Comment Bill Russell rendait les adversaires fous même sans marquer

Dans sa biographie, Bill Russell expliquait que les matches qu'il préférait n'était pas ceux où il sortait des stats insensées, mais plutôt ceux où il entrait dans la tête de l'adversaire.

Comment Bill Russell rendait les adversaires fous même sans marquer

Dans son livre, "Russell Rules", Bill Russell, disparu dimanche, racontait que ses meilleurs souvenirs en NBA n'étaient pas forcément les matches lors desquels il a réalisé des performances statistiques outrageuses. A ses yeux, dominer psychologiquement un adversaire était plus important que de noircir le boxscore. Et aussi plus efficace dans sa quête de toujours plus de bagues...

"Mes meilleurs matches étaient rarement ceux lors desquels je faisais les meilleures stats. On m'a un jour demandé quel était le meilleur match que j'ai joué. J'ai d'abord songé à ce match de playoffs où j'ai compilé 30 points et 40 rebonds contre les Lakers, mais je me suis dit qu'il y avait plein de matches où j'avais moins de points, de rebonds ou de contres, et où je finissais même à 8 ou 10 points, mais dans lesquels j'étais nettement plus efficace.

Je savais que dans ces matches-là, j'étais dans la tête des adversaires. Je voyais de quelle manière ils changeaient leurs tirs ou refusaient de les prendre de peur que je sois près d'eux, même si ce n'était pas le cas. Pendant ces matches, il arrivait que je sois sur le banc et regarde ce qui se passait. Les adversaires semblaient me chercher même si je n'étais pas sur le terrain", écrit-il dans sa biographie.

Le titre de Defensive Player of the Year n'est apparu qu'en 1982. Sans quoi Bill Russell, par son intelligence de jeu et l'emprise psychologique qu'ils avaient sur tous les attaquants de la NBA, en aurait fait la collection à coup sûr... Les contres n'étaient pas encore comptabilisés à l'époque où le plus grand champion de l'histoire était sur les parquets, mais il aurait là aussi défié l'entendement. En attendant, Russell a achevé sa carrière avec 22.5 rebonds de moyenne, à peine moins que son rival et ami Wilt Chamberlain.

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