Les Indiana Pacers ont retrouvé leur mojo

Après des semaines difficiles, les Indiana Pacers ont pratiqué un basket complètement différent hier soir, face au Heat, et ce principalement en attaque.

Les Indiana Pacers n’avaient plus marqué autant de points depuis une victoire face aux modestes Detroit Pistons le 15 mars dernier (112-104). Plus simplement, ils affiché hier soir un niveau de jeu que l’on ne leur connaissait plus depuis trois bons mois. Notamment en attaque. Entre février et avril, Paul George et ses coéquipiers formaient la deuxième plus mauvaise attaque de la ligue avec seulement 100,2 pts marqués sur 100 possessions. Seuls les Philadelphie Sixers ont fait pire durant la même période. Problème de spacing, de communication, de circulation de balle, de réussite aux tirs, les Pacers n’avaient absolument pas le même visage que celui montré hier soir pour l’ouverture des finales de Conférence face au Miami Heat.
« On a juste essayé d’être agressif et d’attaquer afin d’obliger les joueurs du Heat à demander l’aide pour ensuite ressortir la balle (sur un shooteur). C’est un plan assez simple mais ce n’est pas toujours facile à exécuter. Mais je trouve que nos gars ont fait du très bon boulot en attaque ce soir », expliquait Frank Vogel juste après la rencontre.
[caption id="attachment_156073" align="alignnone" width="640"] Les Pacers ont travaillé à l'intérieur (ici Paul George) pour attirer la défense du Heat dans la raquette et ensuite ressortir sur les shooteurs. Bingo pour George Hill.[/caption] [caption id="attachment_156077" align="alignnone" width="640"] Le Miami Heat a souffert sur les pick&roll, pourtant son point fort en défense. Les shooteurs étaient trop souvent laissés seuls à l'opposé du pick et George s'est régalé (7 pds).[/caption] Il faut donner du crédit aux joueurs des Indiana Pacers. Ils ont su impliquer Roy Hibbert en attaque très tôt dans le match, ils ont joué avec plus d’intensité que leurs adversaires du soir et ils ont tenu un rythme élevé du début à la fin de la rencontre. 47% de leurs tirs ont été pris dans la peinture (pour plus de 70% de réussite) et ils ont une nouvelle fois été adroits de loin (8/19, Indiana est la deuxième meilleure équipe à trois-points de la NBA depuis le début des playoffs, juste après les Spurs, avec 38,2% de réussite). Les Pacers ont tiré 37 lancers-francs. Les Floridiens n’avaient pas concédé autant de lancers depuis 2012. Autant dire que LeBron James et ses coéquipiers ont pris l’eau et les rôles se sont inversés. Le Heat a pour habitude de provoquer les pertes de balles de ses adversaires, d’être extrêmement efficace en transition et d’arroser avec une pluie de paniers primés sur attaque placée. Tout ce qu’on fait… les Pacers hier soir.
« On ne peut pas rejouer comme ça la prochaine fois », prévient déjà LeBron James.   « On a montré notre plus mauvais visage en défense et il faut leur donner du crédit. On a jamais su trouver notre rythme et on n’a pas réussi à défendre sans faire faute », ajoute Erik Spoelstra.
Les Indiana Pacers ont parfaitement joué le coup. Ils ont servi Roy Hibbert dans la peinture très tôt dans la rencontre, afin de le mettre dans un bon rythme. Erik Spoelstra a préféré s’en tenir à son cinq « small ball » avec Shane Battier finalement aligné à la place d’Udonis Haslem dès l’entre-deux. Avec Battier dans le groupe de départ, le Miami Heat est plus bien plus efficace en attaque mais il s’expose à la puissance de David West et Hibbert dans la peinture. Les doubles-champions en titre ont peut-être misé sur l’état de forme oscillant des Pacers depuis trois mois. Ils ont ainsi offert aux joueurs d’Indianapolis l’occasion parfaite pour démontrer qu’ils avaient toujours les armes pour faire tomber les Floridiens. En provoquant des prises-à-deux et des lancers, Hibbert a ouvert le jeu pour ses coéquipiers, qui ont trouvé la mire de loin. Lance Stephenson a porté ses c******* et a agressé la défense du Heat en permanence. Paul George a été brillant. La balle a circulé d’un bout à l’autre, poussant les vétérans de Miami à effectuer les rotations défensives. Un schéma à reproduire si les Indiana Pacers veulent sortir triomphants de ses finales de Conférence… encore impensable il y a quelques semaines.