Draymond Green, l’ombre de lui-même face aux Celtics

Dans la défaite des Golden State Warriors, Draymond Green s’est révélé particulièrement décevant. Compte tenu des enjeux, l’intérieur doit absolument se ressaisir.

Draymond Green, l’ombre de lui-même face aux Celtics

Draymond Green n’est pas tout à fait à la hauteur dans ces Finales NBA et son Game 3 en a sans doute été l’exemple le plus frappant. Dans la défaite des Golden State Warriors (116-100), il n’a pas réussi à déployer son jeu ni à perturber celui des Celtics, comme il sait si bien le faire.

Après 35 minutes sur le parquet, le capitaine de la défense des Warriors s’est fait expulser pour six fautes. C'est déjà la deuxième fois dans cette série. Une statistique très marquante illustre la détresse de Green : en 108 minutes dans ces Finales, il a mis autant de paniers qu’il a commis de fautes (15).

La soirée a été difficile pour toute l’équipe, mais l’intérieur est de loin celui qui a le plus souffert. 2 points, 4 rebonds, 3 passes et 2 ballons perdus à 1-4 au tir. Ses chiffres parlent d’eux-mêmes. Dans la série, il affiche seulement 5 points de moyenne en 36 minutes par rencontre et à 26% au shoot.

"Comme de la m*rde." Voilà comment Green pense qu’il a joué contre Boston. Au milieu des chants des supporters, "F*ck you Draymond*" du premier au dernier moment, il n’a pas eu son impact habituel. Dans le match précédent, il avait réussi à insuffler quelque chose de précieux à son équipe. Dans celui-ci, rien de ce genre. Son +/- de -13 en témoigne d'ailleurs parfaitement.

Pilier de la défense, parmi les principaux playmakers du collectif, son coach compte alors sur lui pour la prochaine rencontre. Stephen Curry ne peut pas gagner seul, ni même avec un Klay Thompson en meilleure forme. Les Warriors ont donc besoin de retrouver Draymond Green à son plus haut niveau.

"C’est évidemment l’un de nos meilleurs joueurs. Nous comptons sur lui pour son énergie et son intelligence de jeu. Il va rebondir. Il le fait toujours. C’était une nuit difficile pour nous tous", relativise Steve Kerr en conférence de presse.

C’est d’ailleurs à l’intérieur, une zone sous la responsabilité de Green, que Golden State a perdu la bataille. Ils se sont laissés dominer au rebond, 47-31, offrant ainsi 22 points à leurs adversaires sur les secondes chances. Les Celtics d’un Robert Williams en grande forme n’ont eu aucune pitié dans la peinture : 55 points contre 26 pour les Warriors.

Ime Udoka entend s’imposer par la taille face à l’identité small ball des Warriors. Green ne fait pas même deux mètres, mais il a toujours compensé par une énergie débordante et un jeu unique en son genre. Il devra retrouver son Mojo pour donner à son équipe des raisons d’y croire jusqu'au bout.

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