Comment le retour de Robert Williams a peut-être sauvé la saison des Celtics

Les Celtics ont remis Robert Williams, aka "Time Lord", dans le cinq contre Philadelphie. Comme par enchantement, ça a changé la donne. On vous explique pourquoi.

Comment le retour de Robert Williams a peut-être sauvé la saison des Celtics

"Time Lord" a remonté le temps et mérité son surnom dans le game 6 face aux Sixers. Evidemment, ce sobriquet lui a été donné parce qu'il s'était pointé en retard à sa présentation aux médias, puis avait raté l'avion de l'équipe dès sa saison rookie. Pas parce qu'il a réellement le pouvoir d'influencer le continuum espace-temps. Pourtant, Robert Williams III a en partie rappelé jeudi pourquoi il était considéré comme un membre absolument essentiel des Boston Celticse, avec un rôle fondamental jusqu'en Finales NBA la saison dernière. L'intérieur des C's a contribué à sauver la peau des siens contre Philadelphie, après avoir passé des dernières semaines plus décevantes et franchement pas très impactantes.

De retour dans le cinq de départ sur décision de Joe Mazzulla, Williams a changé les choses par sa simple présence prolongée sur le terrain. Il y a les statistiques, bien sûr, qui sont intéressantes (10 points, 9 rebonds, 2 contres en 28 minutes, avec +18 de différentiel +/-), mais il y a aussi la manière dont son retour s'est traduit sur le terrain. On a déjà suffisamment insisté sur la clutch attitude de Jayson Tatum après trois quart-temps de calvaire ou sur le leadership émotionnel et technique de Marcus Smart, mais Robert Williams a plus que son mot à dire dans la conversation du Bostonien le plus important du jour.

En défense, comme l'espérait Mazzulla, et en attaque - comme il s'y attendait peut-être un peu moins - le maître du temps a été discrètement décisif.

 

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Pour commencer, puisque c'est le plus évident, le retour de Williams au poste cinq a permis à Al Horford d'être plus agressif sur Joel Embiid pour tenter de le faire changer de rythme et le dérouter comme souvent par le passé. Derrière, Williams a pu fréquemment venir aider, délaissant volontairement son assignation première, à savoir défendre sur PJ Tucker. Si Tucker a marqué 8 points (deux fois plus que sa moyenne sur ces playoffs), c'est parce que Boston a pris l'option de demander à Robert Williams de couvrir, quitte à ce que son attaquant ait plus de liberté. Si les Sixers n'ont marqué que 86 points et n'ont pas inscrit le moindre panier entre le panier d'Embiid à 6:10 de la fin et celui de Jaden Springer à 22 secondes du terme, ce n'est pas uniquement par la grâce de Marcus Smart ou par liquéfaction.

En attaque, Robert Williams mérite aussi que son rôle soit reconnu. En termes de placement, il est surtout resté ligne de fond en shot corner ou collé à ladite ligne de fond. Joel Embiid n'a pas pu venir en soutien autant qu'il aurait pu sur pick and roll et dans les aides défensives, alors qu'il impactait jusque-là beaucoup les pénétrations des Celtics en venant très haut pour interdire l'accès à la raquette. Le fait que Williams soit dans son dos l'a obligé à rester collé parce que Boston a rapidement cherché les petites passes lobées pour des dunks faciles. A plusieurs reprises, Boston a pu prendre des tirs à mi-distance et en situation relativement confortable justement parce que le MVP 2023 n'était pas en mesure de sortir aussi haut que sur les matches précédents.

"Time Lord" aura de nouveau la possibilité d'être déterminant dimanche, pour un game 7 sous haute tension au TD Garden. A n'en pas douter, Joe Mazzulla va renouveler l'expérience qui n'est, finalement, qu'un retour à une formule qui a bien marché l'an dernier. Robert, un petit coup de flash forward pour nous dire en exclusivité ce qui se passera dans ce match crucial ?

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