Chris Paul, un leader revanchard qui en impose à OKC

Chris Paul, un leader revanchard qui en impose à OKC

Débarqué l'été dernier à l'Oklahoma City Thunder, Chris Paul se révèle être un leader précieux pour la reconstruction de cette équipe.

BasketSessionPar BasketSession  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Chris Paul n'avait plus vraiment la côte l'été dernier. A 34 ans, il était surtout perçu comme un meneur vieillissant avec un gros contrat (encore 125 millions de dollars sur trois ans). Les derniers échecs connus par les Houston Rockets et ses problèmes physiques l'avaient desservi. Et la franchise texane, après un feuilleton mal géré, a eu du mal à lui trouver une nouvelle équipe. Finalement, CP3 a été envoyé à l'Oklahoma City Thunder dans le cadre du trade de Russell Westbrook. Et la nuit dernière, Westbrook était donc le héros de retour à OKC. Mais en son absence, il a un nouveau shérif dans cette ville. Dans un style différent. Dans un rôle différent. Mais il y a bien un nouveau patron au Thunder. Car après cette première partie de saison, il est tout simplement impossible de nier une réalité : Paul s'impose comme une excellente pioche pour Oklahoma. Pourtant, il n'entrait pas franchement dans les plans de la franchise. L'objectif de l'échange avec les Rockets était avant tout de récupérer des choix de Draft. Et pendant un long moment, il a été question d'envoyer dans la foulée le vétéran dans une autre formation. Histoire de gratter quelques atouts supplémentaires pour la reconstruction. Mais les offres, notamment celle du Miami Heat, n'ont pas été à la hauteur des attentes. Et du coup, CP3 a bien débuté cette saison sous les couleurs du Thunder.

Chris Paul, un véritable leader

Et depuis, les dirigeants d'OKC se frottent les mains. Car oui, à 34 ans, Chris Paul est effectivement un meneur vieillissant avec un gros contrat. Mais c'est aussi - pardon pour le terme - un putain de leader ! Un vrai patron, un chef de meute, un exemple au sein d'un groupe très jeune. Et même si empiler les choix de Draft peut s'avérer payant, il est tout de même profitable de pouvoir compter sur un joueur expérimenté pour montrer la voie. Surtout que contrairement aux rumeurs véhiculées au moment de son arrivée, CP3 est arrivé dans le bon état d'esprit à Oklahoma. Le coach du Thunder Billy Donovan a récemment raconté sa première discussion avec son meneur.

"Il est venu me voir et m'a dit : 'Coach, je ne connais qu'une seule façon de faire : je m'investi totalement. Je vais donner tout ce que j'ai pour cette équipe. Je suis ici pour aider ce groupe et essayer de gagner. Tout le reste m'importe peu, j'aime ce jeu, j'aime la compétition et je ne fais jamais rien à moitié. Mon implication est totale, il n'y a aucun doute à avoir. Et je veux communiquer ça dans le vestiaire. Dans le cas contraire, les gens vont lire les histoires dans la presse, donc il faut me faire entendre. J'ai toujours été comme ça, peut-être à trop parler. Mais je veux que mes coéquipiers soient au courant de ce que je ressens. Car après, tant qu'ils me connaissent, peu importe les histoires racontées à l'extérieur'", a confié Billy Donovan pour The Athletic.

Un discours bien évidemment exemplaire pour un joueur qui arrivait avec une mauvaise image (avec des histoires de brouille avec James Harden). Puis surtout, il n'a pas fait que parler. Ses actes ont été révélateurs. Depuis le coup d'envoi de l'exercice, son leadership a été criant. Sur le parquet comme en dehors. On le sent notamment vraiment dans un rôle de mentor pour le jeune Shai Gilgeous-Alexander, qui s'épanouit à ses côtés. Et dans son sillage, Oklahoma, promis à un exercice galère, surprend à la 7ème place de la Conférence Ouest et semble bien parti pour se qualifier pour les Playoffs.

Encore un sacré joueur !

Car pour l'instant, on a simplement évoqué son rôle de leader à OKC. Mais sur le terrain, il ne se contente pas de donner de la voix. Malgré le poids des années, CP3 reste performant. Bien évidemment, il n'est plus le joueur qu'il était par le passé. Il n'a plus les mêmes qualités sur le plan physique. Mais tourner à 16,7 points, 6,4 passes décisives et 5,1 rebonds de moyenne n'est pas donné à tout le monde. Surtout que le #3 du Thunder a pris la bonne habitude d'avoir des coups de chaud dans le money-time. Dans ce jeune groupe, il n'hésite pas une seule seconde à prendre ses responsabilités en fin de partie. Le dernier exemple en date ? 28 points, dont 20 à partir du 4ème quart-temps (OT comprise) pour battre les Brooklyn Nets (111-103) mercredi.

"Les gens parlent toujours de mon age. Mais ça me va, car je me sens encore vraiment bien donc je suis cool avec ça", a relativisé Chris Paul.

Et encore cette nuit, CP3 a donc participé à "gâcher" le retour de Westbrook. Comme un symbole, Oklahoma l'a emporté avec un excellent Paul (18 points, 6 rebonds, 5 passes décisives). Face à son ancienne équipe, il avait lui aussi des choses à prouver. Et sans en faire trop, il a fait de gros dégâts. Comme face à ce pauvre Isaiah Hartenstein, victime d'un vilain petit pont... En raison des soucis connus aux Rockets, on a parfois eu tendance à oublier les qualités de Chris Paul. Mais ces derniers mois, ce qu'il réalise avec OKC mérite de redorer son nom.
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