Draymond Green victime de sa réputation, mais aussi de lui-même

Draymond Green victime de sa réputation, mais aussi de lui-même

Expulsé sévèrement dans le game 1 contre Memphis, Draymond Green ne peut plus se permettre des risques comme celui-là depuis sa suspension en 2016.

Shaï MamouPar Shaï Mamou  | Publié  | BasketSession.com / NEWS

Draymond Green n'a pas débuté la série contre Memphis comme il l'aurait espéré. Lui dira que l'important reste la victoire, que son équipe a décroché sans lui sur le parquet des Grizzlies, et il aura peut-être raison. Mais depuis 2016, Draymond sait trop à quel point un mauvais geste peut coûter cher aux Warriors et changer la dynamique d'une série.

Son expulsion pour une faute flagrante sur Brandon Clarke juste avant la mi-temps est sans doute sévère. Très sévère, même. Depuis leur canapé, les joueurs des années 70, 80 ou 90 ont tous dû pester et rappeler à ceux qui regardaient le match avec eux que "à leur époque, ç'aurait à peine été une faute". Certes, mais Green connaît trop bien son époque, la manière dont sont jugées les fautes et sa propre réputation pour se permettre de prendre des risques aussi peu utiles.

En accrochant Clarke par le maillot alors qu'il était en l'air, puis en le tirant, toujours par le maillot, pour donner l'impression de ralentir sa chute ou de limiter son impact sur le sol, l'intérieur All-Star a mis son équipe en difficulté. Il ne s'attendait sans doute pas à se voir indiquer le chemin du vestiaire, mais c'est aussi le lot des joueurs qui cherchent à impressionner psychologiquement leurs adversaires en se montrer physique ou roublard de manière disproportionnée.

"Je n'ai pas été blessé. Je suis capable d'encaisser un coup. Draymond Green est connu pour les fautes flagrantes depuis le début de sa carrière. Je l'ai vu faire ça à la télé toute ma vie, donc je ne peux pas dire que j'étais choqué", a expliqué Clarke après le match.

Maintenant qu'il est dans le game du podcast, Draymond a immédiatement pris le micro pour donner son point de vue sur cette expulsion.

"J'ai été assez idiot pour croire que ce ne serait même pas une faute flagrante. En playoffs, ça joue plus dur qu'en saison régulière. On peut jouer plus fort et faire des choses qui sont moins sanctionnées.

Je pense que cette expulsion était davantage une histoire de réputation qu'une vraie grosse faute. Si on regarde a définition d'une faute flagrante de niveau 2, je ne pense pas que cette action puisse être qualifiée de telle et remplir les critères qu'il faut".

Là où Draymond est fort, c'est qu'il a tout de même réussi à quitter le terrain après avoir galvanisé tout le monde. Plutôt que de se diriger vers le locker room, Green a tapé dans la main de ses coéquipiers sur le banc tout en bondissant sous les huées des fans des Grizzlies. Il a aussi pris le soin d'aller à la rencontre de ses camarades pour les féliciter dans le tunnel qui mène au vestiaire une fois le match terminé.

C'est au final un avertissement sans conséquence, mais un avertissement quand même.

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