DeMarcus Cousins, la renaissance qui fait tellement plaisir

Auteur d'une excellente série contre les Warriors, DeMarcus Cousins mérite de retrouver un vrai statut dans cette ligue.

DeMarcus Cousins, la renaissance qui fait tellement plaisir

DeMarcus Cousins s’est planté en se qualifiant lui-même de « meilleur joueur passé par Sacramento. » Mais ce qui est sûr, c’est que ses belles années paraissent tellement loin derrière lui qu’il en devient facile d’oublier à quel point il était dominant quand il jouait aux Kings ou aux Pelicans. DMC était l’un des meilleurs pivots de la ligue avant ses blessures, si ce n’est brièvement le meilleur. Et l’un des plus complets, aussi.

Quel est le GOAT de chaque franchise ?

Une machine à scorer, poster, driver, shooter, prendre du rebond et même faire des passes décisives. Un joueur agile, puissant, grand, adroit. Seul son caractère et sa réputation lui faisaient défaut. Des déchirures au tendon d’Achille et autres ruptures des ligaments croisés du genou sont passées par là. Le vétéran de 31 ans n’est plus un All-Star. Il a même eu du mal à retrouver une vraie place dans la ligue avant d’être appelé par les Nuggets de son ancien coach Mike Malone.

« C’est fou d’avoir pu prouver année après année et ensuite être abandonné par tout le monde. Je vois certains de mes compères traverser les mêmes situations que moi et ils ont pourtant toujours les mêmes opportunités », regrette l’intéressé.

Plusieurs équipes l’ont signé mais sans vraiment lui donner sa chance ou sans le conserver malgré des performances plus que correctes. Il a même songé à abandonner. Puis il a signé pour 10 jours en janvier. Depuis, il s’est enfin fait une place dans une rotation. Sans forcément beaucoup jouer, il s’est illustré en compilant 8,9 points et 5,5 rebonds en 31 matches avec Denver. Le tout en seulement 14 minutes.

« Ce que j’adore chez lui, c’est qu’il est vachement investi. Je me souviens qu’à Sacramento je disais déjà que je n’avais jamais à m’inquiéter du fait qu’il allait se pointer et jouer. Ce gars adore jouer et il déteste perdre. Il aide tout le monde dans le vestiaire. Son impact a été énorme sur notre équipe », assure Malone.

En traversant l’adversité, DeMarcus Cousins est devenu un membre important d’un vestiaire. Mais son impact se fait aussi à nouveau ressentir sur le terrain. Et notamment pendant ces playoffs. Les Nuggets ont été éliminés en cinq manches par les Warriors mais ils n’ont pas démérité en jouant sans Jamal Murray et Michael Porter Jr. Le pivot, lui, a vraiment fait le boulot en prenant le relais de Nikola Jokic. Il a terminé la série avec 10,6 points, 65% aux tirs et 3,4 rebonds en à peine 11 minutes.

« Je tiens à souligner à quel point je suis heureux pour DeMarcus Cousins », notait Steve Kerr après le Game 5. « Bien sûr que je voulais gagner mais ce gars a donné tout son cœur pour nous il y a quelques années et il revient de l’enfer. Un super gars. Un super coéquipier ici. Ça faisait du bien de le voir jouer durant cette série. Il a été excellent. »

Ses passages durant le dernier match de la série donnent envie d’être vraiment optimiste pour l’ancien All-Star. Il a fini avec 19 points à 8 sur 12 aux tirs en dominant la défense. Des flashs du joueur qu’il était. Et peut-être le signe qu’il peut revenir petit à petit à un niveau de jeu très intéressant.

« Je me sens super bien. Je sais que mon corps peut tenir le choc. »

Reste à savoir qui va lui donner sa chance. Cousins sera free agent cet été. Il a bien mérité de récupérer un rôle digne de son talent dans cette ligue.