C’est officiel, Chris Paul et Griffin ne peuvent pas se blairer

Tout le monde s’en doutait au vue des nombreuses tensions qui ont animées leurs six années communes aux Los Angeles Clippers. Mais les événements d’hier ont prouvé que Blake Griffin et Chris Paul ne s’aiment pas du tout.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
C’est officiel, Chris Paul et Griffin ne peuvent pas se blairer
Plusieurs angles peuvent expliquer les échecs répétés des Los Angeles Clippers pendant les six campagnes passées par Chris Paul à la baguette de l’équipe californienne. Mais, avec le recul, et suite aux tristes (mais drôles) incidents de la nuit, le plus important est peut-être celui qui avait été évoqué en tout premier. En 2012, juste après la première sortie de route de « Lob City » en playoffs – un sweep en demi-finale de Conférence infligé par les San Antonio Spurs. Le mariage forcé entre CP3 et Blake Griffin battait déjà de l’aile. Le premier s’agaçant sans cesse devant le manque de sérieux du second. Et le second perturbé par les obsessions du premier. Il a fallu un Chauncey Billups contraint de jouer les médiateurs et un voyage en Chine organisé par la marque des deux stars – Jordan Brand – pour que les deux gus acceptent de faire un pas l’un vers l’autre. Les saisons à plus de cinquante victoires se sont enchaînées. Les déconvenues printanières aussi. Avec tout plein de nouveaux facteurs : les blessures, les cagades mémorables, encore les blessures et encore les cagades mémorables. Le manque d’alchimie, masqué par des automatismes impeccables sur le parquet, était écarté des discussions. Jusqu’au transfert de Paul, à sa demande, pour les Houston Rockets. La fin du chapitre le plus glorieux et le plus frustrant de l’Histoire d’une organisation maudite, selon les dires de ses propres membres (J.J. Redick et Jamal Crawford, tous deux partis depuis, se sont sérieusement posés cette question lors d’un podcast). Pour son grand retour au Staples Center, le meneur superstar a été acclamé. Le public et la franchise lui ont même rendu hommage à travers la classique séance vidéo de ses meilleurs moments aux Clippers. Puis tout a volé en éclat. Tout a été dévoilé au grand jour. Cette animosité que les deux hommes se sont efforcés de mettre de côté. Le masque de façade, la politesse bienveillante… explosé. Fumé. Envolé. Avec ce plan stratégique pour entrer en douce au sein du vestiaire des locaux dans l’optique de dégommer Austin Rivers mais aussi de griffonner la tronche de Blake. Mais avant ça, la rencontre en elle-même avait donné le ton des retrouvailles entre les deux All-Stars.

Chris Paul et Blake Griffin se chamaillent tout le match

https://www.youtube.com/watch?v=O8T_d2qs7vs Des contacts musclés, des regards appuyés, des aboiements échangés… juste les ingrédients d’une animosité entre deux hommes qui n’ont certainement pas eu l’occasion de mettre leurs différends à plat depuis un long moment. Une tension qui a finalement mené à l’invasion du vestiaire des Clippers par quatre Rockets – dont Chris Paul. Il se murmure déjà (les faits sont flous) que les texans étaient venus pour en découdre – comprendre ici s’expliquer – avec Griffin avant qu’Austin Rivers lâche un « Laisse cette p*** entrer » en parlant de Trevor Ariza. C’est alors que l’attention se serait tournée vers le fils du coach. C’est tout de même Quake qui en prenait pour son grade quand CP3 balançait après coup que la star des Clippers, « c’est Lou Williams ». Culotté, surtout après les 29 points de l’intérieur, sorti victorieux du duel. Au final, Paul et Griffin n’en sont pas venus aux mains et tant mieux. Pas sûr que l’un des deux en ait vraiment envie de toute façon. C’est d’abord beaucoup de blabla. Une rancœur tenace, fruit de l’incompréhension entre deux hommes aux visions différentes malgré un objectif et un rêve similaires. Ils étaient de très bons collègues mais ils n’ont jamais été et ne seront probablement jamais amis.
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