fond en s’inclinant justement contre le Magic hier soir (106-115). Une équipe qui se reconstruit complètement et qui est aujourd’hui menée par James Ennis et Wendell Carter Jr, transfuge de Chicago. CQFR : Curry sur une autre planète, Doncic héroïque au buzzer C’est d’une tristesse. Et au passage, les Bulls ont même compté plus de vingt points de retard au cours de cette partie. Ils sont catastrophiques en défense. Et ils ne sont même pas efficaces en attaque malgré les points marqués par leurs deux stars (29 et 30 hier soir). Rien ne va ! Avant la deadline, ils affichaient un Rating Offensif de 110,6 et un Rating Défensif de 111,6. Depuis ? 110,9 points marqués pour 115,4 encaissés sur 100 possessions. La débandade. Venons-en au sujet qui fâche : l’organisation a hypothéqué une partie de son avenir pour ce qui ressemblait au mieux à une huitième place à l’Est, le tout pour finalement régresser. Avec, la cerise sur le gâteau, deux picks à peine protégé (top-4 en 2021 et 2023) envoyés au Magic en plus de Carter Jr. La prochaine cuvée est chargée. Chargée en talents. Et sauf miracle ou nouveau trade, les Bulls ne pourront piocher aucun des jeunes prospects appelés au premier tour. C’est bien dommage pour une formation qui cherche encore à poser les bases de son futur. Le plus moche, c’est qu’ils sont bien partis pour refiler un treizième ou quatorzième choix, voire même un pick dans le top-10 s’ils continuent sur leur dynamique actuel. Et que leur restera-t-il alors ? Deux stars mais aucun jeune talent en développement hormis Patrick Williams. L’ailier est prometteur mais de là à incarner le projet à lui tout seul. Lauri Markkanen, septième choix en 2017, est complètement barré par Nikola Vucevic et il est désormais relégué sur le banc. 17 minutes hier soir. Coby White est un arnaque à la mène. Chicago n’a pas de meneur, pas de force sur les ailes et un coach largué. Billy Donovan ne parvient pas du tout à s’adapter à son nouveau groupe. C’est fâcheux parce qu’il vient seulement d’être nommé sur le banc lors de la dernière intersaison. Jusqu’à présent, le nouveau management prend une direction un peu floue. Avec des décisions qui mériteraient d’être contestées. Maintenant, tout n’est pas perdu. La base reste solide avec deux joueurs plus forts que la moyenne sur leur position. Deux machines à statistiques qui, si elles trouvent une synergie, peuvent porter l’équipe en attaque. Les Bulls peuvent construire autour de ça pendant l’été. Et là, avec des renforts, ils seront peut-être en mesure de jouer la sixième place. Ce serait déjà un pas en avant.