Draymond Green est redevenu « le vrai MVP »

Draymond Green est dans une forme étincelante. L'intérieur All-Star est le meilleur joueur du moment pour Golden State et un acteur-clé de la finale de Conférence contre Houston.

Draymond Green est redevenu « le vrai MVP »
Certains comme Charles Barkley veulent lui coller un bourre-pif. Ou estiment, comme Chris Webber, qu'il ne serait pas titulaire partout en NBA. D'autres, à l'image de l'humoriste Andrew Polk, "plaisantent" sur leur souhait de le voir "prendre une balle à la sortie du stade". Draymond Green est redevenu un sujet d'actualité et de débat en NBA. C'est pourtant pour son niveau de jeu que le joueur des Golden State Warriors devrait être évoqué ces dernières semaines. Après une saison régulière un peu mièvre et discrète, comme celle de son équipe, Green a passé la seconde depuis le début des playoffs. Comme chaque année depuis le début de l'épopée Warriors, l'ancien de Michigan State a sorti les crocs. Et rappelé qu'il était bien l'un des meilleurs joueurs de la ligue. Combien peuvent se vanter d'une série comme celle de Draymond Green face à New Orleans ? Avec l'OVNI Anthony Davis à gérer et un rôle d'homme à tout faire à assumer, beaucoup auraient flanché. Le All-Star a lui bouclé les cinq matches en triple-double de moyenne avec 14.8 points, 11.8 rebonds et 10 passes. Son adresse : 49% en global, 40% à 3 points. L'effet de sa défense de morpion sur Anthony Davis : 5% en moins sur l'adresse globale, 9% en moins à trois points. Le retour de Stephen Curry a fait du bien au moral des Californiens, au même titre que la belle régularité de Kevin Durant. Mais c'est bien la montée en puissance de son trublion qui a permis à Golden State de ne pas trop souffrir face aux effrayants Pelicans.

La clé : la relation Draymond Green-Steve Kerr

Steve Kerr, conscient de cet apport inestimable, n'a pas tari d'éloges sur son intérieur après le game 5.

"Je le dis constamment depuis que l'on travaille ensemble. Draymond Green est incroyable. Il amène de l'énergie, une grosse défense, un énorme QI basket... Pour moi, c'est un futur Hall of Famer". 

Et Kerr de saluer le profil si particulier d'un joueur toisé 34 fois lors de la Draft avant d'être pris par les Warriors en 2012.

"Draymond entre seulement dans la meilleure période de sa carrière. C'est l'intérieur parfait pour le jeu NBA aujourd'hui. Il est capable de défendre sur tout le monde. Etirer le jeu et marquer à 3 points. Gérer les possession et le jeu en transition... Aujourd'hui, toute les équipes doivent avoir quelqu'un avec les caractéristiques de Draymond pour espérer être performantes. On a beaucoup de chance de l'avoir".

Si Kerr est aussi enthousiaste, c'est qu'il connaît le garçon. Le voir à 100% à ce moment de la saison, juste avant d'affronter Houston en finale de Conférence est une excellente nouvelle. Par le passé, le coach de Golden State n'a jamais hésité à rentrer dans le lard de son joueur. Entre Green et Kerr, c'est fréquemment de l'amour vache. Chaque saison, les insultes et les provocations fusent fréquemment dans le vestiaire entre l'ancien shooteur et le power forward polyvalent. C'est souvent via cette méthode de confrontation que le binôme réveille le groupe lorsqu'il est en sous-régime ou donne l'impression d'avoir accumulé un peu de cette fameuse graisse mentale qui s'empare des équipes victorieuses. Avec Draymond Green, le risque s'engluer est limité. Dans ces playoffs, le n°23 est sans doute le MVP de son équipe. Pas uniquement dans l'aspect go-to-guy. Mais parce qu'il est probablement le joueur le plus indispensable, le plus  "valuable", des champions en titre. S'ils font l'erreur de se concentrer sur le trio de snipers Curry-Thompson-Durant, les Rockets risquent de s'en rendre compte à leurs dépens.