Jayson Tatum, de zéro à héros !

Longtemps en difficulté au Game 6, l'ailier des Boston Celtics Jayson Tatum a finalement fait la différence face aux Philadelphia Sixers.

Jayson Tatum, de zéro à héros !

"Pardon Jayson, pardon je t'ai critiqué, je suis nul. Il ne faut jamais critiquer l'un des meilleurs joueurs du monde". Comme Fred Hermel au soir d'une démonstration de Cristiano Ronaldo, un mea culpa s'impose pour Jayson Tatum.

Pour ma défense, je n'ai probablement pas été le seul à être critique envers la performance longtemps rendue par l'arrière des Boston Celtics lors de ce Game 6 déterminant sur le parquet des Philadelphia Sixers. Alors que son équipe se trouvait dans l'obligation de l'emporter pour rester en vie, l'ailier a plombé les siens pendant un peu plus de trois quart-temps.

Particulièrement inefficace, Tatum était tout simplement le maillon faible des Celtics...

Jayson Tatum n'a jamais perdu confiance

Déjà pointé du doigt sur cette série pour ses difficultés à prendre le jeu à son compte, le natif de Saint Louis a été longtemps l'ombre de lui-même. En ratant 14 de ses 15 premiers tirs, avec un très vilain 0/6 à longue distance, Tatum a grandement pénalisé son équipe.

A quel point ? Au cours de la rencontre, Boston a réussi, malgré Tatum, à compter 16 points d'avance. Mais à force de gaspiller des possessions dans le troisième quart-temps, la franchise du Massachussetts a subi la remontée des Sixers.

A 4 minutes et 22 secondes de la fin du match, Philadelphie avait même deux points d'avance. 81-83. Moment choisi par Tatum pour se réveiller. En réalité, malgré sa maladresse, il n'a jamais arrêté de prendre sa chance. A la manière d'un Kobe Bryant à la grande époque, il a insisté, encore et encore.

"Je n'arrêtais pas de regarder l’horloge. J'avais le temps, j'avais le temps de faire la différence. J'y ai cru tout le temps", a assuré Jayson Tatum face à la presse.

Et dans le money-time, cette confiance a porté ses fruits. Un premier tir à trois points pour reprendre l'avantage. Puis un second sur la possession suivante pour créer un petit écart. Bien aidé par les stops défensifs des siens, Tatum a ensuite enfoncé le clou... avec un troisième panier primé à moins de 2 minutes de la fin.

Finalement, à 37 secondes du terme, il a scellé les espoirs des Sixers avec un nouveau tir à trois points. Et donc une victoire (95-86) pour arracher un Game 7 à domicile.

"Je suis humblement l'un des meilleurs joueurs de basket-ball au monde. Je dois traverser des difficultés. Des périodes creuses. Mais c’est un jeu sur le long terme. Et heureusement, j'ai des coéquipiers formidables qui m'ont aidé à tenir le coup.

Brogdon, JB, Smart, Al. Ils m'ont tous fait confiance. Ils m'ont dit de continuer à prendre de bons tirs. Ça allait rentrer. Je devais continuer à influencer le jeu d'une autre manière. Et tout ce qui compte, c'est que nous ayons gagné ce match", a-t-il savouré.

Sur ce 4ème quart-temps, Tatum a inscrit 16 points, à 4/8 aux tirs, dont un excellent 4/5 à longue distance. Une véritable transformation qui a changé, au moins temporairement, le destin des Celtics.

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Les Celtics ont aussi confiance en lui

Dans une soirée galère pendant un long moment, Jayson Tatum a eu un mental très costaud pour sortir un tel money-time. Surtout face à un tel enjeu. Sur le plan individuel, la star de 25 ans a ainsi démontré une grosse personnalité.

Mais effectivement, comme il l'a souligné face aux médias, il a pu le faire avec le soutien de ses coéquipiers. Et du staff. Encore une fois, malgré ses déboires, Tatum a toujours incarné la première option. Boston était prêt à mourir avec ses échecs.

Et cette confiance inébranlable d'un groupe a donc permis au #0 des Celtics de rester dans le coup. Et après la stratégie de la chanson de Gospel utilisée par Doc Rivers pour concerner James Harden, Joe Mazzulla a lui misé... sur l'amour.

"Mon message quand il était dans le dur ? ‘Je t’aime’. C'est une déclaration plutôt forte", a confié le coach de Boston.

En attendant, en jouant sur l'aspect sentimental de sa relation avec Tatum, Mazzulla l'a gardé dans le match. Et cette relation forte entre les deux hommes a poussé le #3 pick de la Draft NBA 2017 à persévérer.

"Je lui ai souvent dit : ‘Je te soutiens. Nous sommes dans le même bateau’. J'aime la relation que Joe et moi avons", a reconnu Jayson Tatum.

Tout n'est pas parfait pour les Celtics sur cette campagne de Playoffs. Jusqu'à maintenant, Boston est branché sur courant alternatif. Quelle version de cette équipe va se présenter pour le match décisif au TD Garden ? Mystère...

Mais la franchise a tout de même une certitude : en réussite ou non, Jayson Tatum va prendre ses responsabilités. Et après tout, il est humblement l'un des meilleurs joueurs du monde.

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