France-Italie : se souvenir de 2003 pour éviter le crash

L'équipe de France affronte l'Italie mercredi en quarts de l'Eurobasket. Un adversaire qui rappelle de mauvais souvenirs aux Bleus, même s'ils commencent à dater.

France-Italie : se souvenir de 2003 pour éviter le crash

Si vous vous êtes procuré un exemplaire du Mook REVERSE #9 consacré à l'année 2003, ce qui va suivre ne sera pas forcément une information pour vous. Mais à l'heure où l'équipe de France s'apprête à disputer un quart de finale d'Eurobasket contre l'Italie, il est quand même bon de puiser dans les souvenirs, même s'ils sont très douloureux.

Cette année-là, alors que la France a une équipe sur le papier capable d'aller décrocher le titre européen, les Bleus chutent en demi-finale contre la Lituanie de Jasikevicius, futur vainqueur. La déception est grande, puisqu'avec Tony Parker, Tariq Abdul-Wahad et Jérôme Moïso, les Tricolores disposent de trois joueurs NBA, en plus de grands espoirs comme Boris Diaw, Rony Turiaf et Florent Piétrus, ou de joueurs plus expérimentés comme Mous Sonko, Laurent Foirest, Alain Digbeu, Cyril Julian, Makan Dioumassi ou le regretté Thierry Rupert.

Gagner cette médaille de bronze, importante pour montrer que la sélection va dans le bon sens et que l'avenir sera radieux, semble ne devoir être qu'une formalité. En phase de poules, les hommes d'Alain Weisz ont ainsi dynamité cette même équipe d'Italie (85-52). Aucune raison de ne pas finir le job pour une breloque à même d'apaiser les tensions déjà perçues dans le groupe.

Et là... le crash. Sans vie, sans énergie, les Bleus prennent un éclat dès la première mi-temps, avec même un effarant 23 à 1 entre le milieu du premier quart-temps et le début du 2e. Denis Marconato et Giacomo Galanda festoient et la France rentre au vestiaire avec 12 points de retard. Le réveil qui survient par la suite et les 24 points de TP ne suffisent pas à combler totalement le retard et les Français s'inclinent (69-67), plongeant Weisz au chômage, remplacé par Claude Bergeaud.

On n'est évidemment pas tout à fait dans le même contexte, puisque les Bleus ne sont pas contraints de se limiter à la perspective d'une médaille de bronze. L'adversaire est le même, mais le match a eu lieu il y a 19 ans, avec un groupe certes très talentueux, mais un peu moins fonctionnel en termes d'alchimie que celui coaché aujourd'hui par Vincent Collet.

Il ne faut donc pas paniquer, mais se souvenir que même en position de favori - surtout en position de favori, même - la France a eu tendance à déjouer et décevoir par le passé. En être conscient devrait permettre, on l'espère, d'éviter le piège.

France-Italie, comment les Bleus peuvent éviter le traquenard