L’équipe de France a montré deux visages le week-end dernier à l’EuroBasket : séduisante et offensive contre la Slovénie (103-95), impuissante et stérile contre Israël (69-82). Une première défaite qui a mis en lumière les limites du cinq de départ choisi par Frédéric Fauthoux. A quelques heures du coup d'envoi du quatrième match face à la Pologne qui sera décisif pour la qualif et le classement au sein du groupe, faut-il envisager des changements ?
Des cadres moins impactants
Dans les trois premiers matchs, deux cadres identifiés – Guerschon Yabusele et Isaïa Cordinier – ont semblé en difficulté. Yabusele tourne à seulement 27 % au tir, marquant surtout sur la ligne des lancers. « On sent qu’il y a des plans contre lui, notamment des prises à deux, et il n’est pas toujours dans le bon timing », soulignaient nos journalistes du CQFR. De son côté, Cordinier a été peu utilisé (13 minutes de moyenne), avec un apport offensif limité.
Ces difficultés contrastent avec les attentes. Capitaine des Bleus, Yabusele semble porter un poids supplémentaire. « Il est impliqué, il prend son rôle à cœur, mais on le sent moins dominant », notait encore Shaï Mamou. Cordinier, lui, reste un joueur précieux dans l’intensité défensive, mais son rôle offensif demeure secondaire.
Un banc qui dynamite les matchs
À l’inverse, le banc a souvent changé la physionomie des rencontres. Sylvain Francisco, auteur de 32 points et 40 d’évaluation contre la Slovénie, incarne cette énergie nouvelle. Même constat pour Zacharie Risacher, considéré par certains comme déjà « un cadre en devenir ». Contre Israël, il signe 14 points, 4 rebonds et 4 passes, confirmant son statut de joueur clé des deux côtés du terrain.
« Ce que j’aimerais maintenant, c’est le voir plus responsabilisé balle en main », explique Antoine Pimmel. La comparaison avec Bilal Coulibaly, titulaire mais discret contre Israël, a alimenté le débat. Faut-il donner plus de responsabilités à Risacher, voire l’intégrer au cinq majeur ?
Continuité ou ajustements ?
Pour l’instant, Fauthoux semble vouloir maintenir son plan : débuter les matchs avec un cinq solide défensivement, puis injecter de l’énergie avec ses dynamiteurs en sortie de banc. Un choix lisible et cohérent : « Même dans la défaite, on comprend ses intentions de jeu », notait Théo.
Mais certains estiment qu’il faudra tôt ou tard ajuster les rotations. Le cinq qui a terminé contre la Slovénie – Sarr, Yabusele, Risacher, Coulibaly et Francisco – pourrait devenir une option récurrente dans les moments chauds.
Le vrai problème : l’absence de numéro un
Au-delà des rotations, la question centrale reste l’absence d’un leader offensif identifié. « Après trois matchs, on a déjà la réponse : il n’y en a pas vraiment », tranche Antoine. L’équipe vit au rythme des coups de chaud : Francisco un soir, Risacher le lendemain, peut-être Okobo le suivant. Une richesse… mais aussi une limite quand viendront les gros matchs.
Changer son cinq de départ ? Pas forcément. Miser sur la continuité et l’usure physique des adversaires semble encore le plan de Fauthoux. Mais avec des cadres en difficulté et des jeunes qui frappent à la porte, la pression monte doucement. Après tout, comme le dit l’adage : ce n’est pas celui qui commence le match qui compte, mais celui qui le finit.
Retrouvez l'intégralité de notre CQFR XXL sur le sujet :

Il y a besoin d'équilibre et avoir tous tes scoreurs en sortie de banc ne t'en donne pas. Il s'agit pas de tout bouleverser mais avoir au moins soit Risacher soit Okobo d'emblée, pour savoir qui chercher si ça coince.
A l'intérieur continer de débuter avec Jaiteh pourquoi pas, tant qu'il contine à jouer entre 10 et 15 minutes, mais pas plus. Quant à Guerschon en tant que capitaine il me semble inamovible, ce serait vraiment le désavouer.
J'ai toujours considéré que l'équilibre d'une équipe qui doit maintenir 40 minutes un niveau de jeu élevé est plus important que de mettre les 5 meilleurs joueurs sur le terrain. Aujourd'hui les meilleurs bleus sortent du banc depuis le début de cet Eurobasket. Francisco, Sarr et Hoard.
Malédon, Cordinier et Coulibaly doivent je pense rester dans le 5. Malédon est le seul stabilisateur dans cette équipe (en tout cas celui qui essaie de l'être), et il a du mal a jauger les moments où il doit être agressif et les moments où il doit faire jouer les autres. Seul la continuité va le faire progresser, on attend son gros match, peut-être est-ce contre la Pologne.
Le secteur intérieur est ce qui me pose le plus de problème.
Si Sarr était apte, il aurait fallu le mettre à la place de Jaiteh. Vu qu'il ne l'est pas, j'aimerais bien voir Hoard et Yabusele dés le début du match. Ça donnerait plus de vitesse à l'équipe, avec Hoard plus proche du cercle et Yabusele en périphérie.
On perd de la taille, mais de toutes façon contre la Pologne, la bataille dee la taille est perdu. Hoard et Yabusele sont très fort face qu cercle, ils peuvent attaquer Balcerowski en vitesse à chaque fois. Je pense que l'expérience Jaiteh dans le 5 est un échec perso, il faut tenter autre chose.
Contre la Slovénie, Francisco a le plus gros temps de jeu. Hoard le 4e. Les deux sortent du banc. Donc les joueurs savent qu'en étant performant sur le parquet, ils joueront. Peu importe le moment où ils entrent sur le parquet.
Rappelons qu'on s'en est sorti en changeant lle 5 en cours de compétition l'an passé ;)