Chris Paul et la malédiction des Clippers de « Lob City »

Chris Paul et la malédiction des Clippers de « Lob City »

Il était une fois une équipe des Los Angeles Clippers très talentueuse, menée par Chris Paul, mais terriblement malchanceuse saison après saison.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
La carrière de Chris Paul a une saveur particulière. Un peu amère. Il est l’un des meilleurs meneurs de la ligue encore aujourd’hui. Mais il a surtout été LA référence à son poste pendant des années. Le « Point God ». L’un des joueurs les plus brillants de l’Histoire sur sa position, quoi qu’en pensent ses détracteurs. Un basketteur complet, adroit, coriace, intelligent, altruiste, fort défenseur, charismatique, etc. Et pourtant, sa collection de trophées en NBA est… vierge. Même pas une finale à se mettre sous la dent. Il a même fallu attendre qu’il rejoigne les Houston Rockets pour passer le deuxième tour des playoffs. Ça ne l’empêche pas d’être passé tout près de l’exploit à plus d’une reprise. N’oublions pas que CP3 a éliminé les Spurs, champions en titre, avec un game winner lors d’un Game 7 en 2014. Seul un joueur « clutch » pouvait réaliser un tel exploit. Ces mêmes Spurs, il les a fait transpirer à grosses gouttes avec une équipe des Hornets bien moins armées. Mais ce qui ressort finalement, c’est tout de même cette absence de succès collectifs. Pourtant aux Los Angeles Clippers, il y avait la place pour faire quelque chose. Aller enfin au bout. Ça n’a pas marché. Les Californiens ont eu des opportunités, sans les concrétiser. Avec le recul, Chris Paul s’est penché sur les échecs de son ancienne équipe.

« Doc disait toujours que pour gagner un titre il faut de la chance. Je pense que nous n’en avons pas eu. Je ne crois pas que l’affaire Sterling ait eu une incidence sur nos résultats en tant qu’équipe. »

Les Clippers, maudits ? Ils le pensaient… les joueurs ont plusieurs fois exprimé leur sentiment de manquer cruellement de pot. Et effectivement, ils ont connu quelques coups durs. En 2012, par exemple, pour leur premier run, Blake Griffin s’est blessé au genou, Chris Paul à l’aine et Caron Butler s’est cassé la main. Les Angelenos ont sorti les terribles Grizzlies en sept manches mais ils y ont laissé des plumes et se sont fait balayer par les Spurs ensuite.

Des échecs répétés année après année pour les Clippers de Chris Paul

L’année d’après, ils menaient 2-0 contre ces mêmes Grizzlies au premier tour. Ça partait bien. Puis Griffin s’est encore blessé. Ils ont perdu 2-4. En 2014, juste après l’affaire Sterling, Paul et ses partenaires ont sorti les Warriors au premier tour mais le meneur a complètement craqué dans le Game 5 des demi-finales contre le Thunder. Quelques balles perdues cruciales et les chances de tire qui s’envolent. Pas forcément de la malchance pour le coup. 2015 est la saison la plus traumatisante. CP3 était diminué et même absent des deux premiers matches contre les Rockets au second tour des playoffs. Mais les Clippers menaient 3-1 ! Ils menaient 3-1 contre Houston ! Ils ont complètement craqué pour s’incliner 3-4. Ils ne s’en sont jamais relevés. Ils ont été sortis au premier round les deux années suivantes avec à chaque fois soit une blessure de Blake Griffin, soit de Chris Paul.
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Les Clippers de Doc Rivers ont certainement manqué de chance mais pas seulement. Il leur manquait une rigueur mentale pour surmonter les épreuves les plus dures. C’est aussi ce qui fait la différence entre les équipes championnes et les équipes fortes. Les joueurs ont fait leur temps. Au bout d’un moment, quand ça ne marche pas malgré plusieurs essais, le moral baisse et tout le monde a besoin d’un nouveau départ. Un sentiment que J.J. Redick et Jamal Crawford, deux cadres du groupe, ont avoué avec le recul. Au final, l’effectif a été démantelé. Chris Paul s’est retrouvé à Houston. Blake Griffin à Detroit. Et la franchise peut désormais rêver d’un titre avec Kawhi Leonard et Paul George… à moins que la malédiction soit belle et bien réelle.
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