D’Angelo Russell à l’épreuve de l’enfer des Playoffs

Important aux Los Angeles Lakers en saison régulière, le meneur D'Angelo Russell va-t-il encore afficher ses limites en Playoffs ?

D’Angelo Russell à l’épreuve de l’enfer des Playoffs

Il ne s'agit pas d'un secret, D'Angelo Russell revient de très loin aux Los Angeles Lakers. Malgré des Playoffs 2022-2023 décevants, le meneur avait été conservé par les Californiens l'été dernier. L'objectif ? Ne pas le perdre sans la moindre contrepartie en le signant à un deal abordable (36 millions de dollars sur deux ans).

Pour autant, son avenir semble écrit : un trade en cours de saison. D'ailleurs, en raison d'un début d'exercice décevant, il a été régulièrement annoncé sur le départ à partir de novembre. Mais face à cette menace, Russell a répondu de la meilleure des manières : sur le parquet.

Depuis janvier, l'ex-joueur des Brooklyn Nets a été, sans le moindre doute, l'un des meilleurs joueurs de son équipe. Il a activement participé à la remontée des Angelenos, qui ont décidé de le conserver lors de la deadline des trades.

Problème, on a toujours su que Russell était un "bon" joueur de saison régulière. Mais en Playoffs, peut-il vraiment surpasser ses limites ? Les doutes sont toujours présents...

D'Angelo Russell, un Game 1 difficile...

Et autant le dire tout de suite, le Game 1 du premier tour des Playoffs à l'Ouest contre les Denver Nuggets (103-114) n'a pas rassuré. Sur cette partie, l'impact de D'Angelo Russell a été globalement décevant : 13 points à 6/20 aux tirs et surtout un vilain 1/9 à trois points.

Sans démériter dans ses efforts défensifs, il forme un duo franchement bancal avec Austin Reaves de ce côté du parquet. Même maladroit (9/24), Jamal Murray en a d'ailleurs bien profité pour faire le jeu des Nuggets (22 points, 10 passes décisives).

Pour créer la différence, Russell a besoin d'exprimer ses qualités offensives. En saison régulière, il a pris une grande importance dans le collectif californien. Notamment grâce à ses points marqués (18 points de moyenne) et surtout son adresse à longue distance (41,5%). Mais cette nuit, il n'a pas été à la hauteur de ses standards...

"Je ne peux pas être en colère. Je ne me souviens pas de la dernière fois où j'ai eu 20 tirs. Alors pour moi, 20 bons tirs - pas 20 ‘bons’ tirs, probablement 5 ou 6 d'entre eux étaient discutables. Je sais de quoi je suis capable. Donc, honnêtement, je suis excité. Je suis content de ça.

J'ai juste l'impression que parfois la balle ne rentre pas. J'étais concentré sur les détails et les petites choses pour essayer de rester sur le terrain défensivement et ce genre de choses. Et vous regardez en l'air, vos tirs ne tombent pas dedans.

Donc, je ne perds pas confiance. Il ne faut pas s'énerver sur ce coup-là. Il faut être prêt pour le prochain", a temporisé D'Angelo Russell en conférence de presse.

Malgré ses difficultés sur ce premier match, l'ancien d'Ohio State a le mérite de garder son calme. Il pourrait pourtant rapidement être hanté par les souvenirs de sa série face à Denver (0-4) l'an dernier lors des Finales de la Conférence Ouest : 6,3 points et 3,5 passes décisives de moyenne à 32% aux tirs.

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Les Lakers prêts à mourir avec lui

Cependant, contrairement à l'an dernier, le statut de Russell ne devrait pas être remis en question. En 2022-2023, la faillite du meneur n'avait pas été pardonnée par son coach Darvin Ham. Petit à petit, il avait perdu du temps de jeu et même son rôle de titulaire. En terminant les matches sur le banc au profil de Dennis Schröder.

Actuellement, un tel déclassement n'est pas à l'ordre du jour. Façon, les solutions sont quasiment inexistantes malgré le retour aux affaires de Gabe Vincent. Puis surtout, il n'aborde pas ces Playoffs avec le même crédit.

Aux Lakers, on sait ce qu'il a apporté durant la saison régulière pour se qualifier en Playoffs. Et il a donc "gagné" le droit d'être intouchable pour le moment.

"D-Lo est l'une des principales raisons pour lesquelles nous sommes ici. Je ne vais pas laisser tomber mon joueur juste parce qu'il rate les tirs qu'il réussit normalement. Les mêmes tirs ont été réussis contre New Orleans et dans d'autres matches où il nous a aidés à atteindre ce stade de la compétition. Ce n'était donc pas sa soirée", a résumé Ham.

Au final, les Californiens n'ont pas le choix. Ils n'ont pas le moindre plan B. Tout au long de cet exercice, Ham a eu énormément de mal à trouver la bonne formule. Il a longtemps tâtonné, avant d'arracher un billet en PO en alignant ses meilleurs joueurs dans son 5 majeur.

Le tacticien a accepté de "sacrifier" l'aspect défensif en misant sur un rendement offensif supérieur. Et dans cette stratégie, les Lakers ont besoin de Russell. Quitte à mourir avec lui.

"Il faut se préparer pour le deuxième match. On ne peut rien y faire. Mais on peut faire quelque chose pour le deuxième match. Nous savons ce que D-Lo apporte à notre équipe. Offensivement, il peut marquer, très bien tirer. Il faut juste le faire", a partagé Anthony Davis.

Sur ce premier match à Denver, LeBron James (27 points) et Anthony Davis (32 points, 14 rebonds) ont justement répondu présents. Mais même avec un duo de stars performant, les Lakers n'ont pas réussi à faire tomber le champion NBA.

Pour avoir une chance, Los Angeles connaît l'une des clés : D'Angelo Russell. Mais peut-il vraiment conserver son niveau de jeu en Playoffs ? Cette série va répondre à cette question. Et probablement définir son avenir à LA.

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