CQFR : Booker sur une autre planète, Boston reprend le contrôle

Voici ce qu'il fallait retenir des deux matches de playoffs de la nuit en NBA.

CQFR : Booker sur une autre planète, Boston reprend le contrôle

Les résultats de la nuit en NBA

Celtics @ Sixers : 114-102
Nuggets @ Suns : 114-121

Denver Nuggets 2-1 Phoenix Suns

- Les Suns sont toujours dans le coup et ils doivent une fière chandelle à leur tandem de superstars. Si Kevin Durant (39 points, 9 rebonds, 8 passes) a eu du mal à régler la mire (12/31), c'est sur l'un de ses tirs en fin de possession et à 39 secondes de la fin que Phoenix s'est définitivement mis à l'abri contre des Nuggets tenaces. Mais comment ne pas commencer par Devin Booker, indécent d'adresse et de virtuosité offensive ? En allant que deux fois sur la ligne des lancers (dans les dernières secondes et alors que le match était plié), l'arrière de Phoenix a rendu une copie folle de contrôle et d'efficacité : 47 points (à 20/25 !), 9 passes, 6 rebonds et 3 interceptions, dans la lignée de ce qu'il propose depuis le début des playoffs.

C'est simple, personne n'avait marqué autant de points (293) après 8 matches d'une campagne de playoffs depuis Michael Jordan en 1990 (325). Booker transpire la confiance et peaufine son entente avec KD. Il fallait au moins ça cette nuit pour que les Suns ne soient pas menés 3-0 et n'aient une tâche impossible à accomplir. Car sans surprise, Denver n'est pas venu faire du tourisme en Arizona. Malgré un éclat subi dans le deuxième quart (38-21), les joueurs de Michael Malone se sont accrochés et repris dans le 3e (36-23), avant de répondre autant que possible au dynamic duo phénoménal d'en face.

Nikola Jokic a été phénoménal et a maintenu son équipe dans le coup avec son playmaking et son adresse, pour finir avec 30 points, 17 passes et 17 rebonds. Si Jamal Murray et ses camarades n'avaient pas eu les mains tremblantes à 3 points dans le dernier quart-temps, le "Joker" aurait facilement atteint les 20 passes et Denver aurait pu pimenter encore un peu plus le money time. Murray a tout de même posé 32 points (à 13/29), mais a tiré la langue en fin de partie.

- Monty Williams a fait le choix fort de bencher Deandre Ayton en fin de partie, au profit de Jock Landale. Ayton venait de multiplier les séquences sans intensité au rebond et n'était pas dans le coup offensivement non plus (4 points à 2/6). L'Australien a fait le job en bataillant comme il se doit dans la raquette. D'après Tim MacMahon d'ESPN, Ayton a quitté la salle avant même que le vestiaire ne soit ouvert aux médias. Bonne ambiance à prévoir dans les jours qui viennent entre le Bahaméen et son coach, leur relation ayant déjà été plusieurs fois orageuses ces dernières années...

- Devin Booker et Kevin Durant ont dû marquer 86 des 121 points de leur équipe pour qu'elle l'emporte, ce qui assez incroyable. Pourtant, ce sont des petites contributions ici et là qui ont été décisives pour les Suns. On pense notamment à TJ Warren, dont le panier à 3 points dans le corner et le petit floater dans les deux dernières minutes de jeu ont été extrêmement précieux. Warren n'avait joué que 6 minutes dans la série contre les Clippers et semble pouvoir être un facteur X de celle-ci.

- L'action la plus spectaculaire de la nuit est survenue en fin de partie, avec ce dunk sensationnel de Michael Porter Jr sur Kevin Durant, après une jolie passe - pléonasme - de Nikola Jokic.

CQFR : Klay Thompson et les Warriors fusillent les Lakers dans le game 2

Boston Celtics 2-1 Philadelphie Sixers

- Les fans des Sixers se sont massés au Wells Fargo Center pour célébrer le titre de MVP de Joel Embiid et pousser leur équipe à conserver l'avantage du terrain acquis dans le game 1. Raté. Les Celtics sont venus gâcher la fête pour récupérer leur bien et mènent désormais 2-1, dans la continuité de leur très bon game 2. En dehors du 1er quart-temps remporté par Philadelphie (29-28), Boston a eu une vraie emprise sur la rencontre et a proposé une variété offensive appréciable. Six des huit joueurs utilisés par Joe Mazzulla cette nuit ont inscrit au moins 13 points et le jeu ne s'est pas limité au duo Tatum-Brown. Le duo majeur des C's a tout de même pesé, avec 27 points (et un stepback payant à l'approche de la dernière minute) pour Jayson Tatum, et 23 points pour Jaylen Brown.

Boston n'a finalement eu à vraiment gérer que Joel Embiid (30 points, 13 rebonds, 3 passes, 4 contres) comme menace offensive sérieuse. James Harden n'a malheureusement pour lui pas retrouvé l'aura du game 1, le meilleur de sa carrière en playoffs, et a de nouveau été maladroit à la finition (3/14), même s'il a terminé en double-double avec 16 points et 11 passes. Quand Harden n'est pas dans son assiette en termes de scoring, Doc Rivers peut généralement compter sur Tyrese Maxey, mais l'arrière de 22 ans est lui aussi passé à côté de son match en attaque (13 pts à 4/16).

Sur les deux derniers matches, Harden est à 5/28. Jamais il n'avait enchaîné deux matches de suite avec ce pourcentage dans sa carrière en ayant pris au moins 20 tirs en cumulé. Le réveil est attendu et nécessaire pour le game 4. Sans quoi on devra se dire que ce game 1 n'a été dû qu'à une faille spatio-temporelle avant un triste retour à la normale en post-saison pour l'ancien MVP.

- Al Horford a pris l'habitude de faire mal aux Sixers dans sa carrière, lui dont le passage au sein de la franchise ne restera pas dans les mémoires. Le Dominicain a planté un panier à 3 points qui a fait mal à 3 minutes de la fin, alors que les Sixers étaient revenus à 4 longueurs. Ce qui est drôle, c'est que quelques heures avant le match, Horford s'était gentiment offusqué qu'un journaliste rit à l'évocation du fait qu'il était devenu un "tireur d'élite". Résultat : 17 points à 5/8 à 3 points.

- Joel Embiid est ressorti de ce match avec la frustration et le sentiment de ne pas avoir été assez alimenté par ses camarades ou par les options tactiques de Doc Rivers.

"Je n'ai pas eu assez la balle. Pas forcément pour scorer, mais pour créer des choses pour mes coéquipiers. Les Celtics ont eu tendance à doubler sur moi, donc je pense qu'on aurait pu utiliser ça à notre avantage. Les fois où on l'a fait, on a manqué beaucoup de tirs à 3 points aussi".

- Le meilleur moment (et le plus émouvant) de la soirée pour Joel Embiid aura finalement été la venue de son fils Arthur sur le terrain.

---

Le programme de la nuit prochaine